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Convention de l'ONU sur les droits de l'enfant

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 19 nov. 1989 | Date d'évènement : 20 nov. 1989

Le 20 novembre 1989, l'Assemblée générale de l'ONU a adopté la Convention relative aux droits de l'enfant. Celle-ci leur reconnaît le droit à une protection spécifique. Elle a une valeur contraignante pour les États signataires.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de l'évènement :
20 nov. 1989
Date de diffusion du média :
19 nov. 1989
Production :
INA
Page publiée le :
14 juil. 2008
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000001167

Contexte historique

Par Emeline VanthuyneProfesseure agrégée d'histoire )

En 1948, l'Assemblée générale de l'ONU a adopté la Déclaration universelle des droits de l'homme. Ce texte possède une forte valeur symbolique, mais non contraignante. C'est pourquoi il a été accompagné par la suite de différents traités définissant un cadre juridique d'application de ces droits fondamentaux de la personne humaine. La Convention relative aux droits de l'enfant, adoptée à l'unanimité par les États membres de l'ONU le 20 novembre 1989, fait partie de ces textes contraignants pour les pays signataires. Cette Convention est le texte relatif aux droits de l'homme le plus largement ratifié (seuls les États-Unis et la Somalie ont signé le texte sans le ratifier). Les enfants bénéficient donc de droits spécifiques liés à leur vulnérabilité et à leur besoin de protection. La Convention développe une vision nouvelle de l'enfant qui, en tant qu'être humain, a des droits, mais aussi des responsabilités liées à son âge. Il s'agit donc de garantir à l'enfant une qualité de vie nécessaire à son développement. Les États ayant ratifié le texte ont dû amender leur législation nationale afin qu'elle soit en conformité avec les principes de la Convention.

En 2000, deux protocoles facultatifs ont été adjoints : le protocole sur la participation des enfants aux conflits armés, qui fixe à 18 ans l'âge limite pour recruter des jeunes soldats ; le protocole sur la vente d'enfants, la prostitution des enfants et la pornographie impliquant des enfants, qui définit ces pratiques comme des crimes qu'il faut combattre internationalement. Le Comité des droits de l'enfant composé d'experts est chargé de veiller à l'application de cette Convention dans les États signataires. Ceux-ci doivent lui faire parvenir périodiquement un rapport prouvant la bonne application des principes relatifs aux droits de l'enfant contenus dans la Convention, ainsi que dans les deux protocoles facultatifs sur la participation des enfants aux conflits armés, la vente et la prostitution des enfants.

Éclairage média

Par Emeline VanthuyneProfesseure agrégée d'histoire )

Cet entretien réalisé en plateau avec Jean-Pierre Rosenczveig, directeur de l'institut Enfance et Famille est diffusé au cours du journal de la nuit d'Antenne 2. Une vue de Paris de nuit constitue l'essentiel d'un décor très sobre et dépouillé. On peut remarquer que l'entretien en plateau est ici préféré à un reportage explicatif sur la Convention de l'ONU adoptée le lendemain. Ce type de présentation du texte demande des moyens techniques moins importants mais apparaît parfois plus rébarbative (manque d'illustration, vocabulaire plus technique des spécialistes). Ce n'est pas le cas ici car l'invité fait preuve d'une grande clarté dans les explications apportées. L'ancien juge pour enfants intervient en tant qu'expert juridique sur les questions relatives aux droits de l'enfant.

Le présentateur du journal, Philippe Gassot, joue ici le rôle de néophyte. Il rend l'entretien très vivant en posant des questions assez percutantes sur la portée future de la Convention relative aux droits de l'enfant. Les réponses de M. Rosenczveig sont très éclairantes : il met en avant la portée « révolutionnaire » du texte qui donne un statut spécifique à l'enfant, reconnu en tant qu'être humain à part entière. Il fait preuve d'une grande pédagogie en illustrant son propos par des cas concrets qui prouvent que les libertés des enfants seront désormais accrues (liberté de réunion, d'expression). Il se présente donc comme un fervent défenseur d'un texte juridique qui selon lui va « éclairer pendant trente ou cinquante ans l'histoire de l'humanité ».

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