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La réforme des hôpitaux de Paris

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 03 avr. 2010

En 2010, l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris met en place un plan de réforme des centres hospitaliers parisiens. À l’hôpital Trousseau, les personnels de santé interrogés se montrent très réservés. À l’hôpital Cochin où la nouvelle organisation est déjà en place, la réforme est favorablement accueillie.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
03 avr. 2010
Production :
INA
Page publiée le :
29 août 2016
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000001740

Contexte historique

Par Christophe Gracieux

Les hôpitaux français connaissent à partir des années 1990 un déficit budgétaire qui ne cesse de s’aggraver malgré différentes réformes. Leur déficit cumulé atteint ainsi huit cents millions d’euros en 2009. Les hôpitaux parisiens et franciliens sont plus particulièrement touchés : leur déficit culmine à 96 millions d’euros. C’est pour réduire ce déficit et parvenir à l’équilibre budgétaire qu’en janvier 2010 l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) met en place un plan de restructuration. Cet établissement public de santé qui remplit la fonction de centre hospitalier universitaire (CHU) pour Paris et l’Île-de-France compte alors trente-sept hôpitaux avec un personnel composé de près de 92 000 personnes dont 20 660 médecins.

Le plan de l’AP-HP prévoit le passage de 37 hôpitaux à 12 groupes hospitaliers. Il s’agit de mutualiser les moyens. L’objectif est d’économiser entre 90 et 100 millions d’euros chaque année, sur un budget de 6 milliards. Cela passe notamment par la diminution des hospitalisations longues au bénéfice d’une prise en charge à la journée mais aussi par fermeture de certains services et le rapprochement d’autres.

Ce plan suscite toutefois une vague de contestations et d’inquiétudes de la part des personnels de santé, y compris des médecins. Ils s’opposent aux suppressions d’emplois provoquées par la baisse du nombre de lits : entre 3 000 et 4 000 emplois doivent être supprimés dans les hôpitaux de l’AP-HP d’ici à 2012, dont la moitié pour le personnel soignant et les praticiens hospitaliers. Les personnels de santé redoutent en outre les pressions financières aboutissant à une dégradation des conditions de prise en charge des patients. Des syndicalistes vont jusqu’à manifester leur opposition à la réforme en séquestrant en mars 2010 des membres de la direction d’hôpitaux, tels que la directrice de l’hôpital Charles-Foix à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) ou son homologue de Joffre-Dupuytren à Draveil (Essonne).

Malgré cette contestation importante, le plan de restructuration entre en vigueur. 39 hôpitaux sont regroupés en 12 groupes hospitaliers. Le nombre de lits est réduit de 22 474 en 2009 à 20 704 en 2014. Cela permet de diminuer le déficit de l’AP-HP : il n’est plus que 10 millions d’euros en 2014, sur un budget de 7 milliards d’euros.

Éclairage média

Par Christophe Gracieux

Diffusé le 3 avril 2010 dans le journal télévisé de vingt heures de France 2, ce sujet est consacré à la réforme des hôpitaux parisiens. Un plan de restructuration a en effet été lancé en janvier 2010 par l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), suscitant l’opposition d’une majorité de personnels de santé. C’est précisément aux réactions de ces derniers face à la réforme de l’AP-HP que s’intéresse le reportage de France 2 alors que la contestation dure depuis plusieurs semaines.

Il a été tourné dans deux établissements hospitaliers parisiens, les hôpitaux Trousseau et Cochin, auxquels sont consacrées deux séquences distinctes. Le choix de ces deux établissements ne doit rien au hasard. Principalement tourné vers les soins pédiatriques, le premier, à l’instar de la plupart des autres hôpitaux franciliens, est directement concerné par le plan de restructuration et va être touché par des regroupements de services. Le second a quant à lui déjà expérimenté la nouvelle organisation.

Le reportage propose des images factuelles et d’illustration filmées au sein des deux centres hospitaliers. La plupart de ces plans donnent à voir les personnels de santé soignant des patients : une infirmière auprès d’un enfant malade, une autre injectant un produit dans une seringue, des chirurgiens procédant à une opération de la cataracte, des infirmières annotant un dossier dans la chambre d’un patient, un médecin en entretien avec une patiente ou un médecin ophtalmologiste auscultant l’œil d’un patient. Les deux séquences tournées dans les hôpitaux Trousseau et Cochin sont par ailleurs séparées par une infographie qui présente une carte sur le futur regroupement des hôpitaux de l’AP-HP.

Mais c’est aux interviews que le reportage accorde le plus de place. L’objectif premier de l’équipe de France 2 est en effet de laisser la parole aux personnels de santé. Le sujet confronte ainsi des avis différents sur le plan de restructuration de l’AP-HP. À Trousseau, une infirmière et un médecin expriment leurs inquiétudes : ils déplorent le manque de moyens et d’effectifs qui nuisent aux conditions de soins des patients. À l’inverse, à Cochin, le médecin interrogé se montre favorable à la réforme au regard de son expérience.

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