Karlheinz STOCKHAUSEN, Gesang der Jünglinge

1956
01m 15s
Réf. 00007

Notice

Résumé :

Gesang der Jünglinge a été composé et créé, le 30 mai 1956, dans les studios de la WDR de Cologne, l'œuvre était primitivement prévue pour cinq voies mono : quatre haut-parleurs entourant le public, et un au-dessus de lui. Elle fut ramenée ultérieurement à quatre voies, et un mixage stéréo fut réalisé par l'auteur en 1968.

Type de média :
Date de diffusion :
1956
Personnalité(s) :
Autres lieux :

Éclairage

Durée totale:13'14

Gesang der Jünglinge a été composé et créé, le 30 mai 1956, dans les studios de la WDR de Cologne, l'œuvre était primitivement prévue pour cinq voies mono : quatre haut-parleurs entourant le public, et un au-dessus de lui. Elle fut ramenée ultérieurement à quatre voies, et un mixage stéréo fut réalisé par l'auteur en 1968.

L'œuvre utilise les paroles du Troisième Livre de Daniel, d'où elle tire son titre : le Cantique des enfants dans la fournaise ardente.Sa nouveauté réside dans l'emploi d'une voix d'enfant, fragile, pure et évocatrice, mise en dialogue avec sa propre démultiplication et des ruissellements de sons électroniques. Bien que le compositeur ait pu parler à son propos d'une synthèse entre les sons "naturels" et électroniques, nous percevons plutôt, dans cette pièce extrêmement ouvragée, une mise en rapport de deux univers sonores différents, s'éclairant et se nourrissant l'un l'autre. Ce qui revient, en d'autres mots et selon l'expression de Michel Chion à introduire "le loup concret dans la bergerie". La bergerie en question étant celle des sons électroniques purs, sur lesquels les compositeurs du studio de Cologne fondaient, à l'époque, tous leurs espoirs.

C'est à ce titre que le Gesang est considéré comme la première œuvre électro-acoustique au sens historique du terme, c'est à dire celui d'une fusion entre les moyens concrets et électroniques, auparavant considérés comme antagonistes.Cette intrusion de la voix, élément concret charriant avec lui tout son lot d'images, d'associations et de références se produisit également au studio de Milan deux ans plus tard, avec l'Omaggio a Joyce de Berio