Le Pape en Vendée à Saint-Laurent-sur-Sèvre

19 septembre 1996
01m 25s
Réf. 00136

Notice

Résumé :

Jean Paul II, en visite en France pour quatre jours, se rend aujourd'hui en pèlerinage à Saint Laurent sur Sèvre. Malgré les intempéries, quelques fidèles enthousiastes l'accueillent. Ces chrétiens manifestent leur joie de recevoir le Pape en Vendée.

Date de diffusion :
19 septembre 1996
Source :
FR3 (Collection: 19/20 )
Personnalité(s) :

Éclairage

Au mois de septembre 1996, le Pape Jean-Paul II entame une tournée en France. Le 19 septembre, il est à Saint-Laurent-sur-Sèvre, le 20 à Sainte-Anne d'Auray, le 21 à Saint-Martin de Tours et le 22 à Reims.

C'est dans la matinée du 19 que le Pape Jean-Paul II arrive sur la base aérienne de Tours, où il est accueilli par le Président de la République. Après les hymnes nationaux, les honneurs militaires et la présentation des autorités civiles, militaires et religieuses, le Pape se rend en voiture panoramique à la Préfecture de Tours pour un entretien avec le président de la République, Jaques Chirac. Après la présentation des corps constitués, et les allocutions du Pape et du Président, la "papamobile" quitte la Préfecture pour La Grande Bretèche, maison des religieuses dominicaines. En fin de journée, l'hélicoptère pontifical se pose à Saint-Laurent-sur-Sèvre. Avant d'entrée dans la basilique, Jean-Paul II salue les habitants de la commune et environ 3.500 jeunes des établissements scolaires de la région. Il pénètre dans la basilique pour la prière des Vêpres, après s'être recueilli sur les tombeaux de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort et de la bienheureuse Marie-Louise Trichet. Dans la basilique, le Pape prononce un long message sur la vie consacrée. Il quittera la commune vendéenne deux heures plus tard.

En savoir plus :

A plusieurs reprises, le pape Jean-Paul II avait évoqué l'importance que représentait ce pèlerinage à ses yeux et dans son ouvrage Mère du rédempteur, il écrivait même : "J'aime évoquer, à propos de la dévotion mariale parmi de nombreux témoins et maîtres de cette spiritualité, la figure de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort qui proposait aux chrétiens la consécration au Christ par les mains de Marie comme moyen efficace de vivre fidèlement les promesses du baptême". De la même manière, sa devise pontificale était probablement emprunté à un traité du père de Montfort. Marie-Louise Trichet - ou Marie-Louise de Jésus - est, avec Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, co-fondatrice de la Congrégation des religieuses, appelées Filles de la Sagesse. Pendant 43 ans qui s'étendent de la fin du XVIIe siècle au début du XVIIIe siècle, Marie-Louise de Jésus, seule, forme ses compagnes, conduit et développe les fondations qui ne cessent de se multiplier : petites écoles de charité, visites et soins des infirmes, soupe populaire pour les mendiants, gestion des grands hôpitaux maritimes de France. Quand elle meurt à Saint-Laurent-sur-Sèvre - en Vendée -, le 28 avril 1759, la Congrégation compte 174 religieuses réparties en 36 communautés^, outre la Maison Mère. Louis-Marie de Montfort et Marie-Louise de Jésus reposent tous deux à l'église paroissiale de Saint-Laurent.

Depuis cette date, des milliers de croyantes - 16 883 exactement - ont intégré les Filles de la Sagesse. Dans les années 1990, plus de 2 500 personnes, réparties sur les cinq continents, faisaient encore partie de cette congrégation. Le 16 mai 1993, Marie-Louise de Jésus est déclarée "Bienheureuse" par le Pape Jean-Paul II, à Rome. Dès lors, il fallut attendre un peu plus de trois ans pour que le Pape Jean-Paul II rejoigne la Vendée - terre de tradition catholique s'il en est - et vienne prier sur les tombeaux de Saint Louis-Marie de Montfort et de la Bienheureuse Marie-Louise de Jésus. De cette manière, il montrait aux nombreux fidèles qu'il n'oubliait en aucun cas le message délivré par la sainte locale.

Fabien Lostec

Transcription

Jean-Michel Fauveau
Dans un grondement assourdissant, les hélicoptères du cortège papal sont descendus sur Saint-Laurent et au milieu de la prairie boueuse, la foule a retenu son souffle. Allaient-ils voir le Pape, tous ces fidèles qui n'avaient pu entrer dans le village entièrement bouclé ? Ils avaient raison de croire au miracle ?
Fidèle
On le voit là, il est là, il est avec nous.
Jean-Michel Fauveau
Un point blanc et rouge dans une voiture blindée qui passe au loin et c'est tout. L'évêque de Luçon avait recommandé aux chrétiens de la région de ne pas se déplacer, Jean-Paul II était ici en pèlerinage privé mais une poignée de vendéens ont quand même voulu braver la pluie tenace.
Fidèle (1)
Y a quand même une certaine ambiance quand même.
Fidèle (2)
Oui, on profite de l'ambiance et puis, on gardera le souvenir de cette journée là même si elle est pluvieuse.
Fidèle (3)
C'est tout.
Fidèle (2)
Même si on ne voit pas notre Saint-Père.
Fidèle (3)
Elle aurait pu être mieux mais enfin c'est comme ça, c'est comme ça.
Fidèle (2)
Oui, de toute façon, on se contente de ce qu'on voit.
Fidèle (4)
Nous sommes contents d'être là parce que, on est là pour manifester notre joie de la visite du Pape et même si on est peu aux arrière bans et bien, on est content d'être là quand même.
Fidèle (5)
Pour nous vendéens, aussi c'est important, parce que ça nous rappelle que la Vendée a une place importante à tenir dans l'Eglise, elle l'a toujours tenu et j'espère qu'on la tiendra encore longtemps.
Jean-Michel Fauveau
Malgré l'éloignement, le froid, l'écran géant qui marchait mal, la plupart des pèlerins sont repartis heureux, ils n'étaient pas nombreux mais ils ont aperçu le Pape, ont entendu sa voix et il y a des jours, où l'on se contente de peu.