Mimizan : deux oscars pour l'usine Gascogne Emballage

04 janvier 1995
01m 57s
Réf. 00117

Notice

Résumé :

A Mimizan, Gascogne Emballage obtient deux oscars pour la qualité de ses sacs destinés à l'alimentation animale. La parfaite maîtrise de la filière bois et les récentes modernisations permettant d'améliorer la productivité et les qualités d'imprimerie expliquent ce succès dans un contexte difficile pour l'industrie papetière.

Date de diffusion :
04 janvier 1995
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Éclairage

Instaurés en 1955, les Oscars de l'Emballage représentent l'événement de référence pour les professionnels du secteur. Ils sont décernés annuellement par un panel d'experts composé des différents acteurs du marché et constituent une véritable consécration pour l'entreprise lauréate. Celle-ci bénéficie d'une excellente exposition médiatique, ce qui lui permet de présenter ses produits aux futurs acheteurs à l'occasion de la remise des prix. Un logo "Oscar de l'emballage" peut être apposé sur ses produits lui permettant de se démarquer de ses concurrents.

Les deux oscars décernés en 1995 à Gascogne Emballage avaient mis en évidence ses dispositions structurelles alors même que la filière papetière subissait au début des années 1990 de graves turbulences dues notamment à un marché suréquipé et à la petite taille des usines françaises face aux conglomérats internationaux. Ces deux oscars ne consacraient pas uniquement l'emballage, ils soulignaient les fortes capacités de résilience de l'entreprise.

Gascogne Emballage maîtrisait en effet tous les éléments de la filière bois et s'était diversifiée (sciage, plastique), quand un groupe concurrent comme La Cellulose du Pin s'était concentré sur la seule production papetière. Et alors que cette dernière allait prochainement être vendue à un groupe canadien, Gascogne Emballage, présente au cœur même de l'économie landaise, pouvait maintenir en 1995 son niveau d'embauche.

Sébastien Poublanc

Transcription

Présentateur
Souvenez-vous, 94 était une année difficile pour les entreprises papetières de la région sauf pour le groupe Gascogne qui lui, se porte plutôt bien, voire même très bien. Son usine de Mimignan, de Mimizan pardon, Gascogne Emballage, numéro un du sac en papier, vient de remporter plusieurs succès internationaux, voilà de quoi nous emballer. Reportage Michèle Faure, Jean-Louis Normand.
Michèle Faure
Deux oscars internationaux en 94 pour Gascogne Emballage, ce sont les sachets de produits pour animaux qui ont valu à l’entreprise de Mimizan ces deux premiers prix. Record des ventes, 172 millions de sacs sont sortis l’an dernier de cette usine de transformation, un succès que les responsables expliquent par leur maîtrise complète de la filière.
Phillipe Simon
On est le seul groupe français qui demeure entièrement français maintenant sur toute la filière, que ce soit au niveau du bois de la forêt, de la transformation du bois, de la pâte à papier, du papier et des emballages. Donc, nous dominons toute la filière.
Michèle Faure
Et du coup, Gascogne Emballage se trouve parmi les dix premiers européens et a absorbé deux autres sacheries, une nantaise et une allemande. La modernisation a permis des performances de productivité et une qualité remarquable d’imprimerie. Aujourd’hui, les images sur les sacs doivent être aussi belles et colorées que les publicités télévisées. 200 des 2 000 employés du groupe Gascogne travaillent dans cette unité où les emplois se maintiendront en 95.
Phillipe Simon
Je ne pense pas qu’on embauchera assez. Non, ce qu’on fait nous c’est, on renouvelle les équipes qui partent en retraite. Donc, on a des équipes qui se rajeunissent. On a surtout des équipes qui se rajeunissent en âge et en qualité puisqu’il nous faut une technologie maintenant de plus en plus poussées. Donc, les jeunes qui rentrent sont des jeunes qui sont souvent diplômés. Et ça donne un avenir aux gens de la région puisque nous recrutons 99 % sur des gens de la région.
Michèle Faure
Seul souci pour 95, la montée du coût des matières premières déjà répercutée sur le prix des journaux. Si Gascogne Emballage maîtrise à travers son groupe la production du papier kraft, elle doit acheter à l’extérieur la pâte blanche et devra augmenter ses prix de vente. Mais ses concurrents seront dans la même situation.