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Les ravages de la tempête Xynthia sur les côtes vendéennes et charentaises

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 01 mars 2010

Les étapes de la tempête Xynthia sont retracées de manière chronologique, depuis l'alerte donnée par Météo-France jusqu'aux ravages provoqués par la montée de la mer sur les côtes de Charente-Maritime et de Vendée dans la nuit du 27 au 28 février 2010.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
01 mars 2010
Production :
INA
Page publiée le :
05 sept. 2011
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000001303

Contexte historique

Par Christophe Gracieux

Même si elle apparaît beaucoup moins exposée aux risques naturels (séismes, cyclones, tempêtes, inondations...) que de nombreuses autres régions du monde, la France métropolitaine subit occasionnellement des catastrophes naturelles de grande ampleur. Ainsi, les 26, 27 et 28 décembre 1999, les tempêtes Lothar et Martin avaient ravagé le territoire français et provoqué la mort de 92 personnes. Elles avaient également dévasté les massifs forestiers, détruisant 270 millions d'arbres. Elles avaient conduit Météo-France à mettre en place un système d'alerte des tempêtes fondé sur des cartes de vigilance.

Un peu plus de dix années après, une autre tempête d'une grande violence, baptisée Xynthia, atteint l'ouest de la France dans la nuit du 27 au 28 février 2010. Après avoir frappé le Portugal et l'Espagne, elle déferle sur la côte atlantique française et touche plus particulièrement la Charente-Maritime et la Vendée. Conjugués aux effets d'une marée aux forts coefficients et d'une dépression atmosphérique, les vents très violents, soufflant jusqu'à 160 kilomètres par heure, provoquent une rapide montée des eaux le long du littoral charentais et vendéen. Les digues rompues, la mer submerge ces côtes. Les habitants des maisons construites dans les terres basses situées sous le niveau de la mer sont alors surpris dans leur sommeil par la montée des eaux. Si Météo-France avait bien prévu la tempête Xynthia et avait ainsi placé dès la veille quatre départements en vigilance rouge - la Vendée, la Charente-Maritime, les Deux-Sèvres et la Vienne -, la montée des eaux n'avait pas été anticipée.

Le bilan humain de cette catastrophe naturelle s'avère très meurtrier : la tempête coûte la vie à 47 personnes. La grande majorité des victimes résidaient sur le littoral atlantique, 29 en Vendée et 12 en Charente-Maritime. Avec 29 morts, c'est la petite commune balnéaire vendéenne de La Faute-sur-Mer, dont une partie a été submergée par les eaux, qui paie le plus lourd tribut à la tempête. Les dégâts matériels causés par Xynthia sont également très importants : 1 510 habitations ont été sinistrées en Vendée et en Charente-Maritime et 195 kilomètres de digues ont été détruits par la montée de la mer.

Dès le lendemain de la catastrophe, la polémique éclate sur les constructions en zones submersibles. L'entretien des digues fait lui aussi l'objet de critiques. Une enquête est alors ouverte par la justice pour établir les responsabilités dans la catastrophe et une mission d'information parlementaire est constituée. Quelques semaines après la tempête, le gouvernement de François Fillon annonce que 1 510 maisons situées en zone inondable, surtout dans les deux communes vendéennes de La Faute-sur-Mer et L'Aiguillon-sur-Mer, les plus sinistrées, vont être détruites. Malgré la promesse d'une indemnisation, cette décision provoque d'abord la colère des habitants concernés. Un accord portant sur quelque 1 100 habitations de Vendée et de Charente-Maritime en vue d'une acquisition à l'amiable par l'État est finalement obtenu.

Après la catastrophe, la politique de prévention des risques est en outre renforcée. La ministre de l'Écologie Nathalie Kosciusko-Morizet présente ainsi en février 2011 un plan de prévention des inondations et des submersions maritimes. Il s'agit surtout de renforcer les digues sur le littoral français, d'améliorer les systèmes de prévision et d'alerte et de durcir les règles concernant les constructions situées en zone inondable.

Éclairage média

Par Christophe Gracieux

Diffusé immédiatement après un plateau réalisé sur les lieux de la catastrophe par un envoyé spécial, ce sujet propose une rétrospective du passage de la tempête Xynthia sur la France la veille, dans la nuit du 27 au 28 février 2010. Il se veut exhaustif : il retrace les différentes étapes de la tempête de manière chronologique par le biais d'un montage, ce que le présentateur David Pujadas appelle le « film des événements, heure par heure ».

Le parti pris du journaliste est de montrer que la tempête a bien été anticipée et que des mesures préventives ont été prises mais que cela n'a pas suffi à éviter les destructions. Le système d'alerte des tempêtes est ainsi illustré par les images de la réunion organisée à la préfecture de Charente-Maritime, de la carte vigilance publiée par les prévisionnistes de Météo-France ainsi que par les actions de la sécurité civile. Le journaliste insiste lui-même sur l'anticipation de la tempête : « elle est arrivée à l'heure dite ».

Le sujet met toutefois surtout l'accent sur les ravages provoqués par Xynthia et par conséquent davantage sur les limites du système d'alerte. Le traitement de la tempête est ainsi semblable à celui de la plupart des sujets consacrés aux catastrophes naturelles : des images factuelles des secouristes et des dévastations alternent avec plusieurs brefs témoignages de sinistrés. Les images comme les propos des réfugiés mettent en valeur la rapidité de la montée des eaux. Filmées depuis un hélicoptère, les images saisissantes des côtes vendéennes submergées par la mer visent précisément à témoigner de l'ampleur de la catastrophe. Le reportage passe sous silence le bilan humain de la tempête, sans doute en raison de l'absence d'un décompte précis du nombre des victimes au lendemain de son passage.

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