Michèle Morgan in Cannes

14 mai 1996
01m 38s
Ref. 00287

Information

Summary :

Fifty years after her Best Actress award in 1946, during the first Festival, Michèle Morgan arrives in Cannes by train, with no fuss.

Broadcast date :
14 mai 1996
Source :
France 3 (Collection: 19/20 )
Personnalité(s) :

Transcription

Journaliste
Son accueil valait bien un tapis rouge. Reportage Bernard Persia, Etienne Creusy. La palme d'or de la simplicité. C'est ce que mérite Michèle Morgan. L'un des mythes vivants du cinéma français, toujours aussi belle, est venue en train, comme il se doit. Image un peu surréaliste d'une star, une vraie, débarquant sur un quai de gare, alors que d'autres arrivent en limousine et lunettes noires. Explications.
Michèle Morgan
Je ne prends que le train. Je ne prends pas l'avion. Alors, il faut bien que j'arrive en train. J'aime beaucoup le train.
Journaliste
Vous avez peur de l'avion ?
Michèle Morgan
Oui. Je n'aime pas du tout ça.
Journaliste
Pourquoi ?
Michèle Morgan
Parce que je m'y sens mal. Simplement.
Journaliste
Et les stars qui arrivent avec les grosses limousines, les lunettes noires, tout ça, quelles réflexions ça vous inspire ?
Michèle Morgan
Ecoutez, moi, je ne sais pas. C'est peut-être très bien aussi. En limousine, c'est parfait. Mais moi, j'aime bien le train.
Journaliste
Un dernier mot ? Un tout dernier mot sur le festival ? Qu'est-ce que ça évoque, pour vous ?
Michèle Morgan
C'est beaucoup de souvenirs, pour moi.
Journaliste
Le plus beau, par exemple ?
Michèle Morgan
C'est quand j'ai eu le prix de l'interprétation féminine pour "La Symphonie Pastorale". C'est pour ça que je suis ici, puisque c'est il y a cinquante ans, ce mois-ci, en 46, que j'ai eu ce beau prix merveilleux.
Journaliste
Qu'est-ce qu'il reste, dans une carrière, quand on a le prix d'interprétation à Cannes ?
Michèle Morgan
Beaucoup de choses. Beaucoup de choses. Du travail. Beaucoup de travail. Mais beaucoup de plaisir aussi.
Journaliste
Un plaisir que la magie éternelle que ses yeux continuent à nous faire partager, au fond, comme une vraie symphonie pastorale que Michèle Morgan ne cessera jamais de nous jouer.