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La Mieux aimée un livre de Joseph Rouillé

30 septembre 1966
03m 12s
Réf. 00545

Notice

Résumé :
Posant devant le château de Bois Chevalier à Legé, Joseph Rouillé présente son dernier ouvrage, La mieux aimée. L'action se déroule dans ces lieux et met en scène le chevalier de Charette de la Contrie et Mme de la Rochefoucauld dans un contexte de guerres de Vendée.
Type de média :
Vidéo - Journal télévisé
Date de diffusion :
30 septembre 1966
Source :
ORTF (Collection: Télé Loire Océan actualité )
Personnalité(s) :
Joseph Rouille
Thèmes :
Lieux :

Éclairage

Né en 1921 à Legé, décédé en 2012, Joseph Rouillé fut avant tout connu comme un écrivain de la Vendée, bien plus que comme horloger-bijoutier, profession qu’il exerça à Saint-Gilles-Croix-de-Vie.
Auteur de 25 ouvrages consacrés à l’histoire de la Vendée, il a mêlé les genres. Il publie ainsi des contes et récits de Vendée, des essais comme La Grand’Guerre de Vendée, 1793-1796 mais aussi des vies romancées. Certaines sont dédiées à des personnages illustres comme le livre intitulé Gilles de Rays, l’homme de la démesure, ou comme celui qui retrace la vie de La mieux-aimée des amazones de Charette, la comtesse Marie-Adélaïde de La Rochefoucauld. Un autre a présenté l’illustre inconnu, le marin vendéen Narcisse Pelletier qui vécut 15 ans avec une tribu cannibale, près de l'Australie, avant de revenir en France et de devenir gardien de phare, sujet de Le sauvage blanc.
En 1961, le cinéaste fontenaisien André Mallard, décédé en 2013, avait adapté au cinéma La mieux-aimée  tournée avec des acteurs des Amis du théâtre de Challans.
En 1977, Joseph Rouillé avait créé, avec Jean Huguet, la Société des écrivains de Vendée émanation de l’Académie de Bretagne et de l’Association des écrivains de l’ouest, pour promouvoir la littérature dans notre département. Il en avait été longtemps le premier président.
Jean-Clément Martin

Transcription

(Silence)
Intervenant
C’est un récit, un récit qui suit l’histoire de très près, comme l’a dit d’ailleurs autrefois Émile Gaborit, qui est un spécialiste des Guerres de Vendée.
Journaliste
Et vous avez situé ça en partie à Legé, un épisode se situe d’ailleurs dans la chapelle…
Intervenant
Un épisode se situe au château du Bois Chevalier, c’est exact.
Journaliste
Car à ce moment-là, Charette, puisque c’est quand même Charette le personnage central, avec l’Amazone, Charette avait établi son quartier général à Legé.
Intervenant
Charette avait établi son quartier général à Legé, et sa demeure, la maison où il habitait se situe près de l’église, et sur la porte, au-dessus de la porte centrale, on peut lire encore cette inscription, car c’était une ancienne cure : Deus Spes Nostra. C’est là qu’était le quartier général de Charette.
Journaliste
Et ici, ce château servait de réception, c’était le haut-lieu d’un…
Intervenant
Charette a donné quelques-unes de ses réceptions, je dirais les plus select, dans le château du Bois Chevalier, car à l’époque, Lucas Championnière, un chroniqueur de l’époque, le dit, n’est-ce pas ? Il y avait des bals populaires qui se déroulaient dans les prairies aux alentours des châteaux devant le castel du général, dans les belles prairies en déclive près de l’église de Legé. Et puis aussi, il y avait des bals plus select dans les châteaux.
Journaliste
Et ici, l’on dansait la maraîchine ?
Intervenant
Et l’on dansait la maraîchine, évidemment,
Journaliste
Dans les bals populaires.
Intervenant
Dans les bals populaires, et l’on dansait les danses plus, la gavotte, les quadrilles, le menuet, n’est-ce pas, dans les châteaux.
Journaliste
Et ce n’était pas des réceptions avec des petits fours ?
Intervenant
Non, on y buvait les vins qui étaient bien du pays, le Gros Plant notamment, et vous savez, dans le livre d’ailleurs, on retrouve beaucoup dans les repas les caillebottes qui est un plat très vendéen. Et puis alors, beaucoup de lard, lard et le poulet.
Journaliste
Donc, nous parlons un petit peu de l’Amazone, Madame de la Rochefoucauld avait quitté son mari, enfin, c’était son mari l’avait quittée puisqu’il avait émigré,
Intervenant
Son mari avait immigré,
Journaliste
Et c’est le goût de l’aventure,
Intervenant
Elle était restée seule dans son domaine de Puyrousseau près de la Garnache.
Journaliste
C’est le goût de l’aventure qu’elle a eu au départ ?
Intervenant
L’aventure, oui, elle avait certainement le goût de l’aventure, mais c’est tout de même, ce sont tout de même ses paysans qui sont venus la chercher, lui demander de partir pour cette guerre, cette Guerre de Vendée qui fût en vérité une épopée.
Journaliste
Entre le Chevalier et la Comtesse, c’est une véritable idylle qui s’est nouée ?
Intervenant
C’est une véritable idylle, oui, je crois, car il n’y a pas de doute que Charette, parmi toutes ces Amazones, là, Madame de La Rochefoucauld fût la mieux aimée.
Journaliste
Mais ils se sont quittés ?
Intervenant
Ils se sont quittés, ils se sont quittés au moment où Charette a dû quitter Legé, justement, pour rejoindre la grande Armée Catholique et Royale sous la poussée des Mayençais. Il a dû abandonner sa capitale, son quartier général pour rejoindre les Angevins qui, à ce moment-là, devaient livrer une grande bataille du côté de Torfou.