Retour à accueil

Melaine Favennec : Au secret déluge

10 juin 1986
07m 04s
Réf. 00894

Notice

Résumé :

Jacques Paugam discute avec le poète compositeur interprète Melaine Favennec du personnage représentant ce dernier dans Les Passagers du vent, la bande dessinée de François Bourgeon. Puis Melaine Favennec interprète Au secret déluge.

Type de média :
Vidéo - Musique
Date de diffusion :
10 juin 1986
Source :
FR3 (Collection: Vent d'ouest )
Personnalité(s) :
Jacques Paugam / Melaine Favennec
Thèmes :
Lieux :

Éclairage

Mélaine Favennec, né en 1950 à Quimperlé, participe dès le début des années 70 au revival breton comme violoniste du groupe Diaouled ar Menez. En 1976, il quittera ce groupe pour jouer le plus souvent en solitaire, découvrant le plaisir de chanter tout en continuant de jouer du violon et de la guitare.

La dizaine de disques réalisés dans le cadre de la coopérative Névénoé ou dans la grande distribution laisse entendre un répertoire de langue française. Mais c'est peut-être la scène qui le révèle le mieux. L'amour du geste et du théâtre éclate alors comme dans le spectacle Intime in time mis en scène par Hervé Lelardoux et présenté au festival de Bourges en 1985 ou dans l'oeuvre présentée au festival des Tombées de la Nuit à Rennes en 1989. Chaque concert est un spectacle et une surprise visuelle et musicale, car Favennec n'hésite pas à mélanger les genres : jazz et bagad en 1990, instruments bretons et orchestre de chambre. Le patrimoine breton est emprunté, reconstruit, et reprend vie.

Mais son talent est plus vaste : il écrit des textes pour d'autres (Dan ar Braz, Gérard Delahaye), il joue au théâtre et au cinéma, peint et prête ses traits au héros de François Bourgeon dans la bande dessinée Les yeux d'étain de la ville glauque de la série Les Compagnons du crépuscule.

Martine Cocaud – CERHIO – UHB Rennes 2

En entendre plus

myspace.com/melainefavennec.

Martine Cocaud

Transcription

(Bruit)
Présentateur
Melaine Favennec, j’ai là dans les mains, une bande dessinée d’une des grandes bandes dessinées françaises, qui est François Bourgeon, l’auteur des Passagers de la pluie .
Melaine Favennec
Des passagers du vent .
Présentateur
Les passagers du vent .
Melaine Favennec
Oui !
Présentateur
C’est la deuxième fois dans cette émission que je me trompe avec le mot pluie.
Melaine Favennec
Mais, c’est parce que j’emploie souvent la pluie dans mes chansons.
Présentateur
Donc, François Bourgeon a fait de vous un personnage dans la nouvelle bande dessinée, qui a été déjà diffusée en partie dans [inaudible] ; et qui va être publiée à 150 000 exemplaires par Casterman. Il a fait de vous, Melaine Favennec, personnage du 14ème siècle.
Melaine Favennec
Oui !
Présentateur
Alors, est-ce que, franchement, s’il a fait ça, c’est avec certaines raisons ? Est-ce que vous avez l’impression que Melaine Favennec du XIVème et le Melaine Favennec du XXème siècle, c’est la même chose ? Est-ce que vous êtes un saltimbanque comme ça hors du temps ?
Melaine Favennec
Oui, je crois, tout simplement parce que justement, je ne m’attache pas aux formes. Alors, les gens pensent que je suis quelqu’un de complètement [littéraire]. Mais, en fait, je suis complètement dans l’époque. Mais pour être dans l’époque, il ne faut pas vouloir coller à cette époque parce que sinon, on est toujours en arrière. Donc, je crois qu’en effet, je me sens très bien aussi dans le XIVème siècle. Et puis, grâce à François Bourgeon, j’ai composé ce personnage, on a choisi un costume, par exemple, c’était intéressant. On a choisi un instrument. Puis, j’ai découvert qu’il y avait des choses que je pouvais faire au XIVème siècle et puis d’autres que je ne pouvais pas faire.
Présentateur
Mais est-ce qu’il y avait des stars au XIVème ?
Melaine Favennec
Pas dans le domaine de la chanson parce que, je ne crois pas. C’était des gens qui n’avaient pas le droit de monter à cheval par exemple. Alors, il y a eu une histoire marrante à propos du manteau dans cette bande dessinée. C’est que normalement, je n’avais pas le droit de porter de manteau. Puis, j’ai dit mais ce n’est pas grave, je vais chanter à la Cour de Bourgogne. Il m’a dit, ah bon ? J’ai dit : oui, c’est sûr. Puis, on m’a offert un manteau.
Présentateur
Alors, tout le mal que je vous souhaite, c’est vis-à-vis de réaliser au fond cette prophétie, cette tradition que vous formuliez il y a quelques mois, en disant « je ne serais jamais rassasié de l’ardent incident qui me pousse à chanter ». On termine avec Au secret déluge . Melaine Favennec.
(Musique)