Cross : La compétition internationale du Dauphiné Libéré

22 novembre 1976
01m 31s
Réf. 00372

Notice

Résumé :

Le Dauphiné Libéré organisait son 2ème cross-country à Grenoble. Cette compétition internationale est ouverte à toutes personnes ayant entre 9 et 81 ans. Cette année c'est Jacky Boxberger qui a remporté la course devant trois Anglais.

Date de diffusion :
22 novembre 1976
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Thèmes :

Éclairage

Créé en 1945, le Dauphiné Libéré reprend immédiatement des recettes qui ont déjà fait le succès d'autres titres. Il organise des événements sportifs qui attirent de nombreux spectateurs, favorisent l'achat du journal et lui assurent une bonne publicité, notamment avec le critérium cycliste qui voit le jour en 1948, avec les six jours en 1972, puis avec un cross international à partir de 1975, qui constitue le miroir du cross du Progrès son concurrent lyonnais. Fort du succès rencontré dès le lancement du cross du Dauphiné, le journal télévisé de FR3 du 22 novembre 1976 réalise un bref reportage sur la seconde édition. L'épreuve se déroule au cœur de Grenoble, dans le Parc Paul Mistral où se distingue brièvement le Palais des sports construit pour les Jeux olympiques d'hiver de 1968. Quelques troncs d'arbre mis en travers rompent à peine le rythme rapide des coureurs sur un circuit sans obstacle, mais dans des conditions déjà hivernales où la neige est au rendez-vous.

Malgré le froid, de nombreux spectateurs ont fait le déplacement, dont Alain Mimoun, le champion olympique de Melbourne, surpris par la caméra en observateur averti. Ils assistent à la victoire de « Jacky » (Jacques) Boxberger, déjà vainqueur de l'édition précédente, qui réalise ainsi le doublé en s'imposant cette fois devant plusieurs Britanniques tenus dans l'anonymat par le commentateur. Sochalien d'adoption, Boxberger est alors un athlète français estimé. Finaliste aux Jeux olympiques de 1968 sur 1500 mètres, recordman du monde junior cette même année puis champion d'Europe en salle de la spécialité quatre ans plus tard, celui que l'on considère comme le successeur de Michel Jazy se spécialise cependant sur des distances plus longues en raison de blessures répétées. Il s'impose rapidement comme l'un des meilleurs coureurs français de cross dans les années 1970 puis ultérieurement de marathon. En 1976, l'année où il remporte le cross du Dauphiné, il gagne également le « cross des AS » (cross du Figaro) pour la troisième fois consécutive, devient champion de France et obtient le bronze par équipe aux championnats du monde de la spécialité. Le futur vainqueur du marathon de Lyon (1983) et de Paris (1983 et 1985), qui aura totalisé plus de 40 sélections en équipe de France, meurt tragiquement, piétiné par un éléphant lors d'un séjour au Kenya en 2001.

La centration sur Boxberger maintient cependant dans l'ombre une facette importante du cross du Dauphiné. L'événement se déroule en effet sur deux jours ; il regroupe un total de 4000 participants avec des courses pour toutes les catégories et tous les âges. A ce titre, il s'inscrit pleinement dans la période de développement du sport pour tous des années 1970 que les pouvoirs publics souhaitent stimuler avec l'aide de l'initiative privée.

Thierry Terret

Transcription

Journaliste
4 000 participants en dépit du froid, tel est l’exploit réalisé par le Dauphiné Libéré qui organisait son deuxième cross international à Grenoble dans les allées du Parc Paul Mistral.
(Silence)
Journaliste
Deux volets à ces deux journées, le sport pour tous en premier lieu puisque de 9 à 81 ans, les concurrents se sont affrontés dans les différentes catégories. Côté international, Jacky Boxberger, vainqueur l’an dernier affrontait une excellente équipe britannique avec Foster, médaille de bronze, Ford, Black, Stewart et le portugais Pinto.
(Silence)
Journaliste
Boxberger gardait le contact avec les britanniques et imprimait au fil des kilomètres un rythme de plus en plus élevé. Il lui fallait un coup de rein irrésistible à 500 mètres de la ligne d’arrivée pour se dégager et gagner avec 80 mètres d’avance devant les trois britanniques et le portugais Pinto. Un grand moment, et surtout deux grandes journées de sport.