Les Cadets de la France Libre

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 1944 | Date d'évènement : 1944

Ce sujet, produit par l'Office Français d'Information Cinématographique (OFIC), rend hommage aux Cadets de la France Libre, jeunes volontaires formés civilement et militairement pour combattre au sein des Forces Françaises Libres.

Niveaux et disciplines

Ressources pédagogiques utilisant ce média

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Les Actualités françaises
Date de l'évènement :
1944
Date de diffusion du média :
1944
Production :
INA
Page publiée le :
30 nov. 2017
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000001880

Contexte historique

Par Emeline VanthuyneProfesseure agrégée d'histoire )

Dès l'été 1940, alors que les ralliements sont encore rares, la France libre voit affluer de jeunes volontaires, prêts à se battre mais qui n'ont pas fini leurs études et ne sont pas formés militairement. Au bout de quelques mois, ils sont regroupés et encadrés par des officiers ralliés, au sein d'un même lieu de formation.

En février 1941, ils intègrent officiellement l'Ecole militaire des Cadets de la France Libre : le terme « Cadet » est inspiré de la dénomination que les Anglais utilisaient alors pour désigner leurs élèves officiers. Les premiers élèves viennent principalement de France métropolitaine (notamment de Bretagne et du Nord de la France) mais progressivement le vivier s'élargit aux colonies ralliées et aux pays étrangers.

Entre 1941 et 1944, l'école accueille près de 400 élèves dont 211 aspirants officiers, qui sortiront de l'école en cinq promotions, dont les dénominations rappellent des événements glorieux de l'histoire de la France Combattante: « Libération » en juin 1942, « Bir Hakeim » en décembre 1942, « Fezzan-Tunisie » en juin 1943, « Corse et Savoie » en décembre 1943, « Dix-huit juin » en juin 1944.

La formation se décompose en différentes étapes : après l'obtention du baccalauréat, les élèves reçoivent une formation militaire de six mois dans le respect de la tradition saint-cyrienne puis disposent de six mois supplémentaires pour assimiler toutes les compétences d'un jeune officier au combat. Les élèves ont été formés dans la tradition saint-cyrienne et une loi adoptée en 1954 a d'ailleurs permis d'assimiler l'Ecole militaire des Cadets de la France libre à l'Ecole militaire de Saint-Cyr.

Dès leur sortie de l'école, les Cadets sont envoyés sur tous les fronts où combattent les Forces Françaises Libres. Ils participent aux combats de la Libération : au sein de la 2e division blindée du général Leclerc ; parachutés dans les maquis ou en charge de la liaison avec les armées alliés. Ils paient un lourd tribut pour la libération du territoire : un quart des Cadets est tué au combat.

Depuis la Libération, de nombreux hommages leur ont été rendus : sept Cadets sont Compagnons de la libération, le drapeau de l'Ecole de Cadets a été décoré de la Légion d'honneur et de la médaille de la Résistance et un mémorial a été érigé à Coëtquidan. Le général de Gaulle leur rend  hommage en ses termes : « Dans son chagrin, aux pires jours de son histoire, ils ont consolé la France ».

Éclairage média

Par Emeline VanthuyneProfesseure agrégée d'histoire )

Ce sujet fait partie d'un magazine de 20 minutes, intitulé Ici...la France, produit par l'Office Français d'Information Cinématographique (OFIC) en trois langues (français, anglais, arabe) et diffusé à travers le monde par l'intermédiaire de ses bureaux installés au Caire (diffusion en Afrique, Moyen-Orient, Asie), à Londres (diffusion dans certains pays européens neutres) et à New-York (diffusion sur le continent américain et aux Antilles). Il s'agit ici pour l'OFIC, organe d'informations et de propagande de la France Combattante, de faire connaître l'action de ses soldats et leur rôle aux côtés des Alliés contre les forces de l'Axe.

Dans ce sujet, le commentateur insiste, avec emphase, sur l'épopée des Cadets de la France Libre : il revient ainsi sur leur filiation avec les élèves de l'ancienne école de Saint-Cyr, à travers la diffusion d’images d'archives montrant un défilé des Saint-Cyriens sur les Champs-Elysées avant guerre. Le reportage décrit ensuite le quotidien des élèves de l'Ecole des Cadets de la France Libre, qui suivent leur formation dans le manoir de Ribbesford. Il met l'accent sur la qualité de l'enseignement dispensé et la polyvalence des jeunes recrues, capables après un an de formation de manier les armes, de s'adonner à des exercices physiques très exigeants et de se repérer sur une carte topographique.

Le spectateur découvre dans ce sujet le rôle joué par leur commandant, André Beaudoin, professeur en poste à Kaboul, qui fut chargé de la formation des jeunes élèves aspirants officiers dès le 15 novembre 1940 alors qu'ils étaient encore regroupés à Rake Manor près de Milford et que l'Ecole n'avait même pas encore d'existence officielle. Dans le discours filmé ici, André Beaudoin évoque les quatre précédentes promotions d'officiers sortis de l'école entre 1942 et 1944. La promotion d'aspirants officiers que suivent les caméras de l'OFIC est sortie de l'école en  juin 1944 : contrairement aux volontés exprimées par le commandant dans ce sujet, elle ne sera pas nommée « Notre Paris » mais « Dix-huit juin ». Ils participeront aux combats de la Libération du territoire national, dans des rôles différents en fonction de leur classement de sortie.

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