Les fêtes de la Madeleine à Mont de Marsan

Les fêtes de la Madeleine font partie, avec la feria de Dax, des festivités incontournables de l'été landais. Comme leur nom l'indique, elles sont placées sous le patronage de sainte Marie-Madeleine, dont la fête se situe le 22 juillet, et durent cinq à six jours autour de cette date. Leur origine remonte à l'année 1594 et à une autorisation donnée par le roi Henri IV.

Si les corridas en constituent depuis les années 1880 un des principaux temps forts, elles proposent à l'ensemble de la population toute une série de spectacles et d'animations gratuites dont la plupart se déroulent en pleine rue.

Jusque dans les années 1970, ces fêtes jouissent d'une renommée essentiellement régionale. Elles sont animées par les "bandas" musicales qui parcourent les rues en jouant des airs basques ou espagnols, entraînant à leur suite des dizaines de jeunes chantant et dansant. Dans ce moment privilégié de défoulement collectif, d'autres groupes présentent, comme pour le Carnaval, des saynètes parodiques. Traditionnellement, dans les années 1960, les festivités commencent par une pétarade à l'image des "fallas" de Valencia, puis par un défilé des bandas et autres groupes musicaux chargés d'assurer l'ambiance dans toute la ville dans la journée comme tard dans la nuit. Un lâcher de pigeons voyageurs assuré par "Le Messager landais" se déroule également tous les ans, de même qu'un concours de pêche et la course des garçons de café. Toutes les réjouissances sont présidées par la reine des fêtes et ses demoiselles d'honneur, intronisées officiellement par le maire lors de l'ouverture des festivités.

Le traditionnel concours landais réservé aux meilleurs écarteurs et sauteurs en est un des moments forts, comme les corridas qui voient affluer sur les gradins des arènes du Plumaçon tous les "aficionados" (amateurs) de la région.

Mais même si le vin y coulait alors à flots, on était très loin des excès que l'on observe aujourd'hui dans ces mêmes fêtes, dont la renommée maintenant nationale et même internationale a provoqué l'arrivée de populations qui n'en avaient pas la culture, et qui, quelque part, leur ont fait perdre leur âme.