Les scieries volantes

19 septembre 1941
51s
Réf. 00122

Notice

Résumé :

En 1941, l'exploitation des forêts de pins des Landes se poursuit grâce aux scieries volantes qui parcourent la région, de Bordeaux à Bayonne. Les troncs les plus longs sont utilisés pour la fabrication des poteaux télégraphiques, les autres fûts sont découpés et destinés à l'industrie du papier ou utilisés comme bois de mine.

Date de diffusion :
19 septembre 1941

Éclairage

Bien que le sciage soit une industrie ancienne, ce n'était pas l'activité historique du massif landais. La priorité était en effet au gemmage. De sorte que si des scieries existaient, elles ne se sont mécanisées que très tardivement. Auparavant itinérantes, elles suivaient les zones d'exploitations forestières. Organisés en équipes, les scieurs de long débitaient manuellement les pins. Leur rythme était faible : vingt-cinq à trente planches par jour, pour deux hommes.

Il fallut attendre l'accroissement de la demande de bois scié pour qu'apparaissent les scieries mécaniques. Les plus anciennes, les scieries volantes, remplacèrent les scieurs traditionnels, suivant les lieux d'abattage du bois. Faiblement équipées, elles ne produisaient que des traverses de chemin de fer et des planches. C'est pour suppléer à ces faiblesses qu'existaient des scieries fixes qui, grâce à leurs installations et leur main d'œuvre, ont permis de diversifier et d'accroître la production.

Ces deux types de structures n'évoluèrent pas beaucoup jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ce qui est logique au regard des conditions économiques dans lesquelles elles opéraient : si la demande était soutenue, elle n'émanait que d'industries de petite dimension, au mieux de taille moyenne (charpentiers, menuisiers, fabricants de meubles). Face à cette clientèle multiple et éparse, les scieries s'étaient diversifiées favorisant un circuit court. Une main d'œuvre bon marché et un prix plutôt élevé de la matière première n'insitaient pas à perfectionner un matériel souvent hors d'âge.

Cette situation perdura jusqu'aux années 1955-1960 quand les scieries durent s'industrialiser.

Sébastien Poublanc

Transcription

(Musique)
Journaliste
Dans les Landes, l’exploitation des forêts de pins se poursuit activement.
(Musique)
Journaliste
Les troncs les plus longs sont réservés à la fabrication des poteaux télégraphiques.
(Musique)
Journaliste
Des scieries volantes parcourent la région de Bordeaux à Bayonne. Et c’est par centaines de milliers que les fûts sont découpés afin d’être utilisés soit pour les bois de mine soit pour l’industrie du papier.
(Bruit)
(Musique)