Ambiance à la feria de Dax

14 août 2003
02m 10s
Réf. 00325

Notice

Résumé :

La feria de Dax bat son plein et l'ambiance est festive. Du concert rock des simili Beatles au flamenco de la Peña Ponce, du défilé costumé des légionnaires romains à la corrida dans les arènes de la ville, rencontre avec quelques aficionados des fêtes dacquoises qui pour rien au monde ne voudraient être ailleurs.

Date de diffusion :
14 août 2003
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Éclairage

Les fêtes de Dax font partie des grandes ferias du Sud-Ouest avec celles de Bayonne et de Mont-de-Marsan. Leur origine remonte, comme pour beaucoup d'autres villes, à l'établissement de foires qui, dès le Moyen Âge, constituaient des moments privilégiés d'échange, de convivialité et de festivités. Dans la première moitié du XIXe siècle, Dax ne se voit plus dotée que d'une seule foire annuelle, établie à la fin du mois d'août et au début du mois de septembre. C'est dans le cadre de ce grand rassemblement traditionnel que les Dacquois peuvent assister, à partir de 1891, à un ou parfois deux spectacles taurins. A partir du milieu des années 1950, ces dates se décalent progressivement pour se stabiliser autour du 15 août depuis 1975. Leur durée subit également une évolution, passant de trois jours vers 1850 à cinq en 1909, puis six aujourd'hui.

Les fêtes de Dax, comme avant elles les fêtes de Bayonne, ont été très influencées par celles de Pampelune, en particulier dans la tenue rouge et blanc qui est devenue l'uniforme dacquois pendant cette période. Elles se déroulent depuis deux décennies environ selon un même rituel qui commence avec la remise symbolique des clés de la ville à des représentants d'un groupe d'échassiers landais et d'une banda musicale et se termine en deux temps : l'Agur ("Au revoir" en basque) dans les arènes à l'issue de la dernière corrida et l'Adishatz ("Au revoir" en gascon) sur les berges de l'Adour le dernier soir, à la fin du traditionnel feu d'artifice.

Toutes sortes de manifestations sportives, musicales, religieuses, mais surtout taurines rythment ces journées dont certaines ont une thématique forte. C'est le cas de la journée landaise, par laquelle commencent les fêtes et à l'issue de laquelle se déroule le plus important concours de course landaise de la région. C'est aussi le cas de la journée dédiée aux enfants, également héritée de la tradition de Pampelune puis de Bayonne.

Mais les moments forts de ces journées sont constitués des spectacles taurins, et en particulier des cinq grandes corridas auxquelles se pressent chaque fin d'après-midi quelque 8 000 spectateurs. Au total, entre 600 000 et 800 000 personnes envahissent pendant les six jours de festivités la cité thermale.

L'organisation des Fêtes de Dax est confiée à la Régie Municipale des Fêtes et Spectacles, organisme sous tutelle de la mairie.

François Bordes

Transcription

Présentatrice
Jusqu’à dimanche, la féria bat son plein à Dax, David Basier et Bernard Bonnarme ont suivi toute la nuit les aficionados dans leur itinéraire de fête, au programme corrida et incontournable bodega. Ambiance.
(Musique)
Journaliste
Il était tard, c’est vrai. Mais à Dax, y avait les Beatles, venus spécialement fraîchement sortis de chez le coiffeur pour la féria 2003.
(Musique)
Journaliste
Car les fêtes, c’est un air de liberté dans les rues, on peut se prendre pour qui on veut et selon les quartiers, voyager où l’on veut.
(Musique)
Journaliste
A la Pena Ponce, on est à Séville. Car tous ces aficionados se rencontrent toute l’année de féria en féria. A Dax, ils revivent ici leurs meilleurs souvenirs.
Jacques Caprean
Alors ici on est à Séville parce que d’abord, vous avez la musique et surtout nous avons un [incompris] sévillan qui vient spécialement de Séville pour montrer tous les talents et tout l’art flamenco.
(Musique)
(Bruit)
Journaliste
Dans Dax, on peut même se plonger 2000 ans avant les Beatles. Au temps où les légions romaines venaient à Dax pour les réjouissances gauloises du solstice d’été, l’origine des fêtes de Dax.
(Bruit)
Journaliste
Les romains ont laissé le goût pour les arènes, le centre de Dax. L’homme qui salue le torero avec son chapeau, c’est Renato, un aficionado inconditionnel, abonné aux fêtes depuis 15 ans.
Renato
J’ai mon budget établi : mes vacances, ce sont les corridas. Je ne pars pas à l’étranger, à l’Ile Maurice, ni où que ce soit, je vais à la corrida. Point final.
Journaliste
Plus envie de cocotiers, plus envie d’aller nulle part ailleurs, la magie des férias, c’est ça, toute une planète dans un petit monde qui se visite jusque très tard, très tard, très tard.