Parcours thématique

Les pionnières

Introduction

La place des artistes femmes dans les avant-gardes historiques du XXe siècle est mal discernée. Et l'approche moderniste de l'histoire de l'art permet difficilement d'appréhender les jalons de leur émergence réelle. Côtoyant les groupes – le cubisme, Dada, l'abstraction, le surréalisme –, les artistes femmes de la première moitié du XXe siècle sont bien souvent isolées, singulières, privilégiant une position décalée, souvent qualifiée avec condescendance d'" art féminin " par la critique. Ainsi les domaines qui leur sont réservés depuis la période classique, tels que le portrait de femmes et d'enfants, les tableaux de bouquets de fleurs, les arts appliqués (la miniature, la broderie, la tapisserie...), perdurent en s'élargissant. Ces domaines contaminent leur pratique artistique – peinture, sculpture, dessin, photographie – suivant toutefois une histoire faite de conquête d'autonomie, d'interrogation identitaire et de détournement ironique. En architecture, elles sont quelques-unes à militer pour expérimenter de nouveaux modes de conception de l'espace domestique, pour construire à partir d'une compréhension sociologique des habitants et de leurs modes de vie... C'est sur ce terreau complexe et lacunaire, riche et contradictoire, que prendront forme nombre de postures, de caractéristiques de l'art contemporain – la performance, l'œuvre " biographique ", les installations textiles... – qui sont le legs de ces pionnières.

Chronologie

1900  : Onze ans après une première demande formelle d'admission à l'École des Beaux-Arts déposée par Madame Bertaux, les femmes peuvent accéder à un atelier qui leur sera tout spécialement destiné. En 1903, elles seront autorisées à se présenter au concours du Prix de Rome.

1910  : Marie Vassilieff fonde à Paris, avec d'autres compatriotes russes, l'Académie russe. En 1912, elle s'installe dans son propre atelier, avenue du Maine, où très vite vont se réunir Matisse, Léger, Gris, Modigliani, Cendrars, Salmon, Max Jacob. En 1915, elle ouvre dans son atelier une cantine qui deviendra célèbre, pour les artistes nécessiteux et pour les militaires en permission durant la guerre.

1915  : Naissance du suprématisme avec la " Dernière Exposition futuriste : 0,10 ", où est présenté pour la première fois le Carré noir sur fond blanc de Malevitch. Cinq femmes figurent parmi les dix peintres exposés : Xénia Bogouslavskaïa, Véra Pestel, Lioubov Popova, Nadiejda Oudaltsova, Olga Rozanova.

1927  : Sophie Taeuber-Arp crée les décors du dancing L'Aubette, à Strasbourg, avec Theo Van Doesburg et Jean Arp. Le dancing est inauguré avec faste en 1928 mais, dès les premières années, les décors jugés trop audacieux sont partiellement modifiés puis détruits.

1929  : Charlotte Perriand présente avec Pierre Jeanneret et Le Corbusier au Salon d'automne L'Équipement intérieur d'une habitation . La majeure partie de ce mobilier sera éditée par Thonet. Cette année-là, elle fonde, avec René Herbst et Pierre Chareau, l'UAM (Union des artistes modernes), présidée par Robert Mallet-Stevens et dont l'objectif est d'exploiter les nouveaux matériaux et les nouvelles techniques pour les adapter à une vision moderne des arts décoratifs.

1934  : Première exposition monographique de Berenice Abbott au Museum of the City of New York : " Changing New York ". De retour dans la ville en 1929 après un long séjour parisien, Berenice Abbott est surprise par les changements : la ville qu'elle habitait huit ans auparavant se métamorphose. Ce bouleversement sera à l'origine de son premier projet photographique d'envergure.

1937  : Dans le cadre de l'Exposition internationale des arts et des techniques, Sonia Delaunay réalise des peintures murales pour le pavillon de l'Air et le pavillon des Chemins de fer pour lesquelles elle obtiendra la médaille d'or. Vera Moukhina crée pour le Pavillon russe la sculpture monumentale Ouvrier et Kolkhozienne, qui présente un ouvrier et une ouvrière hissant très haut le symbole soviétique de la faucille et du marteau. La sculpture est devenue le symbole du studio de cinéma soviétique et russe Mosfilm. Par ailleurs, toujours dans le cadre de l'Exposition internationale est présentée " Les femmes artistes d'Europe exposent au musée du Jeu de Paume ", réunissant cinq cent cinquante œuvres de quinze nations européennes.

1943  : Peggy Guggenheim organise dans sa galerie l'" Exhibition by 31 Women " (dont Leonora Carrington, Leonor Fini, Frida Kahlo, Gypsy Rose Lee, Louise Nevelson, Meret Oppenheim, Sophie Taeuber-Arp, Dorothea Tanning). L'année suivante, Denise René ouvre avec Victor Vasarely une galerie à Paris. Tout au long du siècle, les femmes ont joué un rôle artistique important par la création de galeries : Berthe Weill (1901), Jeanne Bucher (1925), Jacqueline d'Harial (La galerie du Cygne, 1934), Colette Allendy (1946), Iris Clert (1959) et bien d'autres.

1944  : La photographe Lee Miller est la seule femme à obtenir une accréditation de correspondante de guerre auprès de l'armée américaine pour le magazine Time Life . En équipe avec David Sherman, elle suit les troupes américaines dès le débarquement et pendant toute leur progression à travers la France, l'Allemagne, l'Autriche et la Hongrie. Elle publie un témoignage exceptionnel sur la vie quotidienne des soldats mais aussi des civils, notamment de la libération de Paris et de la découverte des camps de concentration de Buchenwald et de Dachau.

1950  : Germaine Richier réalise pour l'église du plateau d'Assy la sculpture Le Christ, dont le corps incarne, telle l'écorce d'un tronc d'arbre noueux, l'empreinte des souffrances. Cette représentation audacieuse provoque un scandale au sein du clergé. L'évêque fait retirer l'œuvre de l'église, où elle ne retrouvera sa place qu'en 1971.

1951  : Se tient à New York l'exposition fondatrice " Ninth Street Show ", expression de l'avant-garde de l'art américain. Quatre peintres femmes y participent : Joan Mitchell, Grace Hartigan, Elaine de Kooning et Helen Frankenthaler, qui joueront un rôle déterminant parmi ceux que la critique d'alors regroupe sous le nom de " deuxième génération de l'Expressionnisme abstrait ".

Grande galerie

Maria-Elena Vieira da Silva, <i>Stèle</i>, 1964

Maria-Elena Vieira da Silva, Stèle, 1964
[Oeuvre exposée]

Tempera sur toile

195x114 cm

1964
-
Germaine Richier

Germaine Richier
[Archive]

Grande exposition rétrospective de Germaine Richier à la galerie Odermatt-Cazeau.

16 mar 1992
02m 35s
Alison et Peter Smithson, <i>"Patio and Pavilion" Exhibit, </i>1956

Alison et Peter Smithson, "Patio and Pavilion" Exhibit, 1956
[Oeuvre exposée]

Titre complet :"Patio and Pavilion" Exhibit, "This is tomorrow" Exhibition,

"Collage "Inhabitation", 1956

Dessin d'architecture ; montage sur papier photo

24,5x32,5 cm

Avec la collaboration d'Eduardo Paolozzi

Tampon Archive Smithson au dos

1956
-

Salle 1. Réflexives

Les difficultés sociales et matérielles auxquelles sont confrontées les rares femmes qui s'engagent dès la fin du XIXe siècle dans une carrière artistique déterminent en partie leur œuvre, leur parcours. L'engagement en art d'une femme revêt une telle singularité qu'il s'accompagne bien souvent d'un questionnement sur l'identité à travers la déclinaison insistante de portraits ou d'autoportraits, de représentations du corps. Si Suzanne Valadon brave l'interdit implicite de traiter le nu et surtout le nu masculin, Marie Laurencin multiplie les variations autour de figures androgynes ou hermaphrodites. Les artistes proches de Dada et du surréalisme démembrent et déforment les corps, reflets d'une position écartelée. Déconstruite, ou éludée, la figure est un enjeu dans l'élaboration de l'art des avant-gardes historiques qui trace la limite au-delà de laquelle émerge l'abstraction. Sonia Delaunay ou Natalia Gontcharova, issues du contexte révolutionnaire et égalitaire russe de 1905, s'appuient sur la représentation de femmes et d'hommes pour déployer une inventivité et une stylisation "néo-primitiviste" qui fondent l'esthétique fauve et annoncent leurs œuvres abstraites.

Marie Laurencin, <i>Apollinaire et ses amis</i>, 1909

Marie Laurencin, Apollinaire et ses amis, 1909
[Oeuvre exposée]

Huile sur toile

130x194 cm

1909
-
Suzanne Valadon, <i>La Chambre bleue</i>, 1923

Suzanne Valadon, La Chambre bleue, 1923
[Oeuvre exposée]

Huile sur toile

90x116 cm

1923
-
Suzanne Valadon

Suzanne Valadon
[Archive]

Evocation de la peintre Suzanne Valadon, exposée à la fondation Giannada à Martigny, enrichie de témoignages de spécialistes de l'art contemporain et d'historiens.

03 oct 2000
07m 46s
Hannah Höch

Hannah Höch
[Archive]

Rétrospective au musée d'art moderne de la ville de Paris de l'artiste dada Hannah Höch, qui a essentiellement travaillé à Berlin : présentation de peintures, aquarelles, photo montages et collages de l'artiste.

25 fév 1976
02m 17s
Frida Kahlo

Frida Kahlo
[Archive]

Reportage sur la vie et l'oeuvre de Frida Kahlo, à l'occasion de la parution de plusieurs livres consacrés à l'artiste mexicaine.

16 jan 1996
02m 46s
Maria-Elena Vieira da Silva

Maria-Elena Vieira da Silva
[Portrait]

Portrait de l'artiste réalisé à l'occasion de l'accrochage "elles@centrepompidou".

2009
01m 30s

Salle 16. Objectives : femmes photographes à Paris dans l'entre-deux-guerres

Pratique en marge des Beaux-Arts, dont l'apprentissage n'était pas soumis à l'enseignement traditionnel des Académies, la photographie a très tôt été investie par les femmes, d'abord en amateures, puis en professionnelles. Souvent étrangères, elles sont nombreuses dans les cercles photographiques du Paris de l'entre-deux-guerres à devenir des références, jusqu'à constituer pour certaines, telles Germaine Krull ou Laure Albin-Guillot, des figures de la femme moderne. Travaillant notamment pour la grande presse illustrée alors en plein essor, elles s'expriment dans la plupart des champs de la photographie, du reportage à la mode ou à la publicité. C'est avec le portrait qu'elles s'affirment avec le plus d'éclat, notamment Florence Henri, Rogi André et surtout Gisèle Freund, pour laquelle le rôle d'un bon photographe est "d'être l'instrument sensible grâce auquel une personnalité se révèle".

Gisèle Freund, <i>Virginia Woolf</i>, Londres, 1939, Tirage, 1991

Gisèle Freund, Virginia Woolf, Londres, 1939, Tirage, 1991
[Oeuvre exposée]

Tirage : 1991

Épreuve couleur chromogène

30x20,5 cm

1939
-
Gisèle Freund

Gisèle Freund
[Archive]

A l'occasion de l'exposition que le Centre Georges Pompidou consacre à son oeuvre, entretien avec la photographe Gisèle Freund, chez elle. Elle évoque sa carrière en montrant ses plus célèbres photos d'écrivains.

02 jan 1992
02m 45s
Germaine Krull

Germaine Krull
[Archive]

Exposition de photographies de Germaine Krull au musée de la photographie de Chalon sur Saône, commentée par Paul Jay, conservateur du musée.

20 mai 1989
02m 07s

Salle 17. Amazones

Dès les années 1920, la poétesse américaine Natalie Clifford Barney, surnommée l'"Amazone" par Rémy de Gourmont, tient tous les vendredis, dans son hôtel de la rive gauche parisienne, un salon littéraire où se réunissent écrivains, actrices, poètes et peintres. Vouant un culte à la beauté, elle contribue à l'exaltation de thèmes saphiques se rapportant à l'Antiquité, vécus comme une forme de retour à la pureté des origines. Ceux-ci sont mis en scène à travers des "tableaux vivants" que Natalie Barney organise dans son jardin agrémenté d'un petit temple grec ou dans son salon meublé Art déco. Les artistes et photographes de l'entre-deux-guerres participent de ce retour au classicisme, revisitant les catégories traditionnelles de la peinture. Les objets, les fleurs ou les corps sont saisis à travers des compositions étudiées, codifiées, et dont la fixité s'apparente à une pétrification quasi morbide. Rejoignant en cela les surréalistes, nombre d'artistes femmes, telles Tamara de Lempicka ou Romaine Brooks, par le biais d'une figuration appuyée, interrogent la question de l'identité en construisant l'image d'une femme moderne.

Laure Albin-Guillot, <i>Lys</i>, [1934-1947]

Laure Albin-Guillot, Lys, [1934-1947]
[Oeuvre exposée]

Epreuve gélatino-argentique

22,7x16,6 cm

1934
-
Tamara de Lempicka, <i>Arums</i>, [1935]

Tamara de Lempicka, Arums, [1935]
[Oeuvre exposée]

Huile sur toile

65,8x49,2 cm

1935
-
Romaine Brooks

Romaine Brooks
[Archive]

Le musée Sainte-Croix de Poitiers accueille l'oeuvre de l'artiste américaine Romaine Brooks, connue pour ses portraits de femmes du début du XXe siècle, et qui vécut en France.

24 juil 1987
01m 46s

Salle 27. Surréelles : femmes dans l'aventure surréaliste

Dora Maar, Claude Cahun, Germaine Dulac. Trois femmes dont les noms sont aujourd'hui fréquemment associés à la première génération surréaliste, mais dont la place au sein du mouvement est longtemps demeurée marginale. Les surréalistes n'ont à l'époque considéré leurs travaux qu'avec une certaine réserve. Ainsi, bien que La Coquille et le Clergyman, réalisé d'après un scénario d'Antonin Artaud, entretienne d'évidentes affinités avec les idées et l'univers surréalistes, la cinéaste d'avant-garde Germaine Dulac n'a jamais connu de véritable reconnaissance du groupe. Quant aux photomontages complexes de Dora Maar et aux questionnements identitaires de Claude Cahun, ils n'ont fait l'objet d'une redécouverte tardive qu'à partir des années 1980, après près de cinquante ans d'oubli. Le goût de l'une et l'autre pour un onirisme théâtralisé n'est pas le seul point commun de ces artistes par ailleurs si différentes : elles partagent ainsi un engagement dans la lutte antifasciste dès les années 1930.

Claude Cahun, <i>Autoportrait</i>, 1919

Claude Cahun, Autoportrait, 1919
[Oeuvre exposée]

Épreuve gélatino-argentique

(contretype)

23,8x17,9 cm

1919
-
Dora Maar, <i>Nusch Eluard</i>, vers 1935

Dora Maar, Nusch Eluard, vers 1935
[Oeuvre exposée]

Epreuve gélatino-argentique

24,5x18 cm

1935
-
Dora Maar

Dora Maar
[Archive]

Exposition des oeuvres photographiques de Dora Maar à Marseille. L'oeuvre photographique de cette artiste a longtemps été occultée par sa biographie : compagne de Pablo Picasso, on a longtemps oublié son importante création photographique.

22 fév 2002
01m 54s

Salle 28. Rationnelles

Les créations d'Eileen Gray et Charlotte Perriand, toutes deux membres de l'Union des Artistes Modernes fondée en 1929, constituent, en France, des jalons majeurs dans l'histoire moderne du mobilier et de l'aménagement intérieur. Leurs productions démontrent le processus de rationalisation de l'équipement de la maison par l'usage de matériaux industriels et le rôle du mobilier dans la construction de l'espace domestique. C'est en 1927 que Charlotte Perriand intègre l'atelier d'architecture de Le Corbusier au sein duquel elle mettra en œuvre la transposition des principes fonctionnalistes à l'échelle de l'objet. C'est la même année qu'Eileen Gray, en association avec Jean Badovici, engage la réalisation de la villa E-1027 à Roquebrune-Cap-Martin. Projet manifeste par son architecture et son aménagement, la villa contient une critique nuancée de la doctrine fonctionnaliste et met en avant la qualité subjective de l'expérience et de la perception de l'espace.

Charlotte Perriand, <i>Gouache avec photomontage</i>, printemps 1930

Charlotte Perriand, Gouache avec photomontage, printemps 1930
[Oeuvre exposée]

Titre complet : Gouache avec photomontage de l'équipement intérieur d'une habitation du Salon d'Automne 1929, printemps 1930

Comprenant : la Table extensible de Charlotte Perriand, 1927, AM 1994-1-302 ; la Chaise longue B 306, 1928-1932, AM 1993-1-687, le Fauteuil B 302, 1928, AM 1994-1-372, le Fauteuil Grand Confort, 1928, AM 2003-1-397, le Fauteuil B 301, 1928, AM 2000-1-5 conçus par Le Corbusier, Charlotte Perriand et Pierre Janneret, publiée dans Architecture vivante, printemps 1930

1930
-
Charlotte Perriand

Charlotte Perriand
[Archive]

Designer et architecte, Charlotte Perriand a incarné la modernité et l'avant-garde tout au long du XXe siècle.... Une exposition lui rend hommage au Centre Georges Pompidou.

29 jan 2006
02m 06s
Eileen Gray

Eileen Gray
[Archive]

Reportage sur la villa, nouvellement classée monument historique, construite en 1929 par la designer irlandaise Eileen Gray à Roquebrune Cap Martin.

08 mai 2001
02m 55s

Salle 32. Urbaines : New York, 1945-1970

Des photographes européennes de l'entre-deux-guerres, Lisette Model est l'une de celles dont l'influence aux États-Unis a été la plus évidente. Ayant vécu à Paris de 1926 à 1937, initiée à la photographie à partir de 1933 par Rogi André et Florence Henri, installée à New York dès 1937, travaillant pour la presse, Model s'est inlassablement attachée à la description de la condition humaine. Ses portraits en pied, saisis de près, souvent mordants, témoignent de la vie urbaine, dans une veine tout à la fois expressionniste et sociale. Dès 1940, le Museum of Modern Art lui achète des épreuves. Enseignante à la New School for Social Research dans les années 1950, Model y a pour élève Diane Arbus. Les portraits posés et frontaux de cette dernière, simultanément "symptômes et documents", pour reprendre ses propres termes, prolongent dans leur empathie parfois grinçante l'univers de Model. Ils participent pleinement de la construction d'une mythologie quelque peu désenchantée de la ville, dont on retrouve des échos jusque dans la photographie européenne, de Sabine Weiss à Martine Franck.

Lisette Model, <i>Hermaphrodite, 42th Street Flea Circus</i>, vers 1940

Lisette Model, Hermaphrodite, 42th Street Flea Circus, vers 1940
[Oeuvre exposée]

Tirage 2 / 75, 1980

Epreuve gélatino-argentique

49,6x39,6 cm

1940
-
Martine Franck

Martine Franck
[Archive]

La photographe Martine Franck est interviewée sur la façon dont elle compose ses portraits.

24 mar 1988
04m 54s
Sabine Weiss

Sabine Weiss
[Archive]

La photographe Sabine Weiss parle de son métier, des difficultés d'être une photographe femme, de quelques-uns de ses reportages, des voyages qu'elle a fait... Elle photographie des poussins dans son atelier.

04 sep 1965
08m 49s

Salle 35. Industrielles

L'entrée des femmes dans l'industrie se fait plus tôt aux États-Unis qu'en France. Florence Knoll Bassett a ainsi longtemps dirigé seule l'entreprise Knoll Associates, qu'elle a fondée en 1946 avec son mari Hans Knoll. Elle a édité les pièces des plus grands créateurs contemporains ; elle a créé aussi ses propres modèles, à l'exemple du tabouret exposé ici. C'est dans les années 1960 qu'elle passe commande à l'artiste du textile Sheila Hicks d'un tissu de garniture pour les fameux sièges Pedestal (1955-1957) de Eero Saarinen. Les productions des créatrices françaises répondent à des commandes de particuliers ou s'inscrivent dans le programme annuel de manifestations professionnelles : le Salon des Arts ménagers, le Salon des Artistes décorateurs... Ainsi, la 32e édition de celui-ci, en 1952, placée sous le signe de la couleur et de la lumière, donne l'occasion à Janette Laverrière de présenter un secrétaire mural en aluminium et Formica, et la chauffeuse que Janine Abraham y expose en 1956 sera distinguée dès l'année suivante à la Triennale de Milan.

Janette Laverrière, <i>Secrétaire suspendu</i>, Salon des Artistes Décorateurs, 1952

Janette Laverrière, Secrétaire suspendu, Salon des Artistes Décorateurs, 1952
[Oeuvre exposée]

Fabricant Éts Dugarreau (France)

Feuilles de stratifié traffolyte et aluminium

59x152x46 cm

1952
-
Sheila Hicks, <i>Panneau textile pour le siège "Pedestal" de Eero Saarinen</i>, 1964-1965

Sheila Hicks, Panneau textile pour le siège "Pedestal" de Eero Saarinen, 1964-1965
[Oeuvre exposée]

Knoll Textiles

Laine, broderie à la main

52x58 cm

1964
-
Sheila Hicks

Sheila Hicks
[Archive]

A Aubusson, Sheila Hicks a conçu et tissé une immense tapisserie représentant le désert.

17 sep 1985
02m 28s
Janette Laverrière

Janette Laverrière
[Portrait]

Portrait de l'artiste réalisé à l'occasion de l'accrochage "elles@centrepompidou".

2009
01m 30s

Salle 41. Abstraites

Les artistes de l'immédiat après-guerre – École de Paris ou expressionnisme abstrait américain – explorent l'abstraction à travers la gestualité, la couleur libérée, échos certains au spontanéisme de Natalia Gontcharova, aux recherches de Sonia Delaunay. Trois Américaines issues de l'École de New York développent dès la fin des années 1950 une abstraction colorée ancrée dans une perception aigüe de l'espace. Helen Frankenthaler entend "dessiner avec la couleur et donner ainsi forme au souvenir totalement abstrait du paysage". Joan Mitchell, à travers ses grands polyptyques, s'attache à peindre "une émotion" de paysage, en dialogue avec les Nymphéas de Monet. Shirley Jaffe compose ses tableaux à partir d'éléments morcelés du monde urbain. "La ville me correspond, affirme-t-elle, la dispersion que je vois dans la ville et que je fais rentrer dans mes tableaux [...] correspond à ma vision du monde." Si la gestualité dans la peinture américaine incarne un acte éthique, existentiel – un "mal peint" qui, chez les précurseurs, tels Pollock et De Kooning, se teinte d'une forme non dissimulée de brutalité sauvage –, elle prend, chez ces femmes peintres, des accents de sensualité et de lyrisme.

Joan Mitchell, <i>Chasse interdite</i>, 1973

Joan Mitchell, Chasse interdite, 1973
[Oeuvre exposée]

Polyptyque : huile sur toile

280x720 cm

1973
-
Joan Mitchell

Joan Mitchell
[Archive]

Visite dans l'atelier de l'artiste américaine Joan Mitchell. Elle parle de son travail, de ses choix de couleurs.

12 oct 1987
05m 45s
Helen Frankenthaler

Helen Frankenthaler
[Archive]

Exposition Depuis la couleur de l'artiste américaine Helen Frankenthaler, au Centre d'art contemporain de Bordeaux.

23 jan 1981
02m 52s
Joan Mitchell

Joan Mitchell
[Portrait]

Portrait de l'artiste réalisé à l'occasion de l'accrochage "elles@centrepompidou".

2009
01m 30s

Liste des artistes exposées

  • Abbott Berenice
  • Abraham Janine
  • Albin-Guillot Laure
  • André Rogi
  • Arbus Diane
  • Blanchard Maria
  • Boom Irma
  • Cahun Claude
  • Chevalier Yvonne
  • Delaunay Sonia
  • Dulac Germaine
  • Franck Martine
  • Frankenthaler Helen
  • Freund Gisèle
  • Gontcharova Natalia
  • Gray Eileen
  • Halicka Alice
  • Henri Florence
  • Hicks Sheila
  • Höch Hannah
  • Hugo Valentine
  • Jaffe Shirley
  • Kahlo Frida
  • Knoll Basset Florence Margaret
  • Krull Germaine
  • Laurencin Marie
  • Laverrière Janette
  • Lempicka Tamara de
  • Maar Dora
  • Mitchell Joan
  • Model Lisette
  • Nemours Aurélie
  • Orloff Chana
  • Penalba Alicia
  • Perriand Charlotte
  • Reigl Judit
  • Richier Germaine
  • Rothschild Judith
  • Smithson Alison et Peter
  • Tanning Dorothea
  • Valadon Suzanne
  • Varo Remedios
  • Vieira da Silva Maria-Elena
  • Weiss Sabine