Réunion avec les écoles publique et privée à Sainte-Foy

02 juillet 2013
02m 31s
Réf. 00640

Notice

Résumé :
La mise en place de la semaine de 4 jours et demi à Sainte-Foy a été adoptée pour la prochaine rentrée par les deux écoles, publique et privée. Pour les activités périscolaires, la municipalité a attribué 2 500€ pour l'achat de matériel, 25 000€ pour le personnel d'encadrement, assisté de bénévoles. Toutefois, seuls 90 des 160 enfants que compte la commune pourraient être accueillis.
Date de diffusion :
02 juillet 2013
Thèmes :
Lieux :

Éclairage

La petite commune de Sainte-Foy en Vendée a pris une initiative audacieuse en réunissant sur un projet commun maîtres et parents d’élèves des écoles publique et privée. La mairie en effet était concernée par la mise en place des activités périscolaires réglementée par un décret du 26 janvier 2013. Mais il n’allait pas de soi, moins encore en Vendée qu’ailleurs, de faire coopérer les deux écoles sur l’organisation concrète de ces activités. On constate d’ailleurs dans cette vidéo que, de part et d’autre, aussi bien la directrice de l’école privée que le responsable de l’association de parents d’élèves du public s’abstiennent de saluer explicitement leur collaboration.
Pourtant l’expérience tentée par le maire Divers Droite est significative de l’évolution d’un climat. Certes, la petite commune de Sainte-Foy (1800 habitants) présente des caractéristiques a priori favorables. Située à quelques kilomètres du littoral, elle n’appartient ni aux fiefs de l’école privée dans le Bocage ni à ceux de l’école publique situés dans le marais poitevin. Surtout sa croissance démographique est récente et sa population relativement jeune, ce qui favorise un dépassement des vieux clivages. Si les rapports entre les deux systèmes d’école manquent encore, un peu partout, de chaleur, même ici semble-t-il, la querelle scolaire a beaucoup perdu de son acuité. L’adoption en 1959 de la loi Debré visant à subventionner les écoles privées et la tentative de remise en cause de leur statut propre par le gouvernement Mauroy en 1984 ont été les derniers grands moments de tension autour de « la question scolaire ». Ils avaient été vécus avec une particulière intensité en Vendée où l’enseignement catholique scolarisait alors plus d’élèves en primaire que l’enseignement public.
L’apaisement, dû à la fois à la stabilisation du statut juridique de l’école privée et à l’évolution de nombre de ses maîtres en matière religieuse, a des conséquences politiques. Ni la droite ni la gauche ne peuvent plus invoquer agressivement la question scolaire pour resserrer les rangs de leurs électeurs traditionnels, les uns au nom de la défense de l’enseignement libre, les autres au nom de la laïcité en péril. En 2012 la gauche a pu bénéficier de cette levée d’un tabou parce que la conjoncture nationale lui était favorable ; la droite continue de tenir de solides positions mais en menant davantage combat sur des questions économiques ou des valeurs sociales « sécularisées ».

Transcription

Présentateur
Alors justement, dans beaucoup de communes, l’école est finie, l’école à quatre jours par semaine, car dès la rentrée, ce sera quatre jours et demi. À Sainte-Foy en Vendée, un village de 1500 habitants, eh bien, la mairie a eu un petit peu de mal, mais c’est fait, à réunir les enseignants de l’école publique et ceux de l’école privée pour mettre en place cette réforme, Boris Vioche et Damien Raveleau.
Journaliste
C’est unique en Vendée, une école privée aux côtés d’une école publique et d’une municipalité, ensemble, prêtes pour la réforme du temps scolaire, et cela, dès la rentrée 2013. Cela veut dire une semaine à quatre jours et demi pour les 160 enfants des deux écoles du village. Sur le papier, cela fonctionne, mais sur la question des activités périscolaires, rien n’est bien défini.
Guylaine Letiec
Pour l’instant, ils ont lancé beaucoup de choses. C’est vrai qu’ils prévoient pas mal d’ateliers, donc je pense que les enfants vont pouvoir découvrir des nouveaux sports, des nouveaux jeux.
Journaliste
Qui pour les animer, ces ateliers ?
Guylaine Letiec
Alors pour l’instant, c’est l’AEJF, donc le centre de loisir, et ce sont les animateurs qui vont le faire, voilà. Après, j’espère que par la suite, on aura peut-être un éducateur sportif sur la commune.
Journaliste
Des activités périscolaires qui auront lieu dans ce centre de loisir tout proche, flambant neuf, et géré par une association. Pour cette réforme, 2500 € d’aide de la municipalité pour l’achat du matériel, 25000 € pour le personnel. Le reste, c’est du bénévolat.
Jacques Guiné
Nous aujourd’hui, on a du personnel salarié municipal, des ATSEM, cantinières, etc. , et là donc, ce personnel-là, on va le mettre aussi à contribution. Ce sont des gens qui ne font pas un 35 heures, qui sont demandeurs un peu d’heures supplémentaires, ou complémentaires plutôt ; et donc là, on va allier tout ces personnages et là, nous sommes presque prêts pour recevoir environ 90, 95 enfants.
Journaliste
Un atelier théâtre organisé par un intervenant extérieur, une initiation au football avec un bénévole, des jeux extérieurs, bref, un programme périscolaire séduisant pour les parents de l’école publique, mais cela ne suffit pas.
Mathieu Guilloux
Pour l’instant, on a une capacité de surveillance simplement de 96 enfants, voilà, pour leur faire faire des activités, et on risque d’avoir au maximum 160 enfants courant de l’année. Donc là, là-dessus, c’est pareil, nous n’avons pas les, les moyens n’ont pas été mis pour l’instant.
Journaliste
La petite commune de Sainte-Foy en Vendée a rendu sa copie juste avant de partir en vacances. En septembre 2013, elle pourrait bien être très observée par les communes environnantes quant à son organisation et à l’application de sa réforme.