Alouette FM

Accompagnant la naissance du spectacle du Puy du Fou, Philippe de Villiers lance en 1981 une radio locale, initialement captable dans un rayon d’une centaine de kilomètres. Le nom, lié au site d’implantation, est symbolique, puisque le mont des Alouettes, colline au nord des Herbiers, est un emblème de la mémoire vendéenne. En ce lieu, à côté d’un moulin qui évoque la résistance contre la République, se trouve la chapelle inaugurée en 1823 par la duchesse d’Angoulême en souvenir de la guerre de 1793. L’innovation radiophonique est ainsi le témoignage de l’alliance recherchée entre le passé et l’avenir.
En 1981, cette radio participait en outre à la contestation des réseaux radiophoniques nationaux, exaltant le dynamisme des associations et des régions. Avec le slogan : « La radio qui plume les Parisiennes », l’intention polémique ne fait aucun doute. La programmation était originale puisqu’elle voulait toucher des auditeurs régionaux, amateurs de variétés françaises et de journaux d’informations. En juin 2009, avec 473 400 auditeurs quotidiens, Alouette devient la première radio régionale française, position confirmée les années suivantes. En développant son réseau et ses alliances, elle a été l’une des premières radios régionales dont le signal est repris dans les offres radios des bouquets numériques par satellite et elle peut diffuser ses programmes dans 4 régions (Bretagne, Centre, Pays de la Loire et grand ouest) soit 15 départements avec 43 pôles de diffusion.
Radio associative à l’origine, dirigée à partir de 1982, par Bertrand de Villiers, frère de Philippe, Alouette FM devient une S.A.R.L. en 1984, puis une société anonyme et une société par actions simplifiée (forme mixte entre société anonyme et société de personne).
Même si la diffusion des « hits » fait une part manifestement augmentée aux « tubes » de langue anglaise ou américaine, l’orientation de la radio n’a manifestement pas changé au fil du temps, rendant ce témoignage toujours d’actualité.