Récolte et conditionnement du maïs doux

02 août 2010
01m 45s
Réf. 00139

Notice

Résumé :

A Meilhan, la récolte du maïs doux s'annonce bonne ; la production semble repartir à la hausse, après une baisse des surfaces en 2009. Le maïs récolté part ensuite vers les usines de conditionnement comme celle de Bordères-et-Lamensans dont la production est destinée au marché français et sud européen.

Date de diffusion :
02 août 2010
Source :

Éclairage

Introduit en France en 1973, le maïs doux n'a vraiment été cultivé dans les Landes qu'au début des années 1980. C'est une plante semblable au maïs commun, mais ses grains sont plus sucrés ; pour qu'ils soient tendres, il faut les récolter avant maturité quand ils contiennent encore 70% d'eau, avant que le sucre ne se transforme en amidon. Il peut être conditionné en épis, souvent surgelés, qui seront ensuite grillés, mais l'est le plus souvent en grain : ils sont alors ébouillantés, puis mis en conserve. Dans certaines variétés, le grain peut être grillé : contrairement au pop corn, il n'éclate pas alors, mais gonfle, son volume pouvant doubler ou tripler.

La culture du maïs doux requiert certaines précautions car il ne faut pas que les soies soient pollinisées par les pollens des maïs communs : on doit alors créer des îlots isolés des autres champs, par une zone tampon de trente à cent mètres de large et/ou calculer les dates des semis de telle sorte que la pollinisation des différentes variétés ne coïncide pas dans le temps. Cela exige une concertation dont se chargent les techniciens des groupements de producteurs, qui fournissent aussi les semences, les maïsculteurs étant liés par contrat avec les conserveurs.

La production a connu une forte hausse pendant une quinzaine d'années, tirée par la demande européenne croissante, provenant en particulier des pays du Nord de l'Europe et de la Russie. Cependant, des concurrents sont apparus, comme la Thaïlande, deuxième producteur mondial après les États-Unis. En France, l'Aquitaine domine largement le marché avec 85% de la production, dont 55% pour les seules Landes. Les rendements y sont en légère progression, se situant au premier rang mondial. La plus grande partie de ce maïs est mis en conserve et exporté à 90% environ dans le reste de l'Union Européenne, la Grande-Bretagne étant notre principal client.

Francis Brumont

Transcription

Présentateur
Agriculture toujours, depuis 3 semaines, la campagne de maïs doux destiné à la consommation humaine bat son plein dans les Landes. 95 % de la production française provient d’ailleurs de ce département. Cette récolte se présente sous les meilleurs auspices avec un grain de bonne qualité. Philippe Niccolaï, Guillaume Beaufils.
Philippe Niccolaï
Sur les parcelles landaises, les machines récoltent en cadence. Le maïs doux est prêt à être consommé. 20 tonnes à l’hectare, c’est la moyenne, les grains sont plutôt jolis.
Serge Mallard
Une qualité qui s’avère, je dirais, normale avec des épis précoces qui sont arrivés à maturité. Et la production qui se présente à nous pour le reste de la campagne c’est-à-dire juillet, août et même septembre, voire octobre présente la même qualité aujourd’hui dans les champs. Alors, ici on a un grain, vous voyez, jaune, indemne de toute nécrose qualitative. Charge à nos coupeuses à l’usine d’en extraire l’optimum, je dirais, pour une qualité optimum également.
Philippe Niccolaï
À l’usine, le tri est l’instant de vérité. C’est là que tout se passe. Peu de gens le savent mais ici, c’est une grande partie de l’Europe qui attend le maïs doux du Sud-Ouest, première région de production française.
Faicel Baaziz
On produit par jour jusqu’à 2 millions, 2 500 000 boîtes en maïs. Donc, sur l’ensemble de la campagne, on fait 140 millions de boîtes sur le site de Bordères. Et ce maïs est à destination de la France, de l’Espagne, de l’Italie, c’est surtout le sud de l’Europe. Les capacités de stockage sur le site, c’est à peu près 10 millions de boîtes.
Philippe Niccolaï
Après la baisse des surfaces en 2009, la production de maïs doux repart légèrement à la hausse avec 240 000 tonnes environ prévues cette année. La France se place cinquième producteur mondial.