Exposition universelle de Lisbonne

20 mai 1998
02m 11s
Réf. 00256

Notice

Résumé :

Reportage sur la dernière exposition universelle du millénaire à Lisbonne qui est dédiée aux océans et à la commémoration des grandes découvertes maritimes portugaises. Présentation des grandes réalisations de cet événement : les répliques des anciennes caravelles portugaises, l'Océanorium, le plus grand aquarium d'Europe, le Pavillon de la Connaissance qui présente les techniques des chantiers navals, et le pavillon français.

Type de média :
Date de diffusion :
20 mai 1998
Source :
FR3 (Collection: Soir 3 )

Éclairage

Créées au XIXe siècle pour célébrer les avancées industrielles réalisées par les pays participants, les expositions universelles - la première se déroule à Londres en 1951 - devaient permettre de flatter les orgueils nationaux à l'heure de la montée des nationalismes et de la construction des grands empires coloniaux. Au XXe siècle, ces expositions universelles se sont progressivement espacées pour laisser place à des "Expositions spécialisées", organisées autour d'un thème.

L'exposition de Lisbonne qui se déroule du 22 mai au 30 septembre 1998 entre dans cette dernière catégorie définie par le Bureau International des Expositions (BIE). Sur le thème des "Océans, un patrimoine pour notre futur", l'exposition de Lisbonne est d'abord conçue par les organisateurs comme un hommage au navigateur portugais Vasco de Gama, cinq cents ans après sa découverte de la Route des Indes. Chacun des 140 pays participants s'approprie donc ce thème selon son identité, révélant un aspect tantôt scientifique, technique, artistique ou culturel. L'organisation d'une exposition internationale donne souvent l'opportunité à la ville d'accueil d'impulser de grands travaux qui pourront trouver ensuite une fonction durable. C'est le cas de l'Océanorium, l'un des plus grands aquariums d'Europe avec ses 6000 mètres cubes, ouvert aujourd'hui aux touristes.

Claire Sécail

Transcription

Journaliste
Et une Lisbonne superstar. L'expo est dédiée aux océans. Le Portugal, qui n'a pas oublié ses conquêtes et ses découvertes maritimes. Une visite en avant première avec Patrick Hesters.
Patrick Hesters
Face des 60 hectares des bâtiments ultra-contemporains, elle est là. La réplique de la Bonne-Espérance, l'une des caravelles de la Route des Indes. A ses côtés, le Fernando II qui, lui, cinglait encore vers Bombay au XIXe siècle. Deux pièces maîtresses de cette exposition entièrement dédiée aux océans. Le Portugal a construit lui-même tous les bâtiments qui vont abriter 140 pays. Tous rivalisent d'ingéniosité pour présenter leur savoir-faire. Mais le plus beau est incontestablement l'Oceanorium, le plus grand aquarium d'Europe où les requins croisent des bancs de poissons entiers comme dans la nature. 5 millions de litres d'eau contenus par des vitres d'acrylique de 27 centimètres d'épaisseur. Le pavillon de la connaissance permet aux visiteurs de se familiariser avec les techniques des chantiers navals. Une présentation digne d'un musée d'art moderne. L'holographie permet d'initier aux techniques de plongée en apnée, tandis que les Russes, sympas, ont prêté aux Portugais leur premier modèle de sous-marin individuel datant de 1891. De quoi faire rêver Alexandre le Grand qui, bien avant notre ère, plongeait à 4 mètres avec ce masque d'extraterrestre. Au pavillon français, rêverie se conjugue avec gastronomie puisque le visiteur pourra déguster des huîtres en regardant sur écran géant les rivages de France.
Bernard Testu
Là, finalement, cette vision de découverte qu'a le marin quand il atterrit sa navigation sur un littoral côtier. Et donc, la première chose que nous lui montrons, c'est le littoral français, ce sont les côtes françaises, nos 5500 kilomètres de côtes d'Outre mer et de métropole présentées sur les 3 écrans qui sont derrière moi.
Patrick Hesters
L'exposition sera inaugurée demain, au carrefour de l'histoire et de la modernité, 500 ans jour pour jour après que le navigateur portugais Vasco de Gama ait ouvert la route des Indes.