Une visite guidée du palais d'Iéna, siège de l'Assemblée de l'Union française

02 novembre 1956
03m 29s
Réf. 00114

Notice

Résumé :

Créée par la Constitution de la IVe République, l'Union française a remplacé l'Empire colonial français en 1946. Ce reportage met en scène une séance de l'Assemblée de l'Union française, qui se tient dans le Palais d'Iéna, avenue du Président Wilson, à Paris.

Type de média :
Date de diffusion :
02 novembre 1956

Éclairage

Instituée par la Constitution de 1946, l'Union française – nouveau cadre institutionnel colonial de ce que l'on nomme désormais la France d'outre-mer – se dote d'une assemblée éponyme. Cette « Assemblée de l'Union française », forte d'une petite centaine de membres, composée pour moitié de représentants de la métropole et pour moitié de représentants des pays d'outre-mer, a gardé jusqu'aux indépendances un rôle purement consultatif. Tous les représentants de la métropole, des territoires et des départements d'outre-mer y étaient élus pour six ans. Il y avait par ailleurs incompatibilité entre le mandat de parlementaire et celui de membre de l'assemblée de l'Union.

Un étonnant document en date de novembre 1956 tâche d'évoquer le fonctionnement de cette institution méconnue de la IVe République en parcourant des locaux presque fantomatiques où elle siège, c'est-à-dire le palais d'Iéna à Paris. Presque malgré lui, le petit film d'actualités renvoie à la méconnaissance générale des Français de l'époque : divers sondages d'opinion montrent en effet à la fois une ignorance et une désaffection à l'égard de l'empire en général, et de ses institutions en particulier. En avril 1947, par exemple, une enquête révèle que 35 % de Français considèrent l'évolution vers l'indépendance des peuples d'outre-mer comme inéluctable (contre 37 % d'opinion contraire et 28 % sans opinion).

On peut douter que la vision d'un palais vide - parti-pris pourtant amusant de ce court documentaire - soit de nature à sortir le spectateur de son indifférence grandissante à l'égard de la poursuite du projet colonial de la France.

Sophie Dulucq

Transcription

(Silence)
(Bruit)
Intervenant 1
Là, vous avez la chance de présider la séance d’aujourd’hui, pourtant, j’ai l’ordre du jour sous les yeux et qui comporte un certain nombre de questions particulièrement importantes.
Journaliste
Nous sommes d’accord Monsieur le Président.
Intervenant 1
Bon, je compte sur la compétence dont vous avez toujours fait preuve jusqu’à présent pour conduire ces débats avec la précision et la célérité qui convient.
(Silence)
(Bruit)
Intervenant 2
La séance est ouverte. Le procès-verbal de la séance du jeudi 25 octobre a été affiché, il n’y a pas d’observation ? Le procès-verbal est adopté. Vous avez la parole.
(Bruit)