A Roquefort dans les Landes,  restructuration du secteur industriel à partir de Galvalandes

17 mars 1979
03m 04s
Réf. 00631

Notice

Résumé :

La fermeture d'une usine papetière à Roquefort risque d'entraîner une catastrophe économique et humaine dans la zone. Une nouvelle usine de galvanisation, "Galvalandes", s'installe à Sarbazan, la commune voisine de Roquefort.

Date de diffusion :
17 mars 1979

Éclairage

Il y a un an, en 1978, la Cellulose du Pin annonçait la fermeture de son usine papetière de Roquefort devenue effective dès juillet. Les 222 personnes restant à l’usine, voulant vivre au pays, recevaient, par conséquent, le 13 août leur lettre de licenciement. Pour Roquefort, les communes environnantes et la Haute Lande toute entière, c’était une catastrophe économique et humaine sans précédent. Il fallait d’urgence reconvertir pour éviter ce risque avant que la cité ne se vide de sa substance. Mais, à Sarbazan, commune voisine à Roquefort, une usine de galvanisation à chaud, "Galvalandes", sera en construction en août et opérationnelle pour la mi-décembre. Le Journal Télévisé de France 3 Aquitaine a choisi de lui consacrer un reportage dans les actualités du 17 mars 1979.

Au départ, 20 à 22 personnes puis une trentaine dans les trois mois qui suivront seront embauchées et sur trois ans ce seront 50 personnes environ. En fait, l’usine a démarré le 27 décembre avec 18 personnes dont 14 anciens papetiers. Elle emploie, depuis le 10 mars, 33 personnes dont 28 anciens papetiers. Tous travaillent en deux postes, de 4 heures du matin à midi et de 12 heures à 20 heures, 5 jours par semaine. 3,5 tonnes sont ainsi galvanisées à l’heure, ce qui représente 55 à 60 tonnes par jour. L’objectif est d’atteindre 80 à 90 tonnes avec le même effectif. Le reportage explique en images, au cœur des usines, les différentes étapes de la galvanisation à chaud : dégraissage, rinçage, décapage, fluxage, bain de zinc. Pour vivre ainsi au pays, le personnel fait d’importants sacrifices : le salaire n’est plus de 4000 à 5000 Francs mensuels mais la moitié de la Cellulose du Pin, prime de panier comprise. Mais on le sait bien, rester au pays n’a pas de prix, qui plus est en pays landais !
Marie Pendanx

Transcription

Journaliste
Il y a un an déjà que la Cellulose du pin annonçait officiellement la fermeture de sa papeterie de Roquefort, fermeture, qui devenait effective dès juillet. Les 222 personnes restant à l’usine, 222 personnes qui voulaient vivre et qui veulent vivre au pays, recevant leur lettre de licenciement le 13 août. Pour Roquefort, les communes environnantes et la Haute Lande tout entière, c’était une catastrophe économique et humaine sans précédent. Il fallait, non plus, envisager la reconversion, mais d’urgence reconvertir. Et cela, avant que la cité ne se vide de sa substance, rejoignant ce désert qui menace à la porte.
(Silence)
Journaliste
Déjà cependant, en ce mois d’août sur la commune voisine de Sarbazan, une usine de galvanisation à chaud Galvalandes était en construction. Votre usine sera opérationnelle à quelle date ?
Intervenant 1
Vers la mi-décembre, je suppose, si comme nous l’espérons il n’y a pas d’accroche, 15 décembre.
Journaliste
Vous emploierez combien de personnes alors ?
Intervenant 1
Au départ, il est prévu 20 à 22 personnes, dans les trois mois qui vont suivre, il va y avoir une trentaine, 30 à 35, et sur trois ans, 50 environ.
Journaliste
En fait, l’usine va démarrer le 27 décembre avec 18 personnes, dont 14 anciens patrons. Elle emploie depuis le 10 mars, 33 personnes dont 28 anciens papetiers, qui travaillent en deux postes de 4 heures du matin à midi, et de midi à 20 heures, 5 jours par semaine. On galvanise ainsi 3,5 tonnes à l’heure, soit environ 55 à 60 tonnes par jour. Objectif, 80 à 90 tonnes avec le même effectif. La galvanisation à chaud commence par le dégraissage des pièces, le rinçage, puis six bains de décapage, suivi de deux rinçages avant de passer au fluxage. Un bain primordial en galvanisation, composé de chlorure de zinc et de chlorure d’ammonium ; qui va éviter la ré-oxydation des pièces lorsqu’elles entreront dans le bain de zinc proprement dit après avoir été séchées et préchauffées.
(Bruit)
Journaliste
Dans ce bain, 250 tonnes de zinc, 1 million de francs aujourd’hui en gros, et une température de 450 degrés.
(Bruit)
Journaliste
Pour vivre ainsi au pays, le personnel a fait cependant d’importants sacrifices. Le salaire n’est pas celui de la Cellulose 4 000 à 5 000 francs mensuel, mais la moitié, 2 500 francs environ, prime de panier comprise. Principal client de Galvalandes, l’usine voisine à laquelle EDF commande une partie de ses piliers.