Départ du Tour de France à Luçon

04 juillet 1993
02m 05s
Réf. 00320

Notice

Résumé :
La première étape du Tour de France partait, ce matin, de Luçon, où étaient organisées des festivités. Après avoir signé le grand livre du Tour, les coureurs se sont élancés en direction des Sables d'Olonne, en passant par la Roche-Sur-Yon.
Date de diffusion :
04 juillet 1993
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Thèmes :

Éclairage

Quatre-vingt-dix ans après y être passée pour la première fois à l’occasion des débuts - héroïques - du Tour de France, la Grande Boucle revient à Luçon. Mais cette fois-ci, ce n’est pas en coup de vent, comme en 1903, ni en tant qu’arrivée d’étape, comme en 1962. Non, en cette année 1993, si le Tour de France prend ses quartiers d’été dans l’ancienne capitale du Bas-Poitou, c’est bel et bien pour y planter le décor de son grand départ, 17 ans après le dernier organisé en Vendée, du côté de Saint-Hilaire de Riez, à l’initiative des frères Merlin, promoteurs immobiliers en mal de publicité.
Si dans la forme - la mise en place des infrastructures notamment - les deux départs présentent des similitudes, il n’en est pas tout à fait de même dans l’esprit, un terme approprié en la circonstance. Avant de partir en direction des Sables d’Olonne, arrivée de la première étape remportée quelques heures plus tard par l'Italien Mario Cipollini, les coureurs ont en effet eu droit à la bénédiction de Mgr François Garnier - évêque de Luçon de mars 1991 à décembre 2000 - venu tout droit de l’évêché voisin. Là même où, près de quatre siècles plus tôt, l’avait précédé Armand-Jean du Plessis de Richelieu, ordonné évêque le 17 avril 1607 - d’un diocèse qu’il qualifiait alors de plus crotté de France - après avoir obtenu une dispense du Pape Paul V en raison de son jeune âge (22 ans).
C’est d’ailleurs devant la statue de Richelieu que les coureurs s’élancent, quelques instants plus tard, lors du départ donné par Jean de Mouzon, maire emblématique de Luçon de 1971 à 1993. A cette occasion, celui-ci signe une première depuis 1947. C'est en effet seulement le second maire classé politiquement classé à gauche - après Odette Roux aux Sables d'Olonne - à donner le départ d'une étape du Tour de France en Vendée.
Philippe Beauvery

Transcription

Présentatrice
Luçon, à fond dans le tour. Toute la ville s’est investie dans cet événement. Luçon, 9 500 habitants a vu sa population multipliée sa population par 10, alors difficile de se frayer un chemin pour approcher les vedettes.
Journaliste
9 heures, début du grand chambardement dans la première ville du Tour de France lors du rassemblement pour les Luçonnais ; et de la bénédiction pour Monseigneur Garnier, promu aujourd’hui Evêque du Tour.
bruit
(bruit)
Journaliste
Les médias sont à pied d’œuvre. Monsieur le maire lui, très sollicité, est déjà à l’épreuve.
Jean (de) Mouzon
Ce n’est pas la délivrance, il n’y a jamais de délivrance dans une fête. On voudrait la faire le plus longtemps possible, le plus loin possible. Alors, reste à savoir si le mécanisme de l’organisme va pouvoir résister.
Jean-Marie Leblanc
Je crois que l’atmosphère est bonne, et je ne cesse de répéter que ce qui compte dans le Tour de France, c’est la qualité du départ. Quand un départ est réussi, les coureurs, les suiveurs sont de bonne humeur, et je crois que c’est le cas aujourd’hui.
Journaliste
Entre défilé de la garde républicaine, fête traditionnelle et caravane publicitaire, Luçon ne sait plus où donner de la tête. Mais derrière les barrières, la foule qui s’agglutine ne veut voir qu’un spectacle, celui de la présentation des coureurs, qui tour à tour vont signer le grand livre du tour. Sur le podium aussi, ça bouchonne.
bruit
(bruit)
Journaliste
Près de la ligne, difficile de trouver une place, difficile aussi de donner le coup de ciseaux pour libérer les coureurs.
bruit
(bruit)
Journaliste
11h20, enfin, le grand départ pour 23 jours de course et une première étape de 214 kilomètres à travers la Vendée. 4 heures plus tard, à la Roche-sur-Yon, passage en trombe dans le chef-lieu du département. Déjà, six échappés à 2 minutes 15 du peloton, mais nettement moins de spectateurs, triomphal mais très bref. 16 heures 20, arrivée aux Sables-d’Olonne, cette fois, c’est le bain de foule le long du Remblai, le périple vendéen lui est déjà bien entamé.