Signature d'une convention entre le département des Landes et Airbus industrie

12 juillet 2002
01m 56s
Réf. 00199

Notice

Résumé :

Une convention visant à redynamiser le secteur aéronautique dans les Landes a été signée entre le Conseil général et le nouveau pôle de développement d'Airbus. Dans le cadre de la construction de l'A380, Airbus souhaite notamment encourager la formation professionnelle et ainsi améliorer la qualification des employés de la filière.

Date de diffusion :
12 juillet 2002
Source :

Éclairage

À la fin de l'année 2000, Airbus décide de lancer le programme de très gros-porteur long-courrier A3XX en le rebaptisant A380. Ce quadriréacteurs à double pont doit transporter plus de passagers que le Boeing 747 tout en consommant moins d'énergie. La fabrication des premiers éléments du caisson de voilure débute en janvier 2002. Les trois millions de pièces qui composent l'A380 proviennent de France, d'Allemagne, du Royaume-Uni et d'Espagne. Les principaux sites de production et d'assemblage français sont Nantes, Saint-Nazaire, Méaulte (Picardie) et Toulouse. Mais beaucoup de pièces secondaires ou intermédiaires sont sous-traitées par une multitude de petites entreprises. Au total, en 2002, le projet A380 prévoit un investissement de huit milliards de dollars minimum (près de vingt y seront finalement consacrés) et la mobilisation de 6 000 ingénieurs et techniciens. De tels chiffres suscitent l'intérêt des élus locaux disposant d'un potentiel de production dans le domaine aéronautique. C'est le cas des Landes avec deux entreprises majeures : Turbomeca à Tarnos (1 300 employés) et Potez à Aire-sur-l'Adour (200 salariés).

En juillet 2002, le socialiste Henri Emmanuelli préside à nouveau le Conseil général des Landes, comme il l'avait déjà fait de 1982 à 1997. Ancien ministre de la décentralisation et secrétaire d'État auprès de deux ministres de l'économie, Henri Emmanuelli connaît bien les milieux économiques et plus particulièrement les entreprises où l'État possède une forte participation. Très sensible au problème des délocalisations industrielles, il pense que la formation de la main-d'œuvre constitue l'une des clés de la préservation du tissu industriel national. Ses préoccupations rencontrent celles d'Airbus développement, un service du groupe créé afin d'améliorer la qualification de tous les employés de la filière. Airbus cherche aussi de nouveau partenaires, collectivités locales ou sous-traitants, afin de les faire participer au gigantesque effort de financement que nécessite le lancement de nouveaux appareils. Cette initiative sera récompensée quelques années plus tard au moment du programme A350 en 2006, car Airbus n'a plus les moyens de financer seul ce nouvel avion après les sacrifices consentis pour l'A380.

Bibliographie :

- SCIACCO, Gaëtan, "Airbus A380, le paquebot des airs", dans Midi-Pyrénées Patrimoine, Hors-série n° 2, "Toulouse, des avions et des hommes. Un siècle de succès aéronautiques", novembre 2010, p. 56-61.

- SPARACO, Pierre, Airbus. La véritable histoire, Toulouse : Privat, 2005, 374 p.

Jean-Marc Olivier

Transcription

Journaliste
La société Airbus, partenaire du département des Landes, elle a signé une convention aujourd’hui avec le Conseil général. L’objectif, donner un coup de pouce au développement économique de la région et notamment, encourager la formation professionnelle dans le secteur de l’aéronautique. Les explications d’Hélène Archilla et Nicolas Pressigout.
Hélène Archilla
Former, innover, créer des emplois, 3 points forts d’une convention séduisante signée entre le nouveau pôle de développement d’Airbus et le Conseil général des Landes. Alors simple opération séduction ou réelle volonté de développement du secteur aéronautique ?
Emmanuelli Henri
Ce qui me paraît le plus important, c’est de donner la possibilité aux entreprises aéronautiques landaises d’avoir un dialogue et un contact privilégié avec Airbus ; et après je leur fais confiance pour en tirer le meilleur parti.
Hélène Archilla
Le secteur aéronautique dans les Landes emploie aujourd’hui 1700 personnes et malgré le coup d’arrêt provoqué par les évènements du 11 septembre ; plusieurs entreprises manquent cruellement de mains d’œuvre. Les filières de formation sont quasiment inexistantes.
Jean Potez
A long terme, les besoins sont réels, significatifs et que... a priori, il n’y a pas de système aujourd’hui de formation qui sachent, nous permettent de satisfaire ces besoins.
Hélène Archilla
Et c’est bien dans ce secteur de formation professionnelle qu’Airbus développement entend mettre la main à la poche.
Daniel Dubreuil
A l’occasion de l’initiative A 380, c’est finalement de jouer un rôle d’avantage de fédération, de consolidation de ce développement économique pour l’ensemble des PME, PMI, des fournisseurs d’Airbus d’une façon générale ; depuis le début du programme A 380 et pour tous les acteurs qui s’associent avec nous sur un programme qui va durer de nombreuses années.
Hélène Archilla
Reste maintenant à élaborer des projets concrets, les premiers passages de pièces de l’A 380 sont, eux bien programmés pour début 2003.