Muséobus

26 janvier 1978
04m 01s
Réf. 00541

Notice

Résumé :
Le Muséobus est un bus anglais transformé qui propose au public empêché une exposition itinérante, "Noces en Pays de Monts", à La Roche-sur-Yon. Ce car se déplace à la demande des collectivités locales, sur rendez-vous. Selon son conservateur, la collection d'objets et son montage audiovisuel conduisent ensuite le public à se rendre au musée.
Date de diffusion :
26 janvier 1978
Source :
A2 (Collection: C'est la vie )
Personnalité(s) :

Éclairage

Dans les premières initiatives prises par l’Ecomusée de la Vendée, figure le lancement d’un Muséobus pour rencontrer les publics du département qui ne peuvent pas se déplacer. D’autres muséobus circulent dans d’autres départements, comme en Seine-et-Marne.
Il s’agit d’un bus anglais transformé en salle d’exposition itinérante. Ses deux niveaux possèdent de généreuses dimensions : 10 m de long, pour 4,5 m de hauteur et 2,6 de largeur. Son 1er étage est dédié à la projection audiovisuelle pour 30 places, et son rez-de-chaussée consiste en une salle de 15 m de vitrines. Les Noces en Pays de Monts, furent le premier thème choisi. Parmi les expositions proposées, l’une fut consacrée aux Regards sur la maison paysanne en Vendée, qui donna lieu à une publication, une autre aux oiseaux migrateurs, entre 1987 et 1989.
Ce car se déplaçait à la demande des collectivités locales, sur rendez-vous, pour accueillir des groupes, personnes âgées et scolaires, qui retrouvaient les objets témoignant des traditions locales. Dix ans plus tard, un projet plus audacieux fut soutenu par la Région. Il s’agissait de traiter les bouleversements révolutionnaires dans l’Ouest de la France entreprenant le trajet de la « virée de Galerne » de Nantes à Granville.
Jean-Clément Martin

Transcription

Noël Mamère
Les musées itinérants ou muséobus, c’est une nouvelle façon de faire bénéficier du capital culturel français ceux qui ne peuvent se déplacer pour des raisons diverses. En France, c’est une expérience relativement nouvelle, la plus intéressante est certainement celle de La Roche-sur-Yon. Le muséobus se déplace à la demande des collectivités locales et bien sûr, il est gratuit. C’est une sensibilisation sur les lieux même du travail ou de la retraite, pour ce qui concerne les personnes âgées. Le sujet d’Alain Doubesky.
(Bruit)
Alain Doubesky
Tôt le matin, le muséobus prend la route, il a en général deux, parfois trois rendez-vous dans la journée avec des écoles, des collèges, des associations diverses, des maisons de retraite. Ce bus acheté aux anglais convient parfaitement pour cette utilisation, nous a-t-on dit. Il stationne dans les endroits fréquentés, tels que parkings, places des mairies ou d’églises.
(Bruit)
Alain Doubesky
Sa conception, si l’on en croit le conservateur, est originale.
Monsieur Ribemont
La conception de ce muséobus est un peu différente de celles des autres muséobus qui existent en France, dans la mesure où nous proposons une véritable exposition avec 12 mètres linéaires de vitrines et un montage audiovisuel. Alors que la plupart des muséeobus, donc, en fait sont des avant musées qui donnent surtout envie d’aller voir le musée réel.
Alain Doubesky
L’exposition proposée a pour titre Noces d’hier en Pays de Monts, le Pays de Monts étant cette région naturelle de Vendée située en bordure de mer entre l’Île de Noirmoutier et l’Île d’Yeu, région de marais. Les objets exposés font référence au déroulement de la cérémonie religieuse, civile, au cortège, à la musique, aux cadeaux, aux costumes, aux décors, ou aux repas à la fin du XIXe siècle. Tous ces objets sont placés sous la responsabilité écrasante du chauffeur qui devient en quelque sorte gardien, animateur guide, et même chercheur.
(Bruit)
Intervenant 1
Je fais aussi un peu de recherche, et je demande aux gens s’ils n’ont pas des objets anciens et beaucoup de choses assez rares maintenant de nos jours qui ont été un peu disséminées dans la nature, comme ça, des outils, des vêtements, etc.
Alain Doubesky
Donc, vous n’êtes pas uniquement un chauffeur d’autobus ?
Intervenant 1
Ben, je ne pense pas, je ne pense pas uniquement être un chauffeur.
Intervenant 2
Le fiancé offrait à sa future le diadème, la fleur d’oranger…
Alain Doubesky
Le montage audiovisuel expose les coutumes propres au Pays de Monts. Il a été réalisé, ainsi que l’exposition, en collaboration avec un groupe de recherche ethnographique de Saint-Jean-de-Monts. Un dossier sous forme de questionnaire est proposé aux visiteurs. Il s’agit de recenser les coutumes qui accompagnaient les mariages d’autrefois. Les visiteurs plus âgés, ainsi alertés, pourront proposer des objets ou des témoignages qui seront ensuite conservés soigneusement, puis exposés.
Intervenant 2
… de fleurs de papier. Pendant ce temps, la couturière entourée des femmes procédait à l’habillage de la mariée. Les plus modestes se contentaient d’un costume sombre, de façon à pouvoir l’utiliser par la suite.
(Bruit)
Inconnue
C’était comme ça, eh bien, les jeunes, c’était pareil. Nous, quand on faisait les mariages, c’était exactement la même chose, on allait 4, 5 dimanches là faire des roses, toute la jeunesse, les filles, les garçons. On faisait des guirlandes comme il y en a ici, comme les couronnes, tout ça, on le faisait aussi.
Alain Doubesky
Vous avez reconnu les objets ?
Inconnue
Ah oui, là, on en a reconnus, ça se faisait aussi. Pas le même genre mais enfin, ça, c’est exactement ce qui se faisait. Ah oui, les noces duraient trois jours aussi.
Alain Doubesky
Ainsi conçue, cette exposition permet aux enseignants de proposer des travaux dirigés aux élèves. Dans les foyers-clubs du troisième âge, elle donne des idées d’animation.
Noël Mamère
Il faudrait que cette manière d’amener la culture à domicile se développe un peu plus dans les cités ouvrières ou dans les…