Jacques Lassalle est nommé administrateur de la Comédie-Française

04 juillet 1990
01m 56s
Réf. 00167

Notice

Résumé :

Jacques Lassalle est nommé Administrateur Général de la Comédie-Française par Jack Lang, alors Ministre de la Culture. Il remplace Antoine Vitez, dont le décès a interrompu le mandat en 1990. Catherine Samie, doyenne, accueille le nouvel Administrateur. Il revient ensuite sur son parcours et sur l'avenir de la Comédie-Française.

Date de diffusion :
04 juillet 1990
Source :
FR3 (Collection: SOIR 3 )

Éclairage

Jacques Lassalle (1936-) est nommé Administrateur Général de la Comédie-Française en 1990, après le décès soudain d'Antoine Vitez, précédent Administrateur. Dans l'intervalle, c'est Catherine Samie, doyenne de la Comédie-Française, qui assure l'interim à l'Administration Générale. Au moment de sa nomination, Jacques Lassalle est directeur du Théâtre National de Strasbourg depuis 1983. Metteur en scène et acteur, il met en scène La Fausse suivante de Marivaux, La Comtesse d'Escarbagnas et Georges Dandin de Molière, ou encore La Serva amorosa de Carlos Goldoni durant son mandat à la Comédie-Française. Sorti du Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique (CNSAD), il fonde le Studio-Théâtre de Vitry qu'il dirige jusqu'en 1982.

Jacques Lassalle reste trois ans à la Comédie-Française, jusqu'en 1993 lorsque Jacques Toubon, qui vient de remplacer Jack Lang au Ministère de la Culture, décide de ne pas renouveler son mandat. La nomination de l'Administrateur Général de la Comédie-Française est particulièrement complexe car elle doit être approuvée par le Président de la République sur proposition du Premier Ministre. Le rayonnement international du plus vieux théâtre français fait de cette nomination un enjeu plus large que la simple nomination d'un directeur de théâtre.

C'est Jean-Pierre Miquel (1937-2003), alors directeur du Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique (CNSAD) depuis 1982, qui succède à Jacques Lassalle. Il reste Administrateur Général jusqu'en 2001. C'est ensuite Marcel Bozonnet, sociétaire depuis 1986, et qui dirigeait également le CNSAD depuis 1993. Depuis 2006, c'est Murielle Mayette, sociétaire depuis 1988, qui dirige le Français.

Sidonie Han

Transcription

Présentateur
Jacques Lassalle, nommé aujourd'hui à la tête de la Comédie-Française. Après deux mois d’intérim, il succède donc à Antoine Vitez. Il a été nommé par Jack Lang. C’est le ministre de la Culture qui l’a donc accueilli aujourd'hui personnellement dans la cour du palais royal. Reportage Dominique Poncet et Dominique Basca.
Catherine Samie
Bienvenu à Monsieur Jacques Lassalle dans la maison de Molière de tout cœur. Bonjour Monsieur l’Administrateur.
Journaliste
13 heures 15 au ministère de la Culture, le doyen de la Comédie-Française passe symboliquement le flambeau de la direction de la maison de Molière à son nouveau patron. Jacques Lassalle donc, 54 ans le 6 juillet prochain. Universitaire et acteur de formation, fondateur en 1967 du Studio théâtre d’Ivry, et directeur du théâtre national de Strasbourg depuis 1983. Discret, secret même, Jacques Lassalle est un penseur de la scène, un homme qui mène jusqu’au bout la réflexion sur les œuvres qu’il monte. C’est un metteur en scène de la race de celui dont il prend la succession, Antoine Vitez.
Jacques Lassalle
J’ai commencé dans la vie comme acteur au conservatoire. Et à cette époque-là, c’était dans les années 60, la Comédie-Française c’était le destin obligé d’un jeune acteur qui faisait le conservatoire. Et curieusement, ma vie a pris... a fait un très long détour. Donc, vis-à-vis de cette maison, je suis dans une relation d’appartenance et de différence. C’est une maison qui m’importe beaucoup parce qu’elle importe beaucoup au théâtre français. C’est qu’on le veuille ou non, quand la Comédie-Française va bien, l’ensemble du théâtre français a un repère, il peut se situer. Il est très important que cette maison aille bien et tienne son cap.
Journaliste
Avec Jacques Lassalle, la maison tiendra son cap, c’est sûr. Evidemment, il n’a encore que des projets assez flous. Mais deux choses sont acquises, il conservera le principe de l’alternance, et fera entrer au répertoire des classiques du XXème siècle.