Congrès de la forêt landaise [Muet]

1932
07m 45s
Réf. 00104

Notice

Résumé :

Film présentant quelques unes des expériences d'industrialisation forestière menées par le laboratoire de Pierroton, en juin 1932, lors du Congrès de la forêt landaise, et visant à l'amélioration de l'exploitation forestière et de la prévention des incendies.

Type de média :
Date de diffusion :
1932

Éclairage

Au début du XXe siècle, l'importance de la forêt pour les Landes justifiait l'implantation d'un laboratoire de recherche forestière. Implanté à Pierroton (commune de Cestas), ses axes de prospection témoignaient des préoccupations des exploitants forestiers : amélioration de la productivité du gemmage, défense du massif contre les incendies et progrès de la sylviculture.

Le gemmage, qui faisait alors la richesse du pays, avait beaucoup évolué depuis le procédé primitif du cròt [1]. L'adjonction d'un pot de terre cuite au plus près de la care [2] fournissait de multiples avantages : facilité d'emploi, récolte plus propre et augmentation de la production. Ce fut l'instrument de développement du gemmage. Il n'empêcha pas d'expérimenter d'autres méthodes, dont celle de l'italien Bellini. Son procédé consistait en une care circulaire, protégée par une boite cylindrique reliée à une bouteille dans laquelle s'écoulait directement la résine qu'un catalyseur maintenait à l'état liquide. Certes, la gemme récoltée était plus pure mais le procédé, trop complexe à mettre en œuvre, ne fut pas généralisé dans les Landes.

Autre axe de recherche, le combat contre les feux de forêts. C'est là que le laboratoire de Pierroton s'avéra être le plus inventif. D'autant qu'il n'existait auparavant que très peu de mesures préventives. Par la traction animale, la mécanisation ou le traitement chimique, l'espace forestier fût aménagé pour laisser place à de larges pare-feux destinés à couper la propagation des incendies. De la même manière, la recherche sur des fours fermés, pour la carbonisation du bois et des brandes, démontre cette volonté de réduire les risques d'embrasement. Enfin, l'expérimentation de tours de guets s'inscrit elle aussi dans cette tentative de protéger le massif.

Cependant, ces mesures ne furent pas généralisées ; la guerre et l'Occupation accentuèrent encore les situations favorables aux départs de feux.

[1] Gemmage effectué à partir d'un trou percé au pied de l'arbre et dans lequel se déversait la résine suintante de l'arbre.

[2] Entaille faite au tronc pour en extraire la résine.

Sébastien Poublanc

Transcription

(Silence)