Un refuge écologique dans le massif des Écrins

17 juillet 2008
01m 56s
Réf. 00003

Notice

Résumé :

Reportage sur le refuge écologique de la Juliane, dans le massif des Écrins, dans la vallée de la Vallouise. Les différents aspects de ce refuge sont présentés : la construction écologique en mélèze et laine de mouton ; l'autonomie en énergie ; la bonne humeur de la table d'hôte. Le refuge respecte l'environnement, la nature, et les repas sont biologiques.

Date de diffusion :
17 juillet 2008
Source :

Éclairage

Ce document audiovisuel est typique des années 2000, le journaliste essaie d'éveiller la sensibilité du téléspectateur en lui montrant que la construction d'habitats plus respectueux de l'environnement et l'application de l'écologie dans la vie quotidienne sont possibles (d'ailleurs le journaliste parle même « d'outil pédagogique »). Cependant, les reportages sur le sujet (qui ont commencé début 2000) font systématiquement comprendre au téléspectateur que ces constructions écologiques sont plus ou moins réservées à des habitats de montagne, de plaine isolée ou encore à des « écolos ». Dans les chroniques du milieu des années 2000, on retrouve donc systématiquement une mise en avant de ce type de construction et une relativisation quant à son « applicabilité généralisée ».

Le lancement du reportage par la présentatrice, Elise Lucet, du journal télévisé du 13 heures de France 2, donne le ton : il s'agit d'un refuge « exemplaire », respectueux de l'environnement et autonome en énergie. Avant même le lancement de la vidéo, le côté unique de ce chalet est mis en exergue.

La vidéo se focalise sur les différents côtés techniques de ce refuge. La description donne un effet catalogue. Tout est passé en revue : alliance de construction nouvelle et de techniques traditionnelles ; murs en rondins de Mélèze et laine de mouton ; chauffe-eau solaire, panneaux photovoltaïques ; production hydroélectrique...

Pour ôter le caractère technique et descriptif, le journaliste va utiliser en parallèle un vocabulaire marketing et très vendeur : « bonne isolation », « autonomie d'énergie », « très confortable », « conviviale », « respectueux de la nature ». Bref, le journaliste ne tarit pas d'éloges à l'égard de ce type de construction.

Néanmoins, le début et la fin du reportage détonnent un peu avec le lancement fait par la présentatrice du JT : ainsi dès le départ le journaliste met l'accent sur l'isolement de ce refuge (« endroit perdu dans les alpages ») et finit son reportage par une caricature écologique (« apéritif avec des fleurs de montagne » ; « repas à base de plantes sauvages »). Le sentiment général positif et l'engouement pour ce type de construction est donc totalement marginalisé car réduit à une application a priori élitiste.

Véronique Favre-Bonté

Transcription

Elise Lucet
On va prendre un peu l'air maintenant, et monter en altitude, pour visiter un refuge de montagne exemplaire, ça se trouve dans le massif des Ecrins. Tout le bâtiment respecte l’environnement, il est autonome en énergie, parfaitement intégré dans le paysage. Petite visite au Refuge de la Juliane, sans souffrir pendant l’ascension, Yannick Aroussi, Benoît Jourdan.
Yannick Aroussi
C’est un endroit perdu au milieu des alpages, dans la Vallée de la Vallouise, au pied du massif des Ecrins, le Refuge de la Juliane. Une construction nouvelle avec des techniques traditionnelles et respectueuses de l’environnement, des rondins de mélèzes isolés avec de la laine de mouton.
Jean-Claude Lagrange
Ça emmagasine la chaleur dans la journée et ça la restitue la nuit, et c’est vraiment une très, très bonne isolation.
Yannick Aroussi
Isoler pour moins consommer, le refuge est autonome en énergie. Chauffe-eau solaire, panneaux photovoltaïques et sa propre production d’hydroélectricité.
Jean-Claude Lagrange
Dans la ruche, là, en fait, on a une micro turbine.
Yannick Aroussi
Un simple tuyau de plastique, 100 mètres de dénivelé et le tour est joué et turbine fournit la moitié de l’électricité du chalet.
Jean-Claude Lagrange
Ce qui est intéressant, c’est que ça en fait un outil pédagogique, parce qu’on s’aperçoit qu’on peut vivre très bien, très confortablement sans dépenser beaucoup d’énergie et en respectant la nature.
Yannick Aroussi
Et la nature le leur rend bien en étant généreuse. Apéritifs à base de fleurs de montagne, repas concoctés à l’aide de plantes sauvages, le réflexe écolo jusque dans l’assiette ; avec en prime, découverte botanique.
Inconnu
C’est un peu raide comme ça, hein !
Yannick Aroussi
Et la convivialité de la table d’hôtes.
Danièle Pacchin
Nous adorons l’ambiance, le contact avec les gens des refuges, c’est toujours particulier, très famille.
(Bruit)
Yannick Aroussi
Et sous les lampes à économie d’énergie, la veillée va se prolonger. Dès demain matin, ils retourneront vers les sommets pour profiter pleinement de la nature environnante.