L'OL champion de France : la fête à Lyon

05 mai 2002
02m 15s
Réf. 00342

Notice

Résumé :

C'est la fête dans les rues de Lyon après la victoire de l'Olympique lyonnais au championnat de France de football. Une première dans son histoire. Les joueurs se sont présentés au balcon de l'hôtel de ville pour saluer la foule.

Date de diffusion :
05 mai 2002
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Thèmes :

Éclairage

Le 5 mai 2002, l'édition nationale de France 3 montre la population lyonnaise en liesse. L'Olympique lyonnais (OL), qui n'avait jamais atteint ce niveau depuis sa fondation en 1950, est devenu champion de France de football grâce à une ultime victoire contre Lens par 3 buts à 1 au terme d'une soirée à suspens. Lyonnais et Lensois sont en effet au coude à coude pour le titre lors de cette dernière journée du championnat, journée où le hasard du calendrier amène précisément les deux équipes à se rencontrer. Invaincu à domicile pendant cette saison, l'OL peut laisser aller sa joie.

Le reportage ne donne d'ailleurs aucune image du match lui-même, préférant s'attarder sur ceux qui n'ont pu se rendre au stade de Gerland et ont assisté à la rencontre sur un écran géant dressé sur la Place Bellecour avant d'envahir la presqu'ile pour célébrer la victoire de leur équipe. Toute de rouge et bleu, la foule affiche les couleurs de la ville qui sont aussi celles de l'OL. Il est vrai que la municipalité de Gérard Collomb, élu un an plus tôt à la tête de Lyon, soutient le club et offre même les balcons de l'Hôtel de ville aux héros de la soirée, dans une association où se mêlent communication politique, célébration sportive et fête populaire.

Symboliquement, le premier à se présenter à la foule est Jean-Michel Aulas, le président du club. L'industriel lyonnais a pris l'OL en main en 1987, à un moment où l'équipe, reléguée en seconde division, doit d'abord revenir dans l'élite. Il en modifie aussitôt radicalement les formes de management avec l'ambition de faire de Lyon un haut-lieu du football européen. La capacité de Jean-Michel Aulas à attirer sponsors et capitaux permet au club de recruter progressivement des joueurs internationaux et de constater une amélioration régulière de ses résultats. En 1999, l'OL obtient notamment pour 120 millions de francs (17,77 millions d'euros) le transfert de Sonny Anderson, alors au FC Barcelone. Que le reportage de France 3 s'achève sur les images de l'international brésilien et meilleur buteur du championnat affichant sa joie sur le toit de l'Hôtel de ville témoigne d'ailleurs de la fusion réussie entre les supporteurs et l'attaquant, dont les qualités permettent à l'OL de terminer la saison 2000-2001 à la seconde place et de remporter la Coupe de la Ligue, avant de devenir champion de France l'année suivante.

Le troisième homme sur lequel insiste le film est l'entraîneur Jacques Santini, dont le contrat s'achève cependant quelques jours plus tard, alors que le choix de Sydney Govou symbolise quant à lui le succès d'un club formateur - l'attaquant sort du centre de formation de l'OL. Santini et Govou se retrouveront quelques mois plus tard avec l'équipe de France, l'un comme sélectionneur, l'autre avec la première de ses 42 sélections chez les Bleus.

En précipitant le club dans les hautes sphères de la finance, le système Aulas lui permet de s'imposer durablement comme le meilleur du pays et l'un des plus reconnus sur la scène européenne avec le record historique de sept titres nationaux consécutifs entre 2002 et 2008 et une Coupe de France en 2008. En vingt ans, le nombre d'employés permanents est passé de 4 à 100. L'OL ouvre sa propre chaine télévisée en 2005 et entre en bourse deux ans plus tard. Son budget dépasse les 100 millions d'euros en 2011 alors qu'un « Stade des Lumières » de 60 000 places devrait voir le jour en 2013 pour donner un nouvel écrin à l'équipe.

Thierry Terret

Transcription

Roselyne Fèbvre
La porte du Paradis pour l’Olympique Lyonnais qui pour la première fois de son histoire, a remporté hier le titre de Champion de France. Face au leader, Lens, les Lyonnais l’ont emporté 3 à 1. A Lyon, les supporters n’avaient jamais eu l’occasion de fêter une telle victoire. Retour sur une soirée de folie avec Alain Dorgans et Jean-Paul Savart.
Journaliste
La Ville de Lyon qui a retenu son souffle durant la grande finale, s’est libérée au coup de sifflet final. L’Olympique Lyonnais est pour la première fois de son histoire, Champion de France. Ce titre, les Lyonnais l’attendaient depuis 51 ans. Des milliers de supporters de 7 à 77 ans submergent les grandes artères de la ville et laissent exploser leur joie. Vous n’avez pas eu peur d’amener votre petit là-dedans ?
Intervenant 1
C’est lui qui a voulu venir.
Intervenant 2
Ça va être la fête. Mais ce qu'il faut dire surtout... C’est tout un peuple qui est content.
Journaliste
Vous allez le garder longtemps votre maquillage ?
Intervenant 3
Assez, oui. Je ne veux pas le faire disparaître comme ça, pas après 50 ans qu’on attendait ce titre. Je suis pas prêt de l’enlever au moins 3 jours grand maximum.
Journaliste
Les supporters massés au pied de l’Hôtel de Ville attendent leurs héros. C’est le Président Jean-Michel Aulas qui, le premier arrive au balcon et ensuite, c’est au tour des joueurs de faire partager au public leur titre de Champions de France
Jacques Santini
Un titre, ça récompense le soutien de ces supporters, de l’environnement, mais aussi la qualité d'une équipe parce que pour être champion, il faut avoir d’énormes qualités dans tous les domaines.
Journaliste
Alors ce que je voudrais savoir Sidney, c’est ce que ça t’a fait de voir toute la Ville de Lyon était à tes pieds, là ce soir ?
Sidney Govou
A mes pieds, je ne sais pas mais on va partager ce titre avec eux.
Journaliste
Sonny Anderson, le symbole de l’Olympique Lyonnais, celui qui a apporté à son équipe une touche brésilienne communiait avec le public. Après un demi-siècle de disette, la Capitale des Gaules obtient la consécration. Cela valait bien des rugissements de plaisir.
(Bruit)