Fermeture programmée des mines à La Grand Combe dans le Gard

Présentateur

L’avenir des Houillères des Cévennes se précise et il n’est pas brillant. La semaine dernière, la direction a envisagé d’arrêter l’extraction de charbon dans un an à peine, en juin 2000. Une éventualité repoussée par les 180 mineurs gardois. Sandrine Navas et Bernard Charvet.

Sandrine Navas

Les mineurs de La Grand-Combe savent depuis longtemps qu’ils se dirigent vers un avenir plutôt noir. Mais aujourd’hui, la menace se précise. Réunis en assemblée générale ce matin, ils ont eu confirmation par leurs syndicats de l’arrêt probable de l’exploitation des Houillères des Cévennes en juin de l’an 2000. La nouvelle a été annoncée la semaine dernière en comité central d’entreprise à Saint-Étienne, mais les mineurs et leurs syndicats refusent en bloc cette mort désormais programmée.

Richard Amouroux

L’annonce qui a été faite au comité central d’entreprise a été faite avec embarras et posée au conditionnel en disant, "il faudrait que". Et je crois que la réaction des salariés aujourd’hui en assemblée générale démontre le potentiel qu’il existe, même, y compris avec les autres organisations syndicales, de faire sauter cette date.

Sandrine Navas

La direction des HBCM prévoit donc l’arrêt de l’extraction en Cévennes en l’an 2000, et la fermeture définitive des Houillères en 2005, conformément aux pactes charbonniers. Si ces prévisions se confirment, les 180 mineurs, encore en activité dans le Gard, cesseraient définitivement de produire du charbon dans un peu plus d’un an pour se consacrer jusqu’en 2005, à la réhabilitation du site.

Nicolas Franco

Nous avons réfléchi tout de même à un minimum de planification pour faire en sorte que ces travaux puissent être faits par notre personnel avant qu’ils ne puissent partir en mesure d’âge.

Sandrine Navas

Mais ce qui veut dire qu’en 2005, il n’y aura plus un mineur à Grand-Combe ?

Nicolas Franco

C’est à l’horizon 2005.

Sandrine Navas

Reste que les mineurs ne l’entendent pas de cette oreille, avec 40 ans de moyenne d’âge, ils refusent aujourd’hui de quitter la mine et plus encore d’être les artisans de son démantèlement. Ils devraient le faire savoir haut et fort dans les semaines à venir.