L'au revoir des salariés de Sony à leur usine de Pontonx
Notice
L'usine Sony de Pontonx-sur-l'Adour a officiellement fermé ses portes. Soutenus par le président du Conseil général, Henri Emmanuelli et le maire de la ville, Bernard Subsol, les salariés se sont rassemblés pour une journée d'action, au cours de laquelle les 311 emplois sacrifiés ont été symboliquement enterrés.
Éclairage
Bilan et conséquences de la fermeture de l'usine Sony de Pontonx
Sony, c'est fini. C'est l'amertume et le sentiment de révolte et d'injustice qui dominent. Ce document montre comment les salariés manifestent leur désespoir à travers une cérémonie funèbre qui symbolise l'enterrement de l'usine Sony, mais aussi celui des 311 emplois directs. Le président du Conseil général Henri Emmanuelli et le maire de Pontonx, Bernard Subsol, partagent cette immense déception.
La société Sony aura créé des emplois à Pontonx et dans ses environs pendant près d'un quart de siècle. Ce n'est certainement pas négligeable. Mais cette entreprise qui, dans l'esprit, se voulait tribale pour ne pas dire familiale, n'a pourtant pas hésité à fermer les portes de son usine landaise dès qu'elle n'est plus devenue assez rentable, ou pas assez rentable en France, puisque dans le même temps le groupe ouvrait une usine gigantesque en Slovaquie.
Le bilan régional est lourd : les fermetures des usines de Pontonx et de Bayonne ont coûté près de 800 emplois directs (l'usine de Pontonx ayant compté à son époque la plus florissante plus de 500 salariés).
Les dernières données démographiques de 2010, donc un an après la fermeture, illustrent l'impact local de cette décision puisque la population de Pontonx-sur-l'Adour avait déjà diminué de 4% entre 2007 et 2010, alors qu'elle était en progression constante depuis la création de l'usine en 1982 (+60% en 25 ans).
Un espoir pour l'avenir : le site a été cédé pour un euro symbolique à la société Solarezo qui fabrique des panneaux photovoltaïques depuis la fin 2009. Après un premier investissement de 1,5 million d'euros au démarrage de l'activité, cette usine a inauguré au mois de mai 2011 sa seconde ligne de fabrication de modules, offrant à ses clients une large gamme de produits. Elle avait à cette date créée une centaine d'emplois sur les 200 prévus. La société prévoit d'investir 30 millions d'euros sur les trois prochaines années.
Le taux de reclassement des ex-salariés Sony était à cette même date de 75%. Seuls 70 employés sur les 278 concernés n'avaient par retrouvé de travail (143 CDI, 21 CDD de plus de 6 mois, 44 créations d'entreprises).