Paris Dakar : équipe landaise Ducom et Proudhom

27 décembre 1993
01m 59s
Réf. 00772

Notice

Résumé :

Portrait de l'équipe de Biscarosse qui va participer au Paris Dakar

Date de diffusion :
27 décembre 1993
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Éclairage

Depuis le 26 décembre 1978, il est le graal de tout aventurier, la légende du rallye-raid, le contraste entre une civilisation, et des villages traditionnels aux murs de boue séchée, et le monde moderne. En 1994, le Paris-Dakar reprend peu à peu de son souffle et se singularise davantage. Le nombre d'inscrits est en hausse (259 dont 96 autos, 96 motos, 28 camions, 39 autos d'assistance) et voit le retour de René Metge en camion. Le Dakar appartient à présent au groupe Amaury Sport Organisation et le parcours, imaginé par Fenouil, alors "patron" du Dakar, marque la première innovation du groupe. Il s'agit en effet d'un Paris-Dakar-Paris (Eurodisney). L'idée est certes séduisante mais la course n'en demeure pas moins ardue : 13.379 kilomètres dont 4.446 kilomètres de spéciales à travers la France, le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal. A l'issue d'un prologue à Chailley, la première étape passe par Bordeaux le 28 décembre 1993. Les premiers concurrents arrivent par les quais. Parmi eux, une équipe landaise : Jean Ducom et Gilles Proudhom engagés pour la première fois. Originaires de Biscarosse, ils roulent ensemble depuis 1984 et ont déjà participé aux Bajas espagnoles et portugaises ainsi qu'à plusieurs rallyes africains : le Tunisie, l'Atlas, le Pharaon. A 65 ans, Jean Ducom mort toujours à pleines dents dans tout ce qui est aventure. "C'était une ambition de longues dates, explique-t-il. Et cette année, nous avons mis le paquet financièrement et physiquement. Et puis nous partons ! On en attend d'arriver à Paris et d'être dans les trois premiers de la catégorie T1." Mécanicien, Gilles Proudhom (44 ans) a préparé le Range Roger de leur périple (3,9 litres de 180 chevaux). Pour Gilles, le Dakar est synonyme d'inconnu. "On n'a pas grande idée de cette chose là, confie-t-il. Nous avons fait des raids africains mais ça n'a aucun rapport vis-à-vis d'un Paris-Dakar qui est quand même autre chose. C'est une autre mesure." Mais pourquoi avoir tant tardé pour y participer ? "On pensait toujours que ce n'était pas à notre portée, ajoute Gilles Proudhom. Cela faisait beaucoup de temps à partir. On n'avait pas l'opportunité de réaliser cette aventure. On espère revenir : faire l'aller et le retour, passer l'Arc de Triomphe pourquoi pas..." Mais sur les 259 engagés au départ, seuls 114 véhicules se présenteront à l'arrivée à Marne la Valée (Lartigue/Périn sur Citroën, vainqueurs dans la catégorie Auto ; Loprais/Stach sur Tatra, vainqueurs dans la catégorie Camion ; Orioli sur Cagiva, vainqueur dans la catégorie Moto). La course sera endeuillée par le décès du motard belge Michel Sansen, victime d'une chute lors d'une liaison. Nos deux rêveurs de Biscarrosse, eux, n'auront pas la chance d'apercevoir la ligne d'arrivée de la 16e édition du mythique rallye-raid, une arrivée sous la pluie d'un parking désert à Eurodisney.

Vincent Péré Lahaille

Transcription

Présentateur
Et vous venez de l’entendre dans les brèves, le Paris-Dakar-Paris passe demain à Bordeaux. Les premiers concurrents arriveront sur les quais dans l’après-midi, parmi eux, une équipe landaise, Jean Ducom, Gilles Prudhom. C’est leur première participation au Dakar. Portrait signé Gérard Berliet et Pascal Cagnato.
Journaliste
Ils sont tous les deux de Biscarrosse dans les Landes, ils roulent ensemble depuis 1984 et ont déjà participé au Baja Espagnole et Portugaise ; ainsi qu’à plusieurs rallyes africains, la Tunisie, l’Atlas, les Pharaons à sept reprises. A 65 ans, Jean Ducom mord toujours à pleine dent dans tout ce qui est aventure, au point qu’il a décidé de participer cette année, et pour la première fois, au Paris-Dakar-Paris.
Jean Ducom
C’était une ambition de longue date, et cette année, nous avons mis le paquet financièrement et physiquement, puis nous partons.
Journaliste
Qu’est-ce que vous en attendez ?
Jean Ducom
Ce qu’on en attend, c’est d’arriver à Paris d’une part, et d’autre part, comme nous sommes en T1, d’être dans les trois premiers de T1.
Journaliste
Mécanicien, Gilles Prudhom, 44 ans à préparer le Range Rover essence de 3,9 litres développant 180 chevaux avec lequel ils vont partir. Pour Gilles, le Dakar, c’est également l’inconnu.
Gilles Prudhom
Pour l’instant, on n’a pas grande idée de ces choses-là pour une bonne raison ; c’est que nous avons déjà fait des raids africains, mais ça n’au aucun rapport vis-à-vis de Paris-Dakar, qui est quand même autre chose. C’est une autre mesure.
Journaliste
Et pourquoi avoir tant tardé pour y participer ?
Gilles Prudhom
Parce qu’on pensait toujours que ce n’était pas à notre portée, parce que ça faisait beaucoup de temps impartis également et parce qu’on n’avait pas l’opportunité de réaliser cette aventure.
Journaliste
Qu’est-ce que vous espérez ?
Gilles Prudhom
Espérer revenir, de faire l’aller et le retour, passer l’Arc de triomphe, pourquoi pas.