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Fusillade terroriste dans une boîte de nuit à Orlando

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 12 juin 2016

Le 12 juin 2016, Omar Mateen, un Américain d'origine afghane, commet une fusillade meurtrière dans une boîte de nuit gay d'Orlando, aux États-Unis. Il tue 49 personnes avant d'être abattu par la police. C'est la fusillade la plus meurtrière jamais commise aux États-Unis.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
12 juin 2016
Production :
INA
Page publiée le :
30 nov. 2017
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000001863

Contexte historique

Par Christophe Gracieux

Depuis les attaques perpétrées le 11 septembre 2001 à New York et Washington, les attentats islamistes n'ont cessé de se multiplier dans le monde occidental. L'Europe a été tout particulièrement ciblée : des terroristes ont frappé Madrid en 2004, Londres en 2005 et 2017, Paris en 2015, Bruxelles, Nice et Berlin en 2016.

Les États-Unis n'échappent pas à cette vague d'attentats islamistes. Un attentat survient ainsi le 15 avril 2013, lors du marathon de Boston : deux frères d'origine tchétchène, Djokhar et Tamerlan Tsarnaïev, font exploser deux bombes près de la ligne d'arrivée de la course, tuant trois personnes et en blessant 264 autres. Puis le 2 décembre 2015 une autre attaque terroriste a lieu à San Bernardino, en Californie. Deux Américains d'origine pakistanaise, Syed Farook et sa femme Tashfeen Malik, ouvrent le feu dans un centre d'accueil de personnes défavorisées, tuant 14 personnes et en blessant 21 autres. Sans revendiquer formellement cette attaque, l'organisation Etat islamique annonce qu'elle a été menée par deux de ses "partisans".

Le 12 juin 2016, un autre attentat est commis sur le sol américain, dans un club gay à Orlando, en Floride. Vers 2 h du matin, Omar Mateen, un Américain d'origine afghane âgé de 29 ans, entre dans le Pulse, boîte de nuit emblématique de la communauté LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres). Armé d'un fusil d'assaut et d'un pistolet, il ouvre le feu sur les personnes qui s'y trouvent. Il tue ainsi 49 personnes et en blesse 53 autres. Au cours de son attaque, il appelle le numéro d'urgence 911 et annonce avoir prêté allégeance à l'Etat islamique. L'assaillant est finalement abattu par les forces spéciales des SWAT (Special Weapons and Tactics) plus de trois heures après le début de la tuerie.

Celle-ci est revendiquée par l'Etat islamique. Mais aucun élément n'indique l'existence de liens effectifs entre l'organisation djihadiste et Omar Mateen. Rien ne prouve qu'il ne s'agit pas d'une revendication opportuniste. Omar Mateen avait déjà été interrogé à deux reprises par le FBI en 2013 et 2014 pour des liens supposés avec la mouvance islamiste.

Cette attaque contre le Pulse à Orlando constitue la tuerie de masse la plus meurtrière de l'histoire des États-Unis. Les plus mortelles étaient jusque-là les fusillades survenues sur le campus de l'université Virginia Tech le 16 avril 2007 (32 morts) et dans une école primaire de Newton (Connecticut) le 14 décembre 2012 (28 morts). La tuerie du 12 juin 2016 est également l'attentat le plus meurtrier commis sur le sol américain depuis ceux du 11 septembre 2001 qui avaient fait 3 000 morts (voir Les attentats du 11 septembre 2001). Elle représente aussi la tuerie homophobe la plus importante de l'histoire. Le président des États-Unis Barack Obama, dans une brève allocution depuis la Maison Blanche, condamne d'ailleurs "un acte de terreur et de haine".

Éclairage média

Par Christophe Gracieux

Placé en ouverture de l'édition nationale du 19.20 de France 3 du 12 juin 2016, ce reportage traite de la fusillade terroriste qui a eu lieu la nuit précédente dans une boîte de nuit gay d'Orlando, le Pulse, aux États-Unis.

Il s'agit d'un sujet factuel : il a pour but d'expliquer le déroulement de l'attaque, plus de huit heures après l'assaut des forces spéciales qui y a mis fin. Pour cela, le commentaire s'appuie sur des images factuelles tournées à l'extérieur du Pulse. Ces différents plans sont coutumiers des scènes d'attentats terroristes. Ils donnent en effet à voir des victimes au sol, des blessés soignés et évacués ainsi que de nombreux secouristes et policiers. Deux interviews complètent le récit du journaliste de France 3 : un témoin présent dans la boîte de nuit au moment de l'attaque raconte ce qu'il a vu et le chef de la police d'Orlando retrace l'assaut des forces spéciales contre l'assaillant. Le sujet intègre également l'interview de la mère éplorée d'une victime ainsi que deux extraits de conférences de presse d'un représentant de la police et d'un imam.

Les informations sur le terroriste et ses motivations sont cependant encore très lacunaires au moment de la réalisation du sujet. Il n'y a alors que peu de certitudes, ce que le journaliste dit clairement : "Peu d'informations sur l'assaillant hormis son nom : Omar Mateem". Quatre selfies du terroriste non datés, extraits de ses comptes sur les réseaux sociaux, donnent certes à voir son visage. Mais les raisons de son attaque et une éventuelle revendication ne sont quant à elles pas encore connues. Ce n'est qu'après la diffusion du sujet, dans un plateau extérieur depuis Miami, que deux informations supplémentaires sur l'assaillant sont apportées : son allégeance supposée à l'État islamique et son apparente aversion envers la communauté homosexuelle.

En tout, les journaux télévisés de TF1, France 2, France 3, Canal +, Arte et M6 ont consacré 75 sujets à la tuerie d'Orlando (Ina STAT, n° 43, septembre 2016). Soit près de deux fois moins que pour l'attentat perpétré contre le marathon de Boston en avril 2013 (voir Ina STAT n° 31, septembre 2013) : les journaux télévisés français avaient alors réalisé 142 sujets. L'attaque terroriste perpétrée aux États-Unis peu avant celle d'Orlando, à San Bernardino (Californie) le 2 décembre 2015, avait quant à elle été moins traitée : seuls 32 sujets avaient été diffusés dans les journaux télévisés français (voir Ina STAT, n° 41, mars 2016). Contrairement aux attentats terroristes qui se produisent hors du monde occidental, en Asie ou en Afrique, ceux commis aux États-Unis font donc l'objet d'une importante couverture médiatique.

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