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La transmission de l'histoire de la Grande Guerre : l'Historial de Péronne

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 13 mars 2008

L'historial de Péronne, inauguré en 1992, héberge un musée et un centre de recherches sur la Première Guerre mondiale.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Collection :
Date de diffusion du média :
13 mars 2008
Production :
INA
Page publiée le :
09 oct. 2009
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000001266

Contexte historique

Par Julie Le Gac

L'historial de la Grande Guerre est inauguré à Péronne, le 1er août 1992. A la fois musée et centre de recherches, il propose un récit historique et pédagogique sur la Première Guerre mondiale. Trois postulats guident cette démarche. Tout d'abord, l'historial de Péronne adopte un point de vue international guidé par la neutralité scientifique. Ainsi, les collections du musée sont à la fois françaises, anglaises et allemandes tandis que le ton, délibérément neutre, entend échapper à la fascination des combats et aux partis prix nationaux, et à l'inverse proposer une réflexion sur la guerre. L'historial héberge en effet un centre de recherches en histoire culturelle comparée des pays en guerre réunissant une quarantaine de spécialistes de la Grande Guerre du monde entier et présidé par l'historien Jean-Jacques Becker.

L'historial propose par ailleurs un récit pédagogique de la Grande Guerre : il s'agit d'expliquer le conflit à l'aide de nombreux objets, cartes, photos, films ou autres illustrations. Les 1800 mètres carrés du musée imaginé par l'architecte Henri Ciriani sont divisés en 4 sections chronologiques : l'immédiat avant guerre et les origines diplomatiques et économiques du conflit, les deux premières années du conflit, de la bataille de la Marne à celle de la Somme en 1916, la fin de la guerre de Verdun à l'offensive générale alliée et enfin ses conséquences sur les soldats démobilisés comme sur les civils.

Enfin et surtout, l'historial de Péronne retrace tant l'histoire des combattants sur le front que celle des civils à l'arrière. La muséographie met en valeur les liens unissant le front et l'arrière. Les armes, costumes et équipements militaires sont présentés au centre des salles, à même le sol ou dans des fosses et soulignent les souffrances des combattants. Des vitrines, à la périphérie des salles, rendent compte à partir d'objets, de photos ou d'illustrations de la vie à l'arrière et de la mobilisation de l'ensemble des sociétés européennes pour l'effort de guerre.

Éclairage média

Par Julie Le Gac

La mort de Lazare Ponticelli, dernier survivant de la Première Guerre mondiale, décédé à l'âge de 110 ans le 12 mars 2008 soulève la question de la transmission de l'histoire et de la mémoire de ce conflit. Le reportage présenté ici s'efforce de répondre à cette question en suivant le parcours d'une classe de Première visitant l'historial de la Grande Guerre de Péronne. En ce sens, il interroge les lycéens sur leur perception et leur connaissance du conflit, questions auxquelles les adolescents, un peu impressionnés par la caméra, s'efforcent de répondre de leur mieux, en récitant les connaissances apprises en classe. Ce document souligne par ailleurs l'intérêt des étudiants pour le premier conflit mondial, un intérêt partagé par l'ensemble de la société française, comme en témoignent les nombreuses publications scientifiques ou de fiction qui lui sont consacrées. Ce reportage souligne également l'utilisation de l'histoire comme outil de compréhension du présent, en évoquant la "leçon" de la Première Guerre mondiale.

Les images des collections exposées par l'historial de Péronne, des costumes, des armes, des masques à gaz, des objets construits par les soldats ou encore une plaque mortuaire symbolisant l'hécatombe générée par le conflit, sont utilisées uniquement à titre d'illustration. En effet, la question essentielle soulevée par ce reportage réside dans la transmission de l'histoire et de la mémoire de la Première Guerre mondiale à l'heure de la disparition du dernier témoin français. Comme le rappelle le directeur de l'historial, interrogé à la fin du reportage, les Anciens Combattants étaient les mieux à même de transmettre la dimension humaine des combats, les peurs des soldats, ou encore leurs sensations, comme le froid ou la faim. Ils permettaient dès lors d'accéder à une meilleure compréhension du conflit

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