Économie et attractivité

Olivier Guichard, Délégué à l'aménagement du territoire et à l'action régionale (DATAR) depuis 1963, explique le rôle des métropoles d'équilibre. La métropole Nantes-Saint Nazaire en fait partie et doit à ce titre être dotée de nouveaux équipements. Cela permettra, grâce à la complémentarité avec les autres métropoles, de lutter contre la désertification du reste du territoire.

Le comité interministériel d'aménagement du territoire (CIAT) a examiné le livre blanc Nantes-Saint-Nazaire produit par l'organisme d'étude et d'aménagement d'aire métropolitaine (OREAM). Olivier Guichard, délégué général à la DATAR et secrétaire général du CIAT, encourage la métropole à poursuivre son développement urbain en utilisant des crédits pour ses infrastructures.

Le Conseil Régional des Pays de la Loire est né, en application de la loi du 5 juillet 1972, et s'est réuni pour la première fois. Paul Camous, préfet de la région, en annonce l'installation, avant que Vincent Ansquer, député de Vendée, soit élu président. Il estime que la région doit s'orienter vers la réalisation d'équipements collectifs.

Sur l'Île Beaulieu à Nantes, un service décentralisé du Ministère des Affaires étrangères réunit environ 300 employés. Un de ses responsables en décrit la mission, la conservation des documents d'état civil des Français de l'étranger. Le service dispose de 10 millions d'actes et traite environ chaque jour 2 000 demandes relatives à la transmission ou à la reconstitution d'actes.

Après les travaux de terrassement, les charpentes de l'usine Renault à Carquefou sont en cours d'installation. Les ateliers s'étendent sur 20 ha et recevront les 3500 m² du département caoutchouc qui, lui-même, emploiera jusqu'à 1300 ouvriers dans la production de pièces destinées à l'industrie automobile.

L'entreprise LMT, spécialisée dans la fabrication d'équipements téléphoniques, poursuit sa décentralisation dans l'Ouest de la France en s'installant à Orvault, près de Nantes. Les 70 salariés ont débuté le travail dans des ateliers provisoires, jusqu'à l'implantation définitive de l'usine, prévue en 1974.

De très nombreuses personnes sont venues assister au lancement et à la mise à l'eau d'un navire escorteur sur la Loire, construit aux chantiers navals de Nantes.

Les archives audiovisuelles de la Maison des Sciences et Techniques de Nantes permettent de revenir en image sur le conflit social de 1955 aux chantiers navals de Nantes et Saint-Nazaire. Pendant sept mois, les manifestations se succédèrent, avec parfois de violents affrontements avec les CRS. Ce conflit permit de nettes améliorations des conditions de travail pour les ouvriers.

La direction des chantiers navals à Nantes prépare un plan de 344 licenciements, ce qui provoque des manifestations et les protestations des leaders syndicaux. Selon l'économiste Michel Drancourt, ces licenciements sont dus à l'inadaptation des chantiers au marché mondial. A cet titre, les chantiers japonais, qui pratiquent l'assemblage de type mécano, sont considérés comme un exemple à suivre.

Les chantiers navals Dubigeon Normandie, qui tiennent une place importante dans l'économie nantaise, annoncent pour 1977 une réduction de 50% de leurs effectifs. Face aux bouleversements annoncés, syndicats et direction divergent sur le diagnostic et les solutions à apporter.

L'histoire de Nantes est lié à celle de la Navale. Retour en arrière avec des images d'archives, depuis le lancement du Ronis en 1926 par les Chantiers de la Loire, jusque 1982 et la construction du Scandinavia, le plus grand et luxueux paquebot construit par les Chantiers Dubigeon. D'anciens ouvriers témoignent de ce passé.

Le navire Fort-Saint-Pierre est à quai sur les bords de Loire. Les dockers en déchargent une cargaison de bananes et déballent la marchandise.

L'aménagement des infrastructures portuaires des bords de Loire se poursuit à Nantes. Les travaux d'extension du quai de Cheviré sont achevés et leur inauguration est annoncée par Monsieur Lainé. Le port autonome de Nantes Saint-Nazaire présente par ailleurs une plaquette (Votre usine au bord de l'eau) pour attirer de nouveaux industriels.

Le port autonome de Nantes-Saint-Nazaire dispose désormais d'un silo à grains de 40 000 tonnes, un équipement nécessaire à l'exportation des céréales vers d'autres pays de l'Europe. D'une capacité de chargement et de déchargement de 1 200 tonnes à l'heure, ces installations automatisées devraient être amenées à se développer.

Le terminal de Cheviré, à Nantes, est le premier lieu de négoce du bois en France avec 20% des importations. Mais La France, premier massif forestier d'Europe, veut aussi développer ses exportations. C'est une opportunité pour le port de Nantes-Saint-Nazaire qui dispose déjà d'un système commercial.

L'association Ouest Atlantique, constituée d'industriels des régions Bretagne, Pays de la Loire et Poitou-Charentes a été créée en 1970. Elle est dirigée par Paul Delouvrier et son bureau à Nantes est animé par Jacques Voisard. Tous deux nous en expliquent l'ambition : l'industrialisation et le développement du secteur tertiaire dans l'ouest de la France.

La création du Groupement Interconsulaire de Loire-Atlantique officialise l'union entre les CCI de Nantes et de Saint-Nazaire. Ce rapprochement volontaire mutualise une partie des personnels et des recettes fiscales et permet une harmonisation des orientations stratégiques pour des perspectives de développement communes.

Nantes et Saint-Nazaire ont signé une charte d'objectif avec le département de Loire-Atlantique, la région Pays de la Loire et l'Etat. Les deux villes, qui participent déjà ensemble aux travaux de l'ACEL sur la Loire, par exemple, se rapprochent ainsi pour devenir la 25e métropole européenne.

A la grande satisfaction des usagers, le TGV Atlantique circulait aujourd'hui pour la première fois. Ce TGV, dont la véritable mise en service est prévue pour le mois de septembre, répond aux objectifs de test des matériels livrés par les constructeurs et d'évaluations des réactions de la clientèle.

L'aéroport Château-Bougon de Nantes a inauguré il y a 3 mois la liaison aérienne Nantes-Paris. Le chargé des affaires aériennes évoque le développement du trafic, illustré par l'affectation d'un nouvel appareil sur la ligne Nantes-Lyon et la création d'une ligne Nantes-Brest.

L'aéroport de Nantes devient trop petit et trop bruyant. Il est donc envisagé d'en construire un nouveau, entre Nantes et Rennes, à Notre-Dame-des-Landes. Si ce nouvel aéroport Ouest-Atlantique est perçu comme une nécessité pour les responsables techniques et politiques, les riverains sont partagés.

Depuis plusieurs années, il est question de l'implantation d'un aéroport à Notre-Dame des Landes, desservant à la fois Nantes et Rennes. Les conseils généraux d'Ille-et-Vilaine et de Loire-Atlantique y sont tous deux favorables, tout comme les acteurs économiques.

Avec trente ordinateurs dans les lieux publics, le réseau télématique "Telem-Nantes" permet, pour un faible coût annuel, l'accès rapide à 4 000 pages d'informations utiles au quotidien et mises à jour régulièrement. Selon un de ses promoteurs, le système va renforcer les bureaux de renseignement classique du fait de l'orientation des usagers vers les bons guichets.

Accueilli par la foule devant le parc de la Beaujoire à Nantes, le ministre de l'Education nationale et député de Loire-Atlantique Olivier Guichard est venu inaugurer les Floralies Internationales, accompagné d'André Morice, maire de Nantes. Son entrée est salué par la fanfare montée de la garde républicaine de Paris.

L'ouverture officielle de la Cité des Congrès s'est faite aujourd'hui, à Nantes, avec la visite de nombreuses personnalités. Proche du cœur de la ville, le plus grand centre de conférences de la façade atlantique est de conception architecturale innovante. Une exposition retraçant l'historique de sa construction est ouverte au public pour l'occasion.

Le nouveau Zénith ouvre ses portes à Saint-Herblain. C'est le 13e de France et il dispose de la plus grande salle de l'Ouest, qui pourra accueillir 8 500 personnes. Denis Turmel, son directeur, et Olivier Landry, directeur technique, en vantent les fonctionnalités.

Reportage dans un grand supermarché de la périphérie nantaise. Le gérant interviewé n'y voit que des avantages et la vente en libre-service satisfait pleinement les consommateurs. Ils apprécient la large amplitude horaire d'ouverture, déambulent, choisissent leurs produits dans les rayons, passent en caisse et utilisent les caddies pour transférer les courses dans leur voiture.

Face à la mutation des modes de consommation, les petits commerces nantais cherchent des solutions pour tenir. S'ils sont nombreux à cesser leur activité, d'autres sont satisfaits de ces changements et optent pour la multiplication des points de vente. Pendant ce temps la concurrence est féroce entre les hypermarchés de la périphérie.

Depuis 1966, 2500 commerces ont fermés en Pays de la Loire, amenant certains à se spécialiser dans le luxe ou le conseil et d'autres à se regrouper. Un poissonnier de Nantes s'adapte en prônant qualité des produits et service tandis qu'une droguerie résout le problème de la compétitivité en faisant appel à une centrale d'achat.

Les zones commerciales de la périphérie nantaise se livrent une concurrence féroce. Ainsi, de part et d'autre de la Loire bientôt enjambée par le Pont de Cheviré, Atlantis se développe à Saint-Herblain alors que la zone de Rezé change de nom (Atout sud) après vingt ans d'existence. Leurs responsables respectifs évoquent les enjeux de cette concurrence.

L'ouverture officielle de la Cité des Congrès s'est faite aujourd'hui, à Nantes, avec la visite de nombreuses personnalités. Proche du cœur de la ville, le plus grand centre de conférences de la façade atlantique est de conception architecturale innovante. Une exposition retraçant l'historique de sa construction est ouverte au public pour l'occasion.

La 51e FNAC de France ouvre ses portes au Palais de la Bourse de Nantes avec 140 salariés, 2 200 m² sur trois étages. L'enseigne, qui représente 60% du marché du disque, attend 6 000 visiteurs par jour, ce qui devrait redynamiser le centre-ville, même si la concurrence des magasins de la périphérie est de poids.

L'Ecole supérieure de commerce et d'administration de Nantes est installée dans ses nouveaux locaux depuis un an. Henri Touchard, son directeur, nous en présente l'architecture, pensée comme un outil pédagogique au service des étudiants. Disposant de matériel de pointe, l'école pourra en accueillir trois cents.

Un technopôle d'entreprises va être implanté à la Chantrerie, au nord de Nantes. L'objectif est de favoriser la création de nouveaux produits en regroupant sur un même espace recherche, université et entreprises. Le maire Michel Chauty explique en quoi ce technopôle est nécessaire : il s'agit de permettre à l'agglomération de rivaliser avec les autres métropoles.

L'institut physique du matériau à Nantes est spécialisé dans la recherche sur les cristaux et polymères conducteurs pour différents usages technologiques. La structure, essentiellement financée par l'industrie, est implantée depuis 1989 dans 6000 m² de laboratoires et emploie 105 personnes dont des chercheurs du CNRS et des doctorants.

Le Ministre de l'Industrie, Dominique Strauss-Kahn, et les élus locaux ont signé, à Nantes, la convention de financement de la cinquième Ecole des Mines de France. Ce financement doit permettre l'ouverture de l'école en 1993, conçue comme une action d'aménagement du territoire et d'insertion dans le tissu industriel.

L'Ecole supérieure du bois est désormais délocalisée de Paris à Nantes et forme les ingénieurs de la transformation du bois. Cette école privée a été implantée à Nantes grâce au soutien financier des collectivités locales pour répondre aux besoins des industriels de la filière.

Quatre grandes entreprises nantaises, Les Chantiers de l'Atlantique, Airbus, DCN Propulsion et Bénéteau annoncent vouloir créer le pôle de compétitivité EMC2, en réponse à l'appel à projet lancé par l'Etat. L'objectif est de gagner en efficacité en partageant les savoir-faire tout en mettant en avant l'innovation.

Le pôle de compétitivité EMC2 de Nantes, dont fait partie la PME innovante Europe Technologie, est au service de la recherche et de l'industrie. Le rôle de ce pôle est de dynamiser la croissance en améliorant les performances industrielles, notamment par la collaboration entre les industriels et les grandes écoles d'ingénieurs.

Dans la manufacture industrielle de conserves de Nantes, les récoltes sont transportées des champs par camions. Les étapes de la production, de la réception des légumes à leur conditionnement final, sont très automatisées dans cette fabrique qui produit jusqu'à 120 tonnes de boîtes par jour.

L'usine Carnaud, installée à Basse-Indre en Loire Atlantique, produit des boîtes pour la conserverie traditionnelle mais aussi pour de nouveaux produits, une activité saisonnière qui fait appel à l'emploi temporaire. En France, la consommation de conserves double tous les dix ans, ce qui laisse entrevoir à cette entreprise de belles perspectives de développement.

Carnaud Basse Indre, numéro 2 français de la sidérurgie du fer blanc, développe constamment sa productivité et la qualité avec un matériel toujours plus performant. Son imprimerie sur métal, ouverte en 1903, vise elle aussi une meilleure rentabilité, maintenant qu'elle dispose d'une autonomie juridique.

Après une phase difficile, Saupiquet, à Saint-Sébastien-sur-Loire, modernise sa production en s'appuyant davantage sur l'automatisation. Son PDG Jean-François Bauer annonce ainsi de gros investissements. Ils seront soutenus par une prochaine entrée en bourse de Nantes.

L'entreprise Tipiak, une des deux seules usines de tapioca au monde, a vu sa production doubler grâce à son automatisation et à la diversification de ses activités. Cette diversification répond aux nouveaux objectifs liés à la baisse de la consommation de tapioca, tout comme son entrée en bourse de Nantes prévue pour le printemps.

L'optimisme est de rigueur pour l'industrie agro-alimentaire dans l'Ouest. En témoigne cette biscuiterie nantaise florissante, Lefèvre-Utile, dont nous parle son président. Grâce au soutien des capitaux étrangers, le secteur devrait recruter dans les années à venir.

La réorganisation de la production des usines qui travaillent pour le programme Airbus est en cours. A Bouguenais comme ailleurs, chacune va se spécialiser afin d'augmenter la productivité pour la production de l'A340.

A la Chevrolière, au sud de Nantes, l'entreprise Armor étend son unité de fabrication de bandes d'impression par transfert thermique. Fondée en 1922, Armor emploie aujourd'hui 465 employés et fournit 3 000 clients en Europe où elle est numéro un. Son PDG Antoine Rufenacht annonce d'autres investissements pour développer sa production.

A Saint-Herblain, Waterman est le n°3 mondial du stylo et représente 65% du marché français. Après l'introduction en bourse, les ventes ont progressé. Francine Gomez, présidente de l'entreprise, attribue ce succès à l'intérêt pour l'écriture à la plume, au souci esthétique et à la diversification d'une entreprise dirigée par des femmes, dans une atmosphère où peut s'exprimer la créativité.

Matra-Harris, installé à Nantes, fabrique les processeurs de demain et connaît un grand succès. L'entreprise a en effet réalisé un chiffre d'affaires de 50 millions en 1981. Fin 1982, elle devrait compter 500 emplois et plus de 1500 sont prévus en 1985. Un de ses responsables en explique le développement par le renouvellement fréquent des produits.

L'histoire d'Eurofins a commencé en 1979 à l'Université de Nantes quand Gérard et Maryvonne Martin mirent au point une méthode d'analyse basée sur la résonance magnétique nucléaire. Depuis, une start-up est née, et vingt ans plus tard ce laboratoire est le leader mondial dans le domaine de l'analyse des aliments. Le groupe compte aujourd'hui 90 unités et emploie 6 000 personnes dans 25 pays.

Grâce au plan Etat-Région Pays de la Loire, Bouguenais accueille le nouveau laboratoire de recherche des Ponts et Chaussées, délocalisé de Paris et investi dans les problèmes de chaussées et d'enrobés. L'agglomération nantaise recevra à l'avenir d'autres activités décentralisées de ce laboratoire national.

Les maraîchers nantais étaient autrefois installés au cœur de la ville, à proximité des habitants qu'ils nourrissaient. Il n'en reste plus à présent qu'une dizaine, les autres ayant été contraints de délocaliser leur activité, sous la pression de l'urbanisme et par souci de compétitivité.