Feria de Mont-de-Marsan

22 juillet 1999
02m 17s
Réf. 00710

Notice

Résumé :

En ces jours de fêtes gasconnes, reportage sur la traditionnelle féria de Mont-de-Marsan, dans les Landes. Les "festayres" organisent des animations, telles que des entraînements ludiques pour enfants avec de faux taureaux. Des spectacles ont lieu dans les arènes pour une ambiance très festive. Reportage dans les rues de Mont-de-Marsan et dans les arènes de la ville.

Date de diffusion :
22 juillet 1999
Source :
A2 (Collection: JA2 20H )

Éclairage

Feria de Mont-de-Marsan

Les fêtes de la Madeleine font partie, avec la feria de Dax, des festivités incontournables de l'été landais. Comme leur nom l'indique, elles sont placées sous le patronage de Sainte Marie-Madeleine, dont la fête se situe le 22 juillet, et durent cinq à six jours autour de cette date.

Leur origine remonte à l'année 1594 et à une autorisation donnée par le roi Henri IV.

Essentiellement réservées à un public régional jusque dans les années 1970, ces festivités prennent une dimension nationale et même internationale au début de la décennie suivante, et offrent un éventail d'animations de plus en plus large. Elles bénéficient alors d'opérations de promotion portées par un certain nombre de personnalités, véritables ambassadeurs de la culture landaise, comme Pierre Albaladejo, ancien international de rugby reconverti en commentateur vedette à la radio et à la télévision.

Ces fêtes sont surtout rythmées par les corridas qui, chaque après-midi, concentrent toute l'animation dans les arènes du Plumaçon. Elles offrent aux 7 000 "aficionados" (amateurs) qui garnissent les gradins l'occasion de côtoyer, avec plus ou moins de bonheur suivant les années, les plus grands noms de la tauromachie espagnole.

Autour de ces moments de tauromachie traditionnelle, se développent des pratiques taurines dont certaines sont réservées aux enfants (encierros factices) et d'autres parodient avec humour les rituels de la corrida.

François Bordes

Transcription

Présentateur
On appelle ça des festayres, autrement dit, des fêtards, et ils sont l’âme des fêtes gasconnes et des ferias, même si de temps en temps, la fatigue se fait sentir. Michel Momponté et Jean-François Hoffmann les ont suivis dans la féria de Mont-de-Marsan.
Journaliste
Une semaine durant, leur vie est épuisante. Les festayres, fêtards en gascon, sont aisément reconnaissables au sein de la fête : foulards, bérets, bien sûr et un goût prononcé pour un certain détail qui fait l’élégance. Le festayre, contrairement au fêtard amateur, se lève tôt ; parce que ce sont ses fêtes et qu’il lui faut transmettre aux festayres de demain l’esprit. L’esprit de la corne, l’esprit de la dérision, mais aussi l’esprit du taureau.
bruit
(bruit)
Journaliste
Les vrais taureaux, ceux qui seront combattus par de vrais professionnels dans les arènes de la ville dans l’après-midi, attendent. Mais aux abords des arènes, les futurs festayres, en attendant de grandir, apprennent que les taureaux, vrais ou faux, sont bien les liens qui unissent tous les festayres.
Vincent Bourg
Tout ce qui est lié au jeu de la corne, automatiquement, se trouve dans le cercle des festayres. Je crois que ils ont pris la, le plus gros spectacle, le plus authentique, le plus vrai, le plus tragique et le plus rigolo à la fois, le plus sérieux et le moins sérieux, pour se bâtir une manière de vivre de festayre.
Journaliste
Parce que pour voir la star du moment, José Tomas, toréer, il faut avoir des sous, pas mal de sous pour accéder à ces arènes ; les festayres suivent souvent les toreros mais de loin, comme dans l’ombre sous les gradins. Et quand la corrida s’achève, c’est à leur tour, parfois, de connaître aussi quelques ollés et des vivas, sur cette piste qui leur est un instant offerte. Autre rite, mais surtout spectacle rafraîchissant de l’art de faire la fête. Un art pas si simple qu’il n’y paraît où se mêlent toujours tradition et parodie.
Pierre Albaladéjo
Savoir faire la fête, ce n’est pas donné à tout le monde et quand on est responsable de la fête, il faut savoir accueillir les gens comme il faut ; et les gens qu’on accueille, il faut qu’ils se mettent à la coutume du pays.
Journaliste
Jusqu’au bout de la nuit, le vrai festayre ne laissera personne en dehors du cercle des chansons pour redécouvrir ensemble le simple plaisir de s’amuser, une féria de l’homme.
musique
(musique)