Bruno MADERNA (entretien)
Notice
Interview extraite du CD-ROM "La Musique électroacoustique" Ed. Hyptique (2000)
Éclairage
Né à Venise en 1920, mort à Darmstadt en 1973, il étudie la composition grâce à l'action de la princesse Edmond de Polignac : avec Bustini au Conservatoire de Rome, puis avec Gian-Francesco Malipiero à Venise, il suit également les cours de direction d'orchestre de Guarnieri à Sienne.
En 1948, il rencontre Hermann Scherchen qui l'oriente vers la technique dodécaphonique. Dès lors, il partage ses activités entre la composition, la direction et l'enseignement (Darmstadt, Milan, Salzbourg, Tanglewood).
En 1954, il participe à la création du studio de Phonologie de la RAI à Milan avec Luciano Berio. Présent à Darmstadt dès 1951, il s'y installe définitivement en 1963.
Dans un catalogue très fourni, retenons : le Concerto pour flûte et orchestre (1954) ; le Concerto pour piano et orchestre (1959-1960), où il mêle électronique et instruments traditionnels ; l'opéra Hyperion (1964) ; Quadrivium, pour orchestre (1969) Aura et Biogramma, pour orchestre (1972), Satyricon, opéra inachevé d'après Pétrone (1973).
De quelques années l'aîné de Pierre Boulez, Luciano Berio et Luigi Nono, qui fut son élève à Venise, il joua un rôle essentiel dans la naissance de l'avant-garde italienne après 1945. Chef d'une rare intelligence, son dévouement à d'autres compositeurs (de Monteverdi dont il a publié une réalisation de l'Orfeo, jusqu'à ses contemporains), a quelque peu nui à la diffusion de son oeuvre, qui n'a sans doute pas encore l'audience qu'elle mérite. Sa disparition a donné lieu à de nombreux hommages musicaux, en particulier de Franco Donatoni (Duo pour Bruno), Luciano Berio (Calmo) et Pierre Boulez (Rituel in memoriam Bruno Maderna).
(source Ircam- Centre Pompidou)