Javier ALVAREZ, Mieux vaut mourir dans la jungle (AKOUSMA)

22 janvier 2017
08m 40s
Réf. 01101

Notice

Résumé :
Reportage consacré au compositeur mexicain Javier ALVAREZ, à l’occasion de la création de sa pièce Mieux vaut mourir dans la jungle dimanche 22 janvier 2017 à la MPAA (Maison des Pratiques Artistiques Amateurs) Saint-Germain à Paris dans le cadre des concerts AKOUSMA de l’INA grm.
Un court entretien est suivi d’un extrait de la pièce.
Type de média :
Date de diffusion :
22 janvier 2017
Personnalité(s) :
Autres lieux :

Éclairage

BIOGRAPHIE :

JAVIER ALVAREZ

Né en 1956 dans la ville de Mexico.

D’après la musicologue Yolanda Moreno Rivas, "...Javier Álvarez est le musicien mexicain le plus intéressant né dans les années 1950. Une intelligence musicale alerte, soutenue par la maîtrise d’une pluralité de techniques et une perspective éclectique a donné une œuvre vigoureuse aux multiples facettes, avec une évolution très originale...".

Compositeur d’un vaste corpus qui réunit la  musique de concert, le cinéma et l’électroacoustique, Javier Álvarez a une trajectoire créative de plus de 40 ans. Son travail a acquis une notoriété internationale, salué par la critique, commandée et présentée par des organisations, ensembles et solistes tels que ICTUS, London Sinfonietta, l’Ensemble Intercontemporain, Florent Jodelet, TM+, Vinko Globokar, le GRM, Brodsky Quartet, Cuarteto Latinoamericano, Miguel Bernat, Tambuco, Lontano, Los Angeles Philarmonic, l’Orchestre National de France, l‘IRCAM, l’Itinéraire, le Chicago Symphony, et le CMMAS…

En 2000, il a reçu la médaille Mozart et par la suite a été distingué par le Sistema Nacional de Creadores (FONCA).

Depuis 2005, Javier Álvarez est membre de l’Académie Mexicaine des Arts et en 2013, il a reçu le Prix National de Sciences et des Arts et en 2015, la Médaille des Beaux Arts.

À l’heure actuelle, il vit à Mérida, au Yucatan, où il est actif comme compositeur indépendant et animateur de projets musicaux.

Parmi ses œuvres les plus connues :

Temazcal (1984) pour maracas et sons fixés
Papalotl (1987) pour piano et sons fixés
On Going on (1987) pour sax baryton et sons fixés
Así el Acero (1988) pour steel-pan et sons fixés
Mambo à la Bracque (1990) sons fixés
Quemar las Naves (1991) pour ensemble
Metro Chabacano (1992) pour quatuor à cordes,
Música para Piel y Palangana (1993) pour percussion soliste et orchestre
Mambo Vinko (1993) pour trombone et sons fixés
Calacas Imaginarias (1994) pour chœur et sons fixés
Mannam (1992) pour kayagum et sons fixés
Offrande (2000) pour deux steel-pans et sons fixés
Cactus Géométries (2002) sons fixés
Geometría Foliada (2009) pour quatuor à cordes et orchestre
Ales Canticum (2015), sons fixés.


NOTICE DE L’ŒUVRE :

MIEUX VAUT MOURIR DANS LA JUNGLE (MEJOR MORIR EN LA SELVA)

2016 - 15’
Création, Commande d’Etat

Dans le vol, tout est signe. Dans l’espace autour de nous, et au ciel au-dessus de nous, volent d’innombrables particules, des objets et des êtres vivants.

Pour les cultures méditerranéennes, méso-américaines et même celles de l’Europe du Nord, tout ce qui vole et s’aperçoit dans le ciel est un message des dieux. Les oiseaux,
par exemple - symboliquement - ont toujours eu la capacité unique de prédire, par leur vol, un avenir prometteur ou funeste.

L’oiseau qui voyage, symbole du temps et sorte d’ange de nos profondeurs intimes, incarne le paradigme de la métamorphose, désormais enraciné dans l’esprit et l’espoir humain. Par ailleurs, dans la cosmologie méso-américaine, ce paradigme mythique se transforme et met en parallèle le vol éphémère de l’oiseau avec le mouvement terrestre du serpent, les réunissant dans une dualité furtive et indivisible. En effet, dans ce périple à deux dimensions, convergent la vie et la mort, la lumière et le néant.

Mejor morir en la selva départ de ce champ métaphorique et contemple, à travers une approche sonore, le potentiel expressif et prémonitoire du vol de diverses créatures, aussi
réelles qu’imaginaires. Conçu pour un environnement d’espace délimité par 8 points de diffusion, mon œuvre cherche à motiver chez l’auditeur une perception poétique et une
réflexion à l’intérieur de laquelle, comme un emblème de son propre devenir, il peut découvrir des sons et des êtres qui peuplent la matérialité de nos jours.