Tempête en Bretagne

15 octobre 1987
01m 37s
Réf. 00269

Notice

Résumé :

Après la tempête, les agriculteurs sinistrés du Finistère font le bilan de la catastrophe. Les pertes sont lourdes. En effet, les infrastructures sont endommagées et les récoltes sont touchées.

Date de diffusion :
21 octobre 1987
Date d'événement :
15 octobre 1987
Source :
A2 (Collection: JA2 20H )
Thèmes :
Lieux :

Éclairage

La tempête du 15 octobre 1987 qui a frappé la Bretagne, le Cotentin puis la Grande-Bretagne a fait des dégâts considérables - 10% des forêts bretonnes sont détruites, de nombreuses embarcations sont coulées, plusieurs personnes sont mortes en France et en Angleterre. Le vent a soufflé pendant plusieurs heures à 160 km à la pointe de la Bretagne, et Concarneau fut particulièrement touchée puisque son église abîmée devra être détruite quelques années après.

Martine Cocaud

Transcription

Journaliste
Sixième soirée sans électricité pour l'exploitation de Didier Beuze. Une nuit de tempête, jeudi dernier, deux toitures arrachées, l'étable entièrement détruite. Depuis, les animaux sont à l'air libre, et Didier improvise pour assurer les soins quotidiens. A l'heure de la traite, c'est le tracteur qui fournit l'électricité. Mais le bac réfrigérant ne fonctionne plus, impossible de conserver le lait plus de vingt-quatre heures. Et aux difficultés du moment s'ajoute l'angoisse de l'avenir.
Didier Beuze
J'ai donc décidé de repartir de zéro, mais bon j'ai confiance dans l'avenir, je pense qu'on ne nous laissera pas tomber, mais seulement j'ai quand même une certaine inquiétude car je dois faire des investissements de l'ordre de deux cent mille francs de nouveau, des investissements qui seraient trop lourds pour une exploitation disons normale quoi.
Journaliste
Autre difficulté majeure, la récolte du maïs. Chez Didier Beuze, comme dans tout le département, la tempête a couché les épis. Certaines parcelles sont déjà perdues, les autres donneront trente pour cent de moins que la normale.
Louis Dagorn
Cette récolte 1987 se présente très mal effectivement, puisque dans le département quatre-vingt mille hectares se trouvent encore à récolter après la tempête, et les pertes de récolte sont estimées à trente à cinquante pour cent dans la plupart des parcelles, et encore, on doit aussi compter sur les parcelles qu'on ne pourra pas récolter.
Journaliste
Les maraîchers du Finistère eux aussi font leurs comptes. Très peu de serres ont résisté à l'ouragan. Ici, la récolte d'hiver est perdue à cent pour cent. Vingt mille dossiers d'exploitations sinistrées seront déposées à la préfecture dans les semaines qui viennent. Dans le Finistère, comme dans toute la Bretagne, on attend le verdict des assurances, mais pour l'instant, pas d'autres solutions que de faire jouer la solidarité paysanne.