vidéo - 

Donald Trump élu 45e président des États-Unis

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 09 nov. 2016

Le 8 novembre 2016, après son élection à la présidence des États-Unis, Donald Trump prononce un discours de victoire. Sa rivale Hillary Clinton reconnaît sa défaite. Le président sortant Barack Obama appelle à une transition pacifique.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
09 nov. 2016
Production :
INA
Page publiée le :
30 nov. 2017
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000001868

Contexte historique

Par Christophe Gracieux

En 2016 a lieu l'élection pour désigner le quarante-cinquième président des États-Unis. Ce dernier doit succéder au démocrate Barack Obama, élu à deux reprises, en 2008 et 2012 (voir L'élection de Barack Obama et La réélection de Barack Obama).

Cette élection met aux prises la démocrate Hillary Clinton et le républicain Donald Trump.

Hillary Clinton, première Dame des États-Unis de 1993 à 2001 en tant qu'épouse du quarante-deuxième président des États-Unis Bill Clinton puis secrétaire d'État de 2009 à 2013 sous la présidence de Barack Obama, remporte les primaires du Parti démocrate. Après avoir échoué en 2008 contre Barack Obama, elle parvient cette-fois à obtenir une majorité de délégués. Hillary Clinton est ainsi officiellement désignée candidate du Parti démocrate lors de la convention nationale de Philadelphie le 26 juillet 2016. Chez les républicains, c'est le milliardaire Donald Trump, âgé de 70 ans, qui est investi lors de la convention nationale du parti à Cleveland le 19 juillet 2016. La victoire aux primaires du parti républicain du magnat de l'immobilier, qui n'a jamais exercé la moindre fonction élective, constitue en soi déjà une grande surprise.

Donald Trump conduit ensuite une campagne populiste, cherchant à exploiter la colère des Américains qui se sentent délaissés par la mondialisation. En témoigne son slogan: "Make America Great Again" ("Rendre sa grandeur à l'Amérique"). Le milliardaire s'attaque ainsi au libre-échange et dénonce l'immigration illégale. Il projette notamment de construire un mur sur la frontière des États-Unis avec le Mexique et de limiter l'accueil sur le sol américain de personnes en provenance de pays en proie au terrorisme. Il souhaite aussi annuler le plan santé mis en place par Barack Obama (voir Barack Obama obtient l'adoption de la réforme de l'assurance-santé américaine) et nommer à la Cour suprême des juges opposés au droit à l'avortement. Donald Trump ne cesse également de rechercher le conflit avec Hillary Clinton, favorite des sondages, en alimentant diverses polémiques. Il attaque ainsi sa rivale démocrate pour son utilisation d'un serveur de messagerie électronique personnel quand elle était secrétaire d'État.

Au terme d'une campagne souvent agressive, Donald Trump crée la surprise, alors que les derniers sondages donnaient encore Hillary Clinton en tête: le 8 novembre 2016, il est élu quarante-cinquième président des États-Unis. Il obtient en effet 304 grands électeurs sur les 270 nécessaires pour gagner, contre 232 pour Hillary Clinton. Il parvient notamment à remporter la plupart des "swing states", des "États-clés" déterminants: la Floride (avec ses 29 grands électeurs), la Pennsylvanie (20), l'Ohio (18) et la Caroline du Nord (15). Hillary Clinton obtient pourtant 2,87 millions de voix de plus que Donald Trump. C'est ainsi la cinquième fois de l'histoire des États-Unis, après 1824, 1876, 1888 et 2000, que le vainqueur de l'élection présidentielle réunit moins de voix que le perdant. Mais le système électoral en vigueur pour l'élection présidentielle américaine repose sur le suffrage indirect: c'est le nombre de grands électeurs qui compte selon la pratique du "winner takes all" ("le vainqueur remporte tout").

Donald Trump a été porté à la présidence par un électorat majoritairement blanc, âgé de plus de 45 ans et vivant en milieu rural. Le candidat républicain a également su conquérir des voix dans les milieux populaires les plus fragiles, traditionnellement attachés au Parti démocrate: seulement 53 % des Américains gagnant moins de 30 000 dollars par an ont voté pour Hillary Clinton contre 63 % qui avaient opté pour Barack Obama en 2012. Dans son discours de victoire, Donald Trump salue du reste les déclassés de la mondialisation: "Les hommes et femmes oubliés de notre pays ne le seront plus."

Les grands électeurs confirment, le 19 décembre 2016, l'élection du milliardaire à la présidence des États-Unis. Après avoir prêté serment, Donald Trump entre ainsi en fonctions le 20 janvier 2017, devenant le président le plus âgé au début de son mandat.

Éclairage média

Par Christophe Gracieux

Le 9 novembre 2016, la rédaction de France 3 consacre une édition spéciale du Grand Soir 3 à l'élection du républicain Donald Trump à la présidence des États-Unis qui a eu lieu la veille. S'ouvrant sur un plan de l'Empire State Building éclairé en rouge, la couleur du Parti républicain, et arborant l'image de Donald Trump, le journal de France 3 est présenté en direct par Francis Letellier en plateau extérieur devant Times Square, à New York.

Dans un premier temps, le Grand Soir 3 du 9 novembre 2016 propose un sujet électoral de facture classique. Il se compose de quatre séquences bien distinctes, consacrées au vainqueur, à la perdante, aux résultats d'ensemble et au président sortant. La première séquence est logiquement dédiée à la célébration de la victoire de Donald Trump, qui s'est déroulée dans un hôtel new-yorkais. Elle comprend des plans de partisans en liesse scandant "USA, USA, USA" à l'arrivée du vainqueur. Ce cri renvoie à la campagne nationaliste de Donald Trump et à son slogan, d'ailleurs inscrit sur son pupitre, "Make America Great Again" ("Rendre sa grandeur à l'Amérique"). S'inscrivant dans la tradition politique américaine qui accorde une place de premier plan à la famille, Donald Trump met également en scène sa famille. Il vient fêter sa victoire devant ses partisans avec sa femme et ses enfants, comme Barack Obama l'avait par exemple fait en 2008 et 2012. Pendant son discours de victoire, son fils Barron, âgé de dix ans, se tient à sa gauche, tandis que Mike Pence, le nouveau vice-président, se trouve à sa droite.

La deuxième séquence du sujet de France 3 propose ensuite une carte des États-Unis précisant les États gagnés par chacun des deux adversaires: ceux remportés par Donald Trump sont en rouge, et ceux obtenus par Hillary Clinton le sont en bleu, couleur traditionnellement assignée au Parti démocrate.

La troisième séquence est quant à elle consacrée à la perdante de l'élection, Hillary Clinton. Marquée par sa défaite inattendue puisque les derniers sondages la plaçaient encore en tête, elle ne s'est pas exprimée le soir même de l'élection devant ses partisans. Ce n'est que le lendemain matin, également dans un hôtel new-yorkais, qu'elle a prononcé un discours dans lequel elle a reconnu sa défaite et a appelé à accepter le résultat. Comme Donald Trump, la candidate démocrate est apparue accompagnée de sa famille, dont son mari, l'ancien président Bill Clinton, et sa fille Chelsea.

La quatrième et dernière séquence du sujet propose des extraits du discours de Barack Obama, prononcé depuis la Maison Blanche aux côtés du vice-président Joe Biden. Comme le discours du perdant, l'allocution du président sortant constitue un passage obligé des élections présidentielles américaines.

La couverture de l'élection présidentielle américaine de 2016 a été très importante dans les journaux télévisés français. Elle a ainsi représenté le deuxième sujet le plus traité de septembre à décembre 2016 : 380 des 6 523 sujets diffusés y ont été consacrés, contre 660 qui ont porté sur l'élection primaire de la droite en France (voir Ina STAT n° 45, avril 2017). Avec 303 sujets, l'élection présidentielle américaine de 2016 a même constitué le premier sujet international abordé en novembre 2016.

Lieux

Thèmes

Sur le même thème