Mont-de-Marsan : coupe d'Europe de basket-ball féminin, 1976

12 février 1976
04m
Réf. 00511

Notice

Résumé :

Le 11 février 1976, le stade Sarraute de Mont-de-Marsan accueille les 1/4 de finale de la coupe d'Europe de basket-ball féminin. Les joueuses du Stade montois s'inclinent face aux basketteuses bulgares de Plovdiv. Images du match et des vestiaires pendant la mi-temps alternant avec l'interview de l'entraîneur montois, Jacques Dorgambide, du préfet des Landes et de quelques spectateurs.

Date de diffusion :
12 février 1976
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Éclairage

Le sport, élément important des cultures populaires depuis la fin du XIXe siècle, trouve un développement nouveau dans les années 1960, avec le début de la professionnalisation qui lui donne un important relais médiatique. En outre, la réduction du temps de travail dégage un temps de loisirs plus important, qui permet le développement de pratiques sportives plus diversifiées. Certains sports collectifs en bénéficient, notamment par l'appui porté par les mouvements catholiques ou les amicales laïques, et tout particulièrement le sport féminin.

Le basket-ball féminin, au cœur des années 1970, s'implante alors dans des petites ou moyennes villes, dans lesquelles il trouve un franc succès populaire. Les joueuses françaises le plus souvent originaires de ces villes, amatrices, accèdent à des compétitions internationales qui consacrent leur carrière, mais surtout symbolisent le développement du sport de masse à cette époque dans une dynamique qui devient nationale et européenne. C'est le cas dans bien des cités du pays, Mirande, Valenciennes notamment.

Alors que dans le grand Sud-Ouest le sport collectif de haut-niveau est masculin par excellence autour du rugby, il trouve un relais dans de petites villes au travers du basket-ball masculin (Orthez), ou féminin (Mirande, ici Mont de Marsan dans les Landes). Le sport devient alors un instrument d'identification collective à sa ville ou à son département, et une vitrine à l'échelle nationale, les compétitions étant médiatisées par la télévision. En outre, elles poussent les collectivités locales à s'impliquer dans le soutien au mouvement sportif et à équiper leur ville, faisant des questions sportives un vrai enjeu politique.

Laurent Jalabert

Transcription

Inconnu 1
N° 13 [inaudible] ; n° 14 [inaudible] ; équipe de stade n° 4 Annie [inaudible] ; n° 15 Evelyne [inaudible].
(Bruit)
Jacques Dorgambide
[incompris], vite devant. Cette morpionne alors, c’est pas vrai. Nous aurions pu mener à la mi-temps, c’était possible, malheureusement le cours du jeu ne l’a pas permis, et c’est vraiment dommage.
Inconnue
Le score est à combien ?
Jacques Dorgambide
Le score, il y a onze points de différence. Je pense que ça se remonte si vous jouez plus vite.
Journaliste
Monsieur le Préfet, vous venez de découvrir cette équipe du stade montois, qu’en pensez-vous ?
Préfet
Enfin, moi je trouve qu’elles sont très bien, seulement malheureusement les autres sont d’un gabarit qui me paraît un handicap important alors.
Jacques Dorgambide
Ce n’est rien, ce n’est rien le gabarit.
Préfet
Elles remplacent la mobilité par un gabarit inférieur.
Journaliste
Elles sont peut-être un petit peu contractées, non ?
Préfet
Je ne sais pas, non, j’ai trouvé qu’il y a eu de très bons passages. Et notamment, il y a eu des reprises pendant quelques instants là où vous avez remonté un grand nombre de points. Il faut espérer que vous allez continuer maintenant.
Inconnu
J’ai trouvé le match extrêmement plaisant, d’autant plus que les Bulgares sont tout à fait dans le style montois, avec peut-être un léger soupçon de classe supplémentaire. Et pour moi, il en résulte juste un match extrêmement plaisant.
(Bruit)
Inconnue 1
Reviens Chris, reviens ! Les bras.
(Bruit)
Inconnue 2
Elle n’est pas terminée la dernière minute là.
Inconnu 2
Pas tellement déçu, parce que de toute façon, on savait que pour elles, la tâche serait vraiment difficile. Elles avaient déjà perdu la balle, je crois, de 25 points. Et puis je trouve qu’elles ont beaucoup de mérite quand même de jouer à ce niveau-là. Depuis quelques jours, elles disputent deux matchs par semaine, elles sont un peu fatiguées, je trouve.
Jacques Dorgambide
Je ne suis pas déçu puisque j’ai réussi à faire venir à la salle Sarraute de nombreux spectateurs qui n’avaient jamais assisté à des matchs de basket féminin. Et ça, je crois que c’est un plein succès.