Les parcs naturels régionaux du Luberon et du Queyras
Notice
Présentation rapide de deux parcs naturels régionaux : celui du Luberon s'étendant entre le Vaucluse et les Alpes-de-Haute Provence et celui du Queyras dans les Hautes-Alpes, bordant la frontière italienne, où se situent les communes les plus hautes d'Europe.
Éclairage
En dépit d'un commentaire qui ne se démarque guère d'une présentation " administrative " de ces créations, le reportage a pour intérêt d'illustrer l'expansion de la protection de certains territoires dans le cadre des parcs naturels régionaux. Après la Camargue (1970), et avant le Verdon (1997) et les Alpilles (2007), deux ensembles provençaux très particuliers sont ainsi labellisés le même jour le 31 janvier 1977. Le Queyras est une haute vallée alpine, celle du Guil, longtemps enclavée, frappée par l'exode rural, peu peuplée (2 300 habitants) où il s'agit de maintenir une activité humaine, à la fois traditionnelle (l'élevage et l'agriculture) et nouvelle (un tourisme d'été et d'hiver respectueux des lieux). L'un des promoteurs du parc était Philippe Lamour, alors maire de Ceillac, l'un des pères de l'aménagement du territoire, qui avait été l'un des initiateurs du canal du Bas-Rhône-Languedoc. Même si la fréquentation touristique de Saint-Véran, le village le plus haut d'Europe et l'un des plus caractéristiques avec ses maisons dont la partie haute est en mélèzes (les fustes), pose quelques problèmes, l'équilibre a pu être préservé et le parc a pu soutenir le développement d'un tourisme " vert ".
Le parc du Lubéron est beaucoup plus vaste et beaucoup plus peuplé puisqu'il s'étend sur 65 km, de Cavaillon à Manosque, englobant le Grand et le Petit Lubéron ainsi que le Pays d'Aigues. Il doit donc relever d'autres défis d'autant que sa superficie s'est étendue. Créé avec 39 communes, il en compte aujourd'hui 71, les deux tiers dans le Vaucluse, les autres dans les Alpes-de-Haute-Provence. Sa zone centrale, protégée, est une sorte de poumon vert qui est entré dans le réseau mondial des réserves de biosphère en 1997, tandis que, peu après, en 2003, le Petit Lubéron (à l'est du massif) était classé Natura 2000. Les deux zones qui l'entourent dont la vocation est rurale et agricole doivent concilier la préservation des paysages et le soutien aux activités agricoles et touristiques dont la population locale doit profiter, alors que la pression immobilière venant du pays d'Aix, de la vallée de la Durance ou de la demande extérieure à la région ne cesse de s'accroître.