Pierre Métais réélu député

13 juin 1988
38s
Réf. 00589

Notice

Résumé :
Pierre Métais attribue sa difficile victoire au second tour des élections législatives en Vendée à un découpage électoral défavorable, notamment dans le canton de la Châtaigneraie. Il pense que les voix des communistes se sont probablement reportées sur sa candidature.
Type de média :
Date de diffusion :
13 juin 1988
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Éclairage

Pierre Métais est réélu député lors de ces élections tenues quelques semaines après le renouvellement du mandat présidentiel de François Mitterrand en 1988. En fait cela annonce le début de la fin d’une période relativement faste pour le Parti socialiste. Elle s’était ouverte en 1981 dans le sillage de la première victoire de François Mitterrand. Dès 1993, cette circonscription reviendra à la droite, et cela jusqu’en 2012.
Directeur d’une école publique, Pierre Métais avait conquis son premier mandat en 1981. Il était alors le premier et l’unique député de gauche que la Vendée ait eu depuis le début de la Ve République. L’instauration de la proportionnelle en 1986 permettra non seulement sa réélection mais aussi l’élection d’un second député PS Philippe Puaud. Mais le retour au scrutin uninominal en 1988 va irrémédiablement réduire la représentation de la gauche à l’Assemblée nationale. Des cinq candidats PS, seul Pierre Métais partait légèrement favori puisque la circonscription de Fontenay-le-Comte était la seule où François Mitterrand avait atteint 51% des voix lors de sa réélection en 1988. Toutefois le périmètre de la circonscription qui l’avait élu en 1981 avait été légèrement modifié par adjonction d’un canton rural qui lui était peu favorable. A partir de 1993 et pour près de vingt ans le PS n’aura plus qu’un nombre infime d’élus au Conseil général et aucun député ou sénateur. Il conserve néanmoins, ou conquiert durant cette traversée du désert, un certain nombre de municipalités dont le chef lieu du département, La Roche-sur-Yon, et des villes comme Olonne-sur-Mer (jusqu’en 2008), Saint-Hilaire-de-Riez, Saint-Jean-de-Monts sur le littoral, et Fontenay-le-Comte dans le Bas-Poitou.

Transcription

Journaliste
À quoi attribuez-vous cette difficile réélection ?
Pierre Métais
Bien sûr, au fait qu’au premier tour, nous ne sommes pas passés, parce que le découpage électoral de Monsieur Pasqua, avec le canton de la Châtaigneraie privait le candidat que j’étais d’une victoire au premier tour. Dans tous les cantons où je suis connu, j’obtiens la majorité, dans le canton de la Châtaigneraie, manifestement, il était là pour empêcher la victoire du premier tour. Et la dynamique joue plus difficilement quand on est en ballotage au premier tour.
Journaliste
Il y a pas eu très grand report de voix communistes sur vous ?
Pierre Métais
Alors, je n’ai pas analysé de très près encore les résultats, mais ça mérite une étude précise. Je pense quand même que les communistes ont fait ce qu’ils devaient faire.