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La multiplication des attentats en Irak

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 04 févr. 2007

Quatre ans après le début des hostilités en Irak, les attentats et les affrontements entre communautés forment le quotidien de la population. Les Etats Unis, qui ne parviennent pas à éradiquer le terrorisme, accusent la Syrie.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
04 févr. 2007
Production :
INA
Page publiée le :
2007
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000001124

Contexte historique

Par Julie Le Gac

Alors que les Américains ont conquis Bagdad en moins de 3 semaines en avril 2003, 4 ans après, ils doivent à nouveau s'y battre pour tenter de pacifier la capitale irakienne, sous la menace permanente d'attentats, et d'une guerre civile.

En mars 2007, le secrétaire à la défense américain, Robert Gates estime la formule de guerre civile trop réductrice et préfère analyser la situation en Irak sous le prisme de 4 guerres se déroulant en même temps. La première et la plus ancienne est celle qui oppose les Américains à l'insurrection sunnite, depuis les semaines qui suivent la chute de Bagdad en avril 2003. Afin de renforcer leur position, les Américains créent, arment et entraînent une police irakienne, chargée de lutter contre la guérilla sunnite. Ce faisant, ils précipitent le deuxième conflit, celui opposant la minorité sunnite qui supporte difficilement de perdre sa séculaire domination, à la majorité chiite. La destruction en février 2005 de la Mosquée d'or, l'un des 4 grands lieux saints chiites d'Irak avive la guerre civile dans toutes les provinces mixtes du pays, et en particulier à Bagdad. Le 3ème conflit demeure à l'état latent et oppose entre elles les différentes factions chiites, avec notamment l'essor de l'Armée du Mahdi du jeune chef nationaliste Moqtada al-Sadr. Enfin, la 4ème guerre en Irak est celle menée par al-Qaida qui fait de l'Irak son principal terrain d'opérations. La mort d'Abou Moussad al-Zarqaoui n'a pas freiné la vigueur de l'organisation.

Parallèlement, les Etats Unis, confrontés à des attentats permanents, accusent la Syrie de tolérer sur son territoire des bases et des mouvements d'insurgés irakiens et de contrôler trop mollement sa frontière pour prévenir les incursions en territoire irakien. Le président Al-Assad dément ces accusations et invoque pour sa défense, l'immensité de la frontière syro-irakienne et son caractère désertique.

Le bilan des quatre premières années de la guerre est lourd : l'Armée américaine déplore près de 4 000 morts et 24 000 mutilés tandis que plus de 200 000 civils Irakiens ont été tués. Surtout, malgré l'augmentation des forces américaines en février 2007, les Etats Unis semblent totalement impuissants à faire respecter l'ordre et à empêcher la progression des attentats.

Éclairage média

Par Julie Le Gac

Au lendemain d'un attentat particulièrement meurtrier le 3 février 2007, ce document diffusé lors du journal télévisé de France 2 analyse le terrorisme comme l'affirmation de la guerre civile en Irak.

Les images d'une rue de Bagdad dévastée par l'explosion et de familles pleurant leurs morts dénoncent les violences quotidiennes qui sévissent en Irak et dont la population civile est la première victime. Cet attentat qui a frappé un quartier chiite de Bagdad est attribué aux sunnites. Le reportage explique alors l'opposition entre les deux communautés par des différences religieuses essentielles mais s'abstient de préciser que celles-ci se doublent d'une forte rivalité politique.

Dans un second temps, ce document relaie les accusations des autorités irakiennes et américaines à l'égard de la Syrie, jugée responsable d'une grande partie du terrorisme irakien, eu égard à la porosité de sa frontière. Rappelant les difficultés inhérentes au contrôle d'une frontière longue de 700 km en plein désert, il stigmatise les faibles moyens mis en oeuvre par le gouvernement de Damas. Cette seule explication proposée par le reportage semble cependant insuffisante pour comprendre les fractures de la société irakienne et les violences de la guerre civile qui s'installe.

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