Retour à accueil

Les vélo'v à Lyon

29 avril 2006
01m 55s
Réf. 00112

Notice

Résumé :

La mise à disposition des vélo'v aux Lyonnais est une grande réussite et dépasse toutes les prévisions. Cependant les utilisateurs ne respectent pas toujours le code de la route et les vélo'v ne restent pas longtemps en bon état.

Type de média :
Vidéo - Journal télévisé
Date de diffusion :
29 avril 2006
Source :
Antenne 2 (Collection: 13 heures le journal )
Personnalité(s) :
Gilles Vesco
Thèmes :
Lieux :

Éclairage

Ce reportage d'avril 2006 fait le point un an après le début du système du vélo en libre service (VLS) mis en place, à Lyon et à Villeurbanne, en mai 2005, sous le sigle VELO'V. Le système est fondé sur la flexibilité. Deux sociétés ont répondu à l'appel d'offres du Grand Lyon pour le mobilier urbain, la société JCDecaux et la société Clear Channel. Alors que la mise en place d'un tel service ne figurait pas au cahier des charges, le maire de Lyon et président de la communauté urbaine, Gérard Collomb, a su saisir l'opportunité lors de la réponse à l'appel d'offres. La société JCDecaux a remporté l'appel d'offres et elle a mis en place le VELO'V en échange de la publicité sur le mobilier urbain. Des systèmes VLS semblables existaient déjà en Autriche (Vienne) et en Espagne (Gijon et Cordoba) mais ils étaient beaucoup plus modestes.

A Lyon et à Villeurbanne, ce sont 4000 vélos répartis sur 343 stations espacées de 300 m environ qui sont mis à disposition des usagers mais certains quartiers périphériques de Villeurbanne comme Saint-Jean ou les Brosses sont moins équipés. Une part non négligeable des vélos doit être réparée et le coût d'entretien après deux ans d'expérience est estimé à environ 1000 euros par vélo et par an.

La société JCDecaux a fourni aux chercheurs toute une série d'informations qui permettent de bien comprendre les pratiques des usagers face à ce nouveau mode de déplacement urbain. En moyenne, les jours ouvrables, 16000 déplacements sont effectués (le reportage signale le record de 21000 déplacements atteints en une journée). Les déplacements se concentrent sur le centre de la presqu'île, entre le bas des pentes de la Croix-Rousse et la gare de Perrache. Ils sont aussi très élevés sur la rive gauche du Rhône, entre le Parc de la Tête d'Or et la place Jean-Macé. Ce sont d'ailleurs les habitants de ces quartiers qui utilisent le plus le VELO'V. C'est surtout le matin entre 8h30 et 9h00 que le parc de vélos est le plus utilisé, pour des déplacements domicile-travail. Une autre pointe d'utilisation est constatée en fin d'après midi. Les déplacements sont, en moyenne assez courts, de l'ordre de 2,5 km et ils s'effectuent à une vitesse moyenne de 14 km/h, soit en moyenne, plus rapidement que les déplacements automobiles au même créneau horaire.

Le développement et le succès du VELO'V sont salués par le vice-président du Grand Lyon en charge des « déplacements doux », Gilles Vesco.

Bibliographie :

Plusieurs articles sont disponibles en ligne sur le site Isidore :

Citons en deux :

- Pablo Jensen et al., Characterizing the speed and and paths of shared bicycles in Lyon, 2010.

- Emmanuel Ravalet et al., Potentiel du vélo en ville : une comparaison France-Mexique (Lyon et Puebla), 2008.

Jean-Luc Pinol

Transcription

Présentatrice
Les Lyonnais se mettent au vélo. Un engouement qui dépasse toutes les prévisions, 50000 abonnés, un succès pourtant, qui a comme revers de la médaille quelques coups de canif aux règles du code de la route. Denis Sébastien, Olivier Jaquelin.
Journaliste
Ils sont partout dans la ville, y compris, là où ils ne devraient pas être. Sur les trottoirs, sur les voies du tramway, dans les sens interdits. Facile à louer, pas cher, les Vélo’V ont conquis les lyonnais, mais beaucoup d’utilisateurs ont oublié quelques règles.
Inconnu 1
Le code de la route... pas vraiment en fait, non !
Inconnu 2
Je vais sur les trottoirs. Voilà, je saute les trottoirs parce que c’est le goût de la liberté.
Journaliste
Comme si la simplicité du système - on prend le vélo à une station, on le dépose à une autre - autorisait tous les écarts. Et pourtant, le code de la route s’impose à tous. Un cycliste peut être verbalisé, 90 euros, par exemple, pour un feu grillé, 22 pour un trottoir emprunté.
Inconnu 3
Ne serait-ce que pour des raisons de sécurité, on est amené à enfreindre quelque fois le code de la route. Parce qu'un deux-roues, par rapport à une automobile, ne fait pas le poids.
Journaliste
Autre effet de l’engouement, les vélos soufrent.
Inconnu 4
La roue arrière qui est bloquée manifestement.
Journaliste
Les équipes de maintenance ont donc dû être renforcées. 20 mécaniciens réparent tous les jours ces engins que certains prennent pour des VTT.
Fabrice Charveriat
La principale réparation, c’est les roues. De loin. Les crevaisons et les voiles de roues.
Journaliste
Pour les promoteurs du projet, tout est question d’apprentissage et de temps. L’objectif de diminuer la place de la voiture en ville est en vue.
Gilles Vesco
Aujourd’hui, on sait que 10% des trajets en Vélo’V auraient été faits en voiture s’il n’y avait pas eu les Vélo’V.
Journaliste
Un record vient en tout cas d’être battu, 21000 locations en une seule journée. La police municipale a reçu des consignes de fermeté, passé l’euphorie des débuts, les cyclistes lyonnais ont besoin d’être recadrés.