Surf à Crozon

19 juin 1994
01m 30s
Réf. 00336

Notice

Résumé :

A Crozon s'est tenue une compétition de surf rassemblant des professionnels européens et des amateurs. Les conditions météorologiques n'ont pas été favorables. Les vagues, très petites, réclamaient de la technique.

Date de diffusion :
19 juin 1994
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Éclairage

La Bretagne n'est par réellement reconnue comme une terre de surf comme peut l'être la côte basque, et l'été n'est pas la meilleure saison pour trouver des vagues intéressantes. Pour cela l'automne est conseillé. Exposée aux houles atlantiques, la Bretagne dispose pourtant d'un potentiel indéniable pour attirer les surfeurs. Cependant, ce sport qui arrive dans la péninsule au début des années 70 reste marginal pendant près de vingt ans. Un matériel coûteux, difficile à se procurer, une omniprésence de la voile qui laisse peu de place aux autres sports nautiques et une faible réputation des "spots" par rapport aux côtes d'Aquitaine expliquent le timide démarrage de cette pratique sportive. Le développement des sports individuels de "pleine nature" et une meilleure organisation du monde du surf, avec la création de clubs et de magasins spécialisés, ont contribué à l'épanouissement du surf en Bretagne dans les années 90. S'il peut être pratiqué sur toutes les côtes de la région, le littoral du Finistère offre les meilleurs "spots", c'est-à-dire les meilleurs endroits pour surfer : La Palue ou La Torche mais aussi autour de Crozon.

Etienne Mathieu

Transcription

Bernard Le Roux
Un grand soleil, un site splendide, un petit vent de noroît, toutes les conditions étaient réunies pour les plagistes. Pour les surfistes, il manquait un tout petit rien et d'importance : des vagues dignes de ce nom. Dur pour les 25 pros venus principalement d'Espagne et de Grande-Bretagne, dur aussi pour les amateurs locaux qui piaffaient d'impatience à se mesurer aux ténors du genre.
Philippe Monbet
C'est rageant, quand ils ne viennent qu'une fois dans l'année, et qu'il y a si peu de vagues, quoi. Mais les compétitions, ce qui est bien avec les Européens, puisqu'on progresse beaucoup, quoi.
Bernard Le Roux
Pour que la compétition soit homologuée, il faut que les vagues fassent au moins 50 centimètres. Ce qui reste très modeste ; c'est souvent les conditions des compétitions en été. Mais sur de petites vagues, on peut aussi s'amuser.
Grégory Salaun
Les principales figures, c'est le roller, juste après le take-off c'est-à-dire le démarrage sur la vague, c'est l'enchaînement du virage en bas de vague au virage en haut de vague, pour ensuite enchaîner d'autres figures pour marquer un maximum de points.
Philippe Monbet
Sur ces conditions-là, on ne peut pas faire grand-chose : c'est vraiment tactique.
Bernard Le Roux
Et c'est là que le métier paie. Pas besoin d'être expert pour faire la différence entre les pros et les locaux de l'étape, des locaux qui savent rester à leur place.
Philippe Monbet
Dans ces vagues là, on n'a pas beaucoup de chance, quand même, parce que les meilleurs européens, ils ont un tel niveau techniquement qu'ils arrivent à surfer même les petites vagues.
Bernard Le Roux
Avec ses 500 licenciés et ses 2500 pratiquants, le surf breton doit encore s'affirmer. Avec la création récente d'une école d'initiation et de perfectionnement à La Torche, il est permis de rêver que la culture surf soit un jour à la mode de Bretagne.