Un vétérinaire vendéen

13 mai 1960
02m 49s
Réf. 00121

Notice

Résumé :
A 72 ans, Maurice Priouzeau, né à Triaize et issu d'une famille de fermiers, travaille beaucoup, jusqu'à 20 heures par jour. Il raconte ici son parcours, depuis le moment où il a décidé de devenir vétérinaire jusque son installation il y a 24 ans à Mareuil-sur-Lay-Dissais.
Type de média :
Date de diffusion :
13 mai 1960
Source :
Personnalité(s) :

Éclairage

C’est le mariage entre la tradition et la modernité réalisée par la Vendée au cours des années 1950-1960 que ce portrait illustre et explique. Le portrait de ce vétérinaire du centre du département qui est dressé en le suivant dans les fermes jusque dans la coopérative qu’il conseille, est bien plus qu’un exemple d’un notable de province. Car indiscutablement M. Priouzeau a réussi. Ce fils de fermier - être en fermage est au début du XXe siècle la preuve que vous pouvez mobiliser une importante force de travail - a fait des études qui lui ont permis de s’installer dans un premier cabinet. Dans cette situation transitoire, aux portes de la Vendée, il a pu acquérir peu à peu les titres indispensables pour être reconnu comme vétérinaire, à la différence des « empiriques », hongreurs et autres personnes insuffisamment qualifiées. La réussite professionnelle se concrétise alors à Mareuil sur Lay, d’autant qu’il joue un rôle dans l’amélioration de l’élevage. C’est au nom du progrès qu’il correspond avec des scientifiques nationaux, qu’il vaccine les bovins de son secteur et donc qu’il introduit de nouvelles méthodes de soin auprès d’éleveurs qui ont gardé leurs habitudes de vie.
En marge du reportage, il convient d’ajouter que le vétérinaire a été conseiller général pendant 25 ans, ce qu’il signale à peine, et maire de sa commune pendant 17 ans, laissant notamment son nom à la création d’un club de volley-ball et fondant une dynastie.
Jean-Clément Martin

Transcription

bruit
(bruit)
Inconnu
Eh ben !
bruit
(bruit)
Journaliste
Quel âge avez-vous, Monsieur Priouzeau ?
Intervenant
72 ans.
Journaliste
Vous êtes né dans le pays ?
Intervenant
A Triaize, en Vendée.
Journaliste
Que faisaient vos parents ?
Intervenant
Cultivateurs, éleveurs.
Journaliste
Ils étaient fermiers ou bien propriétaires ?
Intervenant
Ben, fermiers.
Journaliste
Et votre père, paraît-il, était un bourreau de travail ?
Intervenant
Ben oui, mon, le fils en a fait autant.
Journaliste
Il paraît qu’il se levait très tôt le matin, dès 3 heures ?
Intervenant
Oui, c’est absolument exact et personnellement, j’ai travaillé fréquemment 20 heures par jour pendant une quinzaine d’années.
Journaliste
Vous avez côtoyé les bêtes très tôt, au fond, à l’étable ?
Intervenant
Oui, tout à fait jeune, enfant, j’étais en contact permanent avec les animaux, j’ai vu le vétérinaire à l’oeuvre ; et cela m’a donné l’idée, dès ce moment-là, de faire des études de médecine vétérinaire. Et j’ai immédiatement, dès que j’ai pu, réalisé ces études, d’abord à l’école primaire, et puis ensuite dans des lycées.
Journaliste
Et que sont devenus vos frères et soeurs ?
Intervenant
Mes frères et soeurs ont continué à la terre.
Journaliste
A la sortie de l’école, vous vous êtes installé où tout d’abord ?
Intervenant
Je me suis installé dans une région très dure, à Moutiers-les-Mauxfaits, une région en Vendée, une région dans laquelle il y a avait de nombreux maréchaux experts, des empiriques, des charlatans. Mais c’était une région très riche en animaux, par conséquent, qui devait être favorable aux vétérinaires.
Journaliste
C’est pendant cette période, au fond, que vous avez appris votre métier de vétérinaire ?
Intervenant
Eh bien, j’ai appris d’abord une partie de mon métier vétérinaire pendant la guerre 14-18, où j’ai vu des quantités de, de chevaux. Et ensuite, c’est là, en clientèle où progressivement, je me suis formé à la médecine vétérinaire.
Journaliste
Maintenant, Monsieur Priouzeau, vous êtes établi à Mareuil, depuis quand ?
Intervenant
Depuis 24 ans.