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Attaque terroriste contre le marché de Noël de Strasbourg

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 11 déc. 2018

Dans la soirée du 11 décembre 2018, une attaque terroriste a été perpétrée aux abords du marché de Noël de Strasbourg. L’assaillant a fait plusieurs victimes. Des Strasbourgeois témoignent. Les forces de police patrouillent à la recherche du terroriste.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
11 déc. 2018
Production :
INA
Page publiée le :
29 août 2019
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000001958

Contexte historique

Par Christophe Gracieux

Déjà visée à de nombreuses reprises depuis 2015 par le terrorisme islamiste - notamment à Paris en janvier et décembre 2015, Nice et Saint-Étienne-du-Rouvray en juillet 2016, Carcassonne et Trèbes en mars 2018 (voir Attentat contre le journal Charlie Hebdo, Les attentats de Paris du 13 novembre 2015, Attentat à Nice le 14 juillet 2016, Attaque terroriste dans l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray et Cérémonie d’hommage national à Arnaud Beltrame, tué par un terroriste) -, la France est la cible d’une nouvelle attaque terroriste le 11 décembre 2018 à Strasbourg. Comme celle qui avait frappé Berlin le 19 décembre 2016 (voir Attentat terroriste contre un marché de Noël à Berlin), elle vise un marché de Noël. Le plus ancien de France, celui de Strasbourg, le Christkindelsmärik (« le marché de l’enfant Jésus »), établi en 1570 et accueillant deux millions de visiteurs par an, avait déjà fait l’objet de plusieurs menaces terroristes. Un attentat planifié par des militants du Groupe salafiste pour la prédication et le combat avait ainsi été déjoué en 2000.

Le 11 décembre 2018, un terroriste mène donc une attaque contre le marché de Noël. Il tire plusieurs coups de feu dans des rues des alentours, ouvrant le feu sur des passants et en blessant d’autres à l’aide d’un couteau. Cinq personnes sont tuées et onze blessées. Parmi les victimes figurent un touriste thaïlandais, un journaliste italien et un garagiste franco-afghan installé en Alsace depuis une vingtaine d’années après avoir fui la guerre en Afghanistan.

Après l’attaque, la police mène une chasse à l’homme pour en retrouver l’auteur. Finalement, après plus de quarante-huit heures, Chérif Chekatt est abattu le 13 décembre 2018 par une patrouille de police non loin de son domicile, dans le quartier strasbourgeois du Neudorf. Chérif Chekatt était connu de la justice pour de nombreux faits de délinquance commis en Allemagne, en Suisse et en France. Le matin même de son attaque contre le marché de Noël, des gendarmes s’étaient présentés à son domicile afin de l’interpeller dans une affaire d’extorsion et de tentative d’homicide, mais Chérif Chekatt était absent.

Peu après sa mort, l’État islamique revendique l’attentat de Strasbourg par le canal traditionnel de son organe de communication Amaq. Mais de l’avis de la plupart des observateurs du terrorisme, cette revendication, comme la grande majorité de celles faites par l’État islamique depuis fin 2016, paraît largement opportuniste : les enquêteurs n’ont trouvé aucun lien rattachant directement Chérif Chekatt à l’organisation djihadiste. Le 16 décembre, cinq jours après l’attaque, la population strasbourgeoise se rassemble place Kléber, lieu central du marché de Noël, afin de rendre hommage aux victimes.

Éclairage média

Par Christophe Gracieux

Faisant l’ouverture du Soir 3, le journal télévisé de France 3, le 11 décembre 2018, ce sujet rend compte de l’attentat terroriste qui a frappé Strasbourg plus de trois heures auparavant. Traitant d’une actualité immédiate, il s’agit donc d’un sujet factuel : son unique objectif est d’informer du déroulement de l’attaque. Les informations précises font d’ailleurs à ce moment-là encore défaut. L’identité exacte du terroriste n’a ainsi pas encore été livrée aux médias. Le présentateur du Soir 3 Francis Letellier évoque un « fiché S », la journaliste Nora Boubetra un homme « connu pour des fait de droit commun ». Ses motivations ne sont pas davantage connues. Le bilan des victimes demeure quant à lui encore très provisoire : dans son lancement plateau, Francis Letellier parle de deux morts, sept personnes en état d’urgence absolue et quatre blessés ; au total, le terroriste aura en fait tué cinq personnes et blessé onze autres.

Le sujet de France 3 s’ouvre sur des images filmées par un habitant de la rue des Grandes Arcades, dans le centre de Strasbourg. Même si on peut entendre un coup de feu résonner, ces images ne montrent pas à proprement parler l’attaque mais ses conséquences immédiates, dans une assez grande confusion : un homme se trouve à terre, une autre personne, découverte par des passants derrière un sapin de Noël, est en train d’être réanimée. Ces images témoignent bien de la panique qui a saisi le centre de Strasbourg. On entend ainsi des hurlements, tandis que le vidéaste amateur ne peut lui-même réfréner sa stupeur, laissant échapper une exclamation de surprise puis un juron.

Le sujet comporte également des images factuelles habituelles dans un reportage traitant d’une attaque terroriste : celles des secours venant en aide aux victimes, celles de militaires sécurisant les lieux et celles de policiers à la recherche d’indices pour traquer l’assaillant. Autres passages quasiment obligés de ce type de sujet : une carte permettant aux téléspectateurs de repérer les lieux de l’attaque, et un micro-trottoir réalisé auprès de témoins des événements.

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