Inauguration de la liaison hydraulique Verdon-Saint Cassien
23 mai 2013
03m 24s
Réf. 01036
Notice
Résumé :
Aujourd'hui est inaugurée officiellement la liaison hydraulique Verdon-Saint Cassien, soit 75 kilomètres de canalisations qui permettront d'acheminer l'eau du Verdon jusqu'à Roquebrune-sur-Argens. Le chantier qui vient de s'achever a coûté 70 millions d'euros aux collectivités dont les représentants étaient tous rassemblés en fin de matinée au Cannet-des-Maures, sur le site des réservoirs des Caudairons, pour couper le ruban.
Type de média :
Date de diffusion :
23 mai 2013
Source :
FR3
(Collection:
12 13. Edition Côte d'Azur
)
Personnalité(s) :
Lieux :
Éclairage
Le canal de Provence ne cesse d’étendre son aire de distribution dans la région et devient, tranche après tranche, un équipement vital pour tous les départements de Basse-Provence et, en particulier, pour le littoral grâce aux retenues d’eau créées sur le Verdon, à la lisière du Var et des Alpes de Haute-Provence. La Société du Canal de Provence, société d’économie mixte fondée en 1957, a commencé par pourvoir à l’alimentation d’Aix, Marseille-Nord et de la zone de l’Étang de Berre (1ère tranche 1964-1969), puis elle a étendu ses canalisations à la région de Toulon-Hyères (2ème tranche 1969-1976, Voir De l'eau pour tous : le Canal de Provence) et à Marseille-Est (3ème tranche 1976-1986). Le reportage propose une carte qui permet de visualiser une partie de la zone desservie et celle qui va l’être grâce à cette nouvelle branche qui, partant de Tourves, près de Brignoles, traverse onze communes du centre du Var pour aboutir au lac de Saint-Cassien, dans le massif de l’Estérel. La réalisation est d’importance, elle a demandé 5 ans d’études et 3 ans de travaux. Elle permettra de sécuriser l’approvisionnement de l’Est-Varois et de l'ouest des Alpes-Maritimes, soit 285 000 habitants d’une zone de plus en plus urbanisée. S’y ajouteront donc en 2015 les communes du littoral des Maures autour de Sainte-Maxime.
Sous la houlette du Conseil régional, les collectivités locales - notamment les conseils généraux - jouent un rôle essentiel dans cet aménagement, ce qui explique la présence de leurs représentants à cette inauguration. Comme l’indique le responsable du projet, l’eau du canal de Provence est multi-usages et l’agriculture est l’un des principaux à l’origine. Mais les choses ont vite évolué et, aujourd’hui, elle sert surtout à compléter l’alimentation en eau potable des communes qui s’y raccordent, car les ressources locales ne permettent plus de faire face aux besoins, en particulier sur le littoral en période estivale. Le secteur de l’Estérel dépendait jusque-là du barrage de Saint-Cassien, construit après la rupture tragique du barrage de Malpasset, le 2 décembre 1959 (Voir Malpasset : la tragédie de Fréjus), et mis en service en 1966. Alimenté principalement par la Siagne, ce lac d’une longueur de 7 km sur 3 km de large retient 60 millions de m3 d'eau. Compte-tenu de l’urbanisation de la côte, il ne permettait plus d’affronter une situation de sécheresse.
Le reportage manque de recul critique. Il aurait pu souligner la fragilité des villes du bord de mer dépendant de cette liaison qui conduit l’eau prélevée dans les Alpes jusqu’au bord de la Méditerranée. Il aurait pu soulever la question de l’urbanisation galopante, gaspilleuse d’espace et d’énergie, que risque de favoriser cette remarquable réalisation, dans un centre Var de plus en plus mité par les constructions. Il aurait pu exprimer la crainte que le canal favorise le gaspillage dans une région où l’on a toujours su que l’eau est un trésor. La devise de la Société du Canal de Provence n’est-elle pas d’ailleurs cette significative citation de Frédéric Mistral « Eici, l’aigo es d’or » (« Ici, l’eau vaut de l’or ») ?
Sous la houlette du Conseil régional, les collectivités locales - notamment les conseils généraux - jouent un rôle essentiel dans cet aménagement, ce qui explique la présence de leurs représentants à cette inauguration. Comme l’indique le responsable du projet, l’eau du canal de Provence est multi-usages et l’agriculture est l’un des principaux à l’origine. Mais les choses ont vite évolué et, aujourd’hui, elle sert surtout à compléter l’alimentation en eau potable des communes qui s’y raccordent, car les ressources locales ne permettent plus de faire face aux besoins, en particulier sur le littoral en période estivale. Le secteur de l’Estérel dépendait jusque-là du barrage de Saint-Cassien, construit après la rupture tragique du barrage de Malpasset, le 2 décembre 1959 (Voir Malpasset : la tragédie de Fréjus), et mis en service en 1966. Alimenté principalement par la Siagne, ce lac d’une longueur de 7 km sur 3 km de large retient 60 millions de m3 d'eau. Compte-tenu de l’urbanisation de la côte, il ne permettait plus d’affronter une situation de sécheresse.
Le reportage manque de recul critique. Il aurait pu souligner la fragilité des villes du bord de mer dépendant de cette liaison qui conduit l’eau prélevée dans les Alpes jusqu’au bord de la Méditerranée. Il aurait pu soulever la question de l’urbanisation galopante, gaspilleuse d’espace et d’énergie, que risque de favoriser cette remarquable réalisation, dans un centre Var de plus en plus mité par les constructions. Il aurait pu exprimer la crainte que le canal favorise le gaspillage dans une région où l’on a toujours su que l’eau est un trésor. La devise de la Société du Canal de Provence n’est-elle pas d’ailleurs cette significative citation de Frédéric Mistral « Eici, l’aigo es d’or » (« Ici, l’eau vaut de l’or ») ?
Jean-Marie Guillon