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Les symboles de la République sur la façade des écoles

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 23 mai 2013

Le Sénat a adopté l’amendement du gouvernement proposant que le drapeau tricolore et la devise de la République soient apposés sur la façade de tous les établissements d’enseignement en France. La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen doit aussi être affichée. Des lycéens et le proviseur du lycée Louis Feuillade de Lunel (Hérault) réagissent à cette mesure.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
23 mai 2013
Production :
INA
Page publiée le :
10 févr. 2016
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000001770

Contexte historique

Par Christophe Gracieux

La République française est représentée par différents symboles. Ils sont inscrits dans l’article 2 de la Constitution du 4 octobre 1958 : « L’emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge. L’hymne national est « La Marseillaise ». La devise de la République est “Liberté, Égalité, Fraternité” ».

Le drapeau tricolore a été créé sous la Révolution française. Il associe le blanc, couleur du roi, au bleu et au rouge, couleurs de la ville de Paris en signe d’union nationale et de concorde. Ces trois couleurs sont unies pour la première fois le 17 juillet 1789 sous la forme d’une cocarde. Le drapeau tricolore ne prend sa forme définitive qu’en 1794. Le 15 février 1794 (27 pluviôse an II), la Convention décrète le que le pavillon national « sera formé des trois couleurs nationales, disposées en bandes verticalement ». Le drapeau tricolore est toutefois écarté sous la Restauration : de 1814 à 1830, il est remplacé par le drapeau blanc, symbole de la royauté. Mais en 1830, après les Trois Glorieuses des 27, 28 et 29 juillet qui aboutissent à l’instauration de la Monarchie de Juillet, la Charte révisée stipule dans son article 67 : « La France reprend ses couleurs. À l’avenir, il ne sera plus porté d’autre cocarde que la cocarde tricolore. » Ainsi, à partir de 1830, le drapeau tricolore devient l’emblème national. Il est présent sur tous les bâtiments publics. Il est également déployé lors de la plupart des cérémonies officielles.

« La Marseillaise » est également un symbole de la République. Elle a été composée en avril 1792 à Strasbourg par Rouget de Lisle sous le titre de « Chant de guerre pour l’armée du Rhin » à la suite de la déclaration de guerre de la France à l’Autriche. Ce chant patriotique et révolutionnaire est devenu l’hymne national par un décret de la Convention du 14 juillet 1795 (26 messidor an III). L’Empire et la Restauration l’ont ensuite abandonné mais il est remis à l’honneur en 1830 avec la Monarchie de Juillet. La IIIe République l’adopte officiellement comme hymne national le 14 février 1879. « La Marseillaise » est ainsi jouée à l’occasion des cérémonies officielles. Depuis 2005, elle doit également être apprise par les élèves de l’enseignement primaire, apprentissage qui s’effectue en CM1 depuis 2011.

Le troisième symbole de la République inscrit dans la Constitution est sa devise, « Liberté, Egalité, Fraternité ». Apparue elle aussi lors de la Révolution française, elle figure ensuite dans le préambule de la Constitution de la IIe République, adoptée le 4 novembre 1848 : elle est définie comme « un principe » de la République. À partir de la IIIe République, la devise est inscrite sur le fronton des édifices publics, notamment les mairies et les écoles.

Deux autres symboles de la République ne sont pas inscrits dans la Constitution. Marianne est ainsi l’effigie de la République. Elle est en particulier visible dans chaque mairie sous la forme de buste. Par ailleurs, le 14 juillet est le jour de la fête nationale. Établie par la loi du 6 juillet 1880, sous la IIIe République, cette fête commémore à la fois la prise de la Bastille le 14 juillet 1789 et la fête de la Fédération le 14 juillet 1790, qui célébrait elle-même l’union de la nation.

La loi du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République, adoptée à l’initiative du ministre de l’Éducation nationale Vincent Peillon, prévoit précisément que la devise de la République et le drapeau tricolore doivent être apposés sur la façade de tous les établissements scolaires de France. Elle impose également l’affichage de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 « de manière visible » dans ces mêmes locaux.

Bibliographie

  • NORA Pierre (dir.), Les Lieux de mémoire, Gallimard, 1984-1986.
  • PASTOUREAU Michel, Les Emblèmes de la France, éditions Bonneton, 1998.
  • RICHARD Bernard, Les Emblèmes de la République, CNRS éditions, 2012.

Éclairage média

Par Christophe Gracieux

Ce bref reportage a été diffusé dans le journal télévisé de 20 heures de France 2 le 23 mai 2013. La veille, le Sénat a adopté à l’unanimité un amendement prévoyant l’apposition des symboles de la République dans tous les établissements scolaires. Présenté par le ministre de l’Éducation nationale Vincent Peillon au nom du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, l’amendement n° 381 au projet de loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République prévoit que la devise « Liberté, Égalité, Fraternité » et le drapeau tricolore seront apposés sur la façade des écoles et des établissements d’enseignement du second degré publics et privés sous contrat. Il stipule également que la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 sera « affichée de manière visible » dans ces mêmes établissements scolaires.

Le reportage réalisé par France 2 ne montre aucune image de la présentation de l’amendement par Vincent Peillon ou de son adoption par les sénateurs. Il ne retrace pas non plus l’histoire de l’adoption des différents symboles républicains ni n’explique leur signification. Il se veut en effet avant tout concret. La décision d’apposer la devise républicaine et le drapeau tricolore sur les façades des établissements scolaires est ainsi illustrée par plusieurs plans de façades d’écoles sur lesquels ils figurent.

La rédaction de France 2 a également choisi d’illustrer le sujet en s’intéressant à un établissement scolaire particulier, le lycée Louis Feuillade à Lunel, dans l’Hérault. Le bureau de Montpellier de France 2 y a tourné une séquence destinée à recueillir différentes réactions sur la mesure adoptée par les sénateurs. Un micro-trottoir est ainsi réalisé devant le lycée auprès de deux élèves qui donnent leur avis. Le proviseur est également interrogé non pas sous la forme d’un micro-trottoir mais d’une interview classique, filmée devant son établissement. Il manque cependant un témoignage d’un enseignant et d’un parent d’élève. Une femme est certes interrogée mais elle ne l’a pas été devant le lycée de Lunel. Le reportage ne précise pas à quel titre son avis est recueilli.

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