L'air, l'eau et l'électricité dans la mine

17 juin 1981
01m 35s
Réf. 00373

Notice

Résumé :

La mine a besoin d'air pour l'aérage des galeries et pour l'air comprimé. L'eau, qui est à la fois énergie quand elle est sous pression et protection contre les poussières. La maîtrise de l'électricité a permis le développement de techniques de contrôle à distance dans lequel le téléphone et l'électronique sont mis à contribution. La télé vigile enregistre chaque incident d'exploitation, la télégrisoumétrie contrôle la teneur en grisou en permanence dans les galeries.

Type de média :
Date de diffusion :
17 juin 1981

Éclairage

L'air est utilisé dans la mine pour divers usages.

- L'aérage qui sert à amener de l'air frais dans les galeries (pour respirer). Pour la fosse Ledoux présentée ici, on voit le puits de service équipé d'un chevalet en béton de la fosse St Pierre Thivencelles. Ce puits de retour d'air est équipé de puissants ventilateurs qui aspirent de l'air frais pénétrant par un puits d'entrée d'air. Cet air circule dans les galeries guidé par des portes et ventile les différents chantiers, permettant au personnel de respirer convenablement et emmenant dans son aspiration l'air vicié par le grisou et le gaz carbonique présent dans le charbon. Cette ventilation permet également de réfrigérer l'atmosphère la température s'élevant avec la profondeur. L'aérage est donc devenue avec le temps une question essentielle afin d'améliorer les conditions de travail et de sécurité du mineur.

-L'air comprimé qui sert source d'énergie pour certains matériels de la fosse (frein des machines d'extraction au jour, marteau piqueur au fond, et source d'énergie dans les chantiers fortement grisouteux où l'électricité posait problème.

On voit à l'extérieur un réfrigérant atmosphérique destiné à refroidir l'air produit par les compresseurs avant d'être envoyé au fond de la fosse.

Des compresseurs à pistons sont destinés à produire l'air comprimé pour le fond et le jour. Avec l'arrivée de l'électrification, les besoins en air comprimé se sont fait moins importants, l'électricité ayant un meilleur rendement.

L'électricité a été utilisée dès le début du XXe siècle aux abords du puits dans parties bien ventilé. Puis dans les années 50, l'apparition de moteurs anti déflagrants a permis le développement de l'énergie électrique dans pratiquement tous les chantiers. Cette électricité est produite par les nombreuses centrales au charbon des Houillères.

L'eau est à la fois un danger et un moyen de lutte contre les poussières. Il faut la pomper dans des proportions très importantes. La fosse Ledoux produisait plus de tonnage d'eau que de charbon. Les mines fermées, il faut continuer à pomper cette eau qui inonderait le Bassin avec les affaissements miniers. L'eau est aussi un élément de sécurité au fond : elle sert à combattre les poussières causes de la silicose du mineur et des coups de poussier.

Le poste électrique de la fosse Ledoux reçoit du courant haute tension des centrales électriques qui est transformé en tensions plus basses en fonction des appareils alimentés. L'électricité a permis le développement de techniques modernes comme la télégrisoumétrie, la téléphonie entre le fonds et le jour, le contrôle à distance des chantiers. L'informatique déjà appliquée dans les mines à cette époque enregistre les données.

Jean Marie Minot

Transcription

(Bruit)
Michel Barre
L’extraction du charbon commence à la surface, sur le carreau de la fosse. La mine a besoin d’air pour que les hommes respirent, pour diluer les gaz dangereux, pour abaisser la température. Plusieurs centaines de mètres cubes qu’il faut injecter et évacuer chaque seconde.
(Bruit)
Michel Barre
Plus on va loin des puits et plus on va profond, plus on a besoin de machines et de matériels, donc d’énergie. D’énergie maîtrisée totalement pour qu’elle soit sûre, d’abord l’électricité,
(Bruit)
Michel Barre
L’air comprimé, et l’eau qui est à la fois énergie quand elle est sous pression, danger quand elle s’infiltre et protection contre les poussières. La mine en avale et on doit en pomper des centaines de tonnes par jour. Le sous-sol est un milieu hostile, dangereux, depuis toujours le mineur a cherché à améliorer d’abord sa sécurité.
Inconnu 1
[Inaudible]
Inconnu 2
Là.
Inconnu 1
[Inaudible]
Inconnu 2
D’accord !
Michel Barre
Aujourd’hui, le téléphone et l’électronique sont mis en contribution. L’ordinateur et la lampe à flamme se côtoient, le télé-vigile qui enregistre chaque incident d’exploitation, la télégrisoumétrie qui signale toute teneur anormale.